Secours en montagne des Hautes-Pyrénées

 

Le Préfet a fait le point sur les interventions de secours en montagne en présence  du Colonel de Gendarmerie Lamielle, commandant le Groupement des Hautes-Pyrénées et du lieutenant Bernole du PGHM, du major Sancho de la CRS 29 et du Docteur Laurence Girard du SAMU 65.

 

Malgré une baisse significative des interventions au cours du 1er semestre 2008 (- 35%) les unités de secours en montagne (Gendarmes du PGHM et policiers de la CRS 29) n’ont pas chômé. Cette baisse est essentiellement due au mauvais temps du printemps. Mais en contrepartie, nous déplorons 8 morts contre 6 à la même période l’an dernier, conséquences d’avalanches et plaques à vent. Les blessés ont diminué de moitié passant de 123 à 56 cette année.

 

Au cours de l’hiver passé, de décembre 2007 à juin 2008, nous constatons également 8 morts au sujet desquels nous ne pouvons pas spécialement parler de négligence ou d’incompétence. Pour un mort en randonnée à ski, le risque d’avalanches était de 1 (sur une échelle de 1 à 5). Pour 4 alpinistes au Pic du Midi, le risque était de 2 et le couloir avait été réalisé quelques jours avant sans aucun problème. Plus récemment, en juin, à Estaragne, l’accident mortel reste à mettre sur le compte de la fatalité. Toutefois, nous pouvons déplorer l’absence de diffusion de bulletins de risques d’avalanches une fois les stations de ski fermées.

 

Il faut rappeler que, en tout état de cause, la pratique de la montagne, même en prenant beaucoup de précautions, est une pratique à risque y compris pour les meilleurs alpinistes. Même des bergers habitués à ce terrain spécifique y laissent leur vie parfois en des lieux d’apparence anodin. Les risques ne se situent pas toujours dans l’escalade de difficulté. En effet, 46% de l’accidentologie 2008 concerne la randonnée à pied pour seulement 12% en alpinisme, 6% en randonnée à ski et 3% à raquette. Pour ce qui est de l’escalade de difficulté en falaise, le taux est de… 0 %.

 

Le Docteur Laurence Girard, du SAMU de Tarbes, rappelle que les 2/3 des interventions concernent des blessés avec essentiellement des fractures de jambes et chevilles et 1/3 des malaises cardiaques. Il est donc recommandé de consulter un médecin ou un cardiologue avant d’entreprendre des efforts pendant les vacances notamment chez les seniors qui sont les premiers concernés. Elle note également le « parasitage » des moyens de secours liés à des opérations de recherches de personnes égarées, le plus souvent issues d’un groupe qui peut mettre en danger d’autres personnes dont la vitesse d’intervention est plus importante.

 

Il est indispensable de renouveler les recommandations de sécurité tout en sachant distinguer le danger de la difficulté. A cet effet, un « mémento de sécurité » facile à mettre dans la poche où le sac a été édité et est gratuitement à la disposition des pratiquants de la montagne dans les refuges et offices de tourisme. (Louis Dollo)

 

Les sites Web à consulter sont sur le mémento de poche notamment pour les pratiques de la montagne la FFME (http://www.ffme.fr), la FFCAM (http://www.ffcam.fr), la FFRP (http://www.ffrandonnée.fr), Le Monde des Pyrénées (http://www.pyrenees-pireneus.com/secours_et_responsabilite.htm) Le mémento  de poche peut être trouvé sur le site du Secrétariat aux sport : http://www.jeuness-sports.gouv.fr

Mis en ligne mercredi 9 juillet 2008-21h07