Grand Tarbes – Conseil Communautaire

17 novembre 2008

 

Ce Conseil Communautaire a failli être lassant tant l’unanimité existait autour de points de l’ordre du jour sans grande importance. Création d’un poste d’adjoint technique, un poste de Directeur des Services Techniques, un chargé de mission…acquisition d’un terrain, subventions, etc…

 

Mais il fallait compter sur deux sujets de l’ordre du jour pour susciter l’intérêt au débat.

 

1/ Le traitement des déchets ménagers et assimilés sur le département des Hautes-Pyrénées. Rédigé et présenté par Guy Poeydomenge, il s’agissait d’informer le Conseil sur les orientations prises par le Conseil général dans ce domaine (Voir document pdf). Nous en retiendrons que l’objectif est de traiter 90 000 T d’ordures par an pour valoriser 30 000 T de déchets ultimes. Le coût sera de 50 millions d’Euros dont 30 dans la construction d’une usine à l’Europarc de Bordères et 20 pour la construction de divers quais de transfert à travers le département. Ce n’est pas un détail pour le contribuable haut-pyrénéen d’autant que le projet semble trainer depuis 8 ans. Le montant amène Gérard Trémège à s’interroger sur la possibilité d’une délégation pour les investissements afin d’alléger le coût à la charge des contribuables. Le Conseil Général aurait la maîtrise d’ouvrage alors que la gestion pourrait passer par une délégation de service public. Pour le rapporteur, le « Plan départemental décidera de la méthode d’élimination et l’imposera aux syndicats. » Un peu comme si le « Plan » était une nébuleuse dictatoriale. Parions que nous aurons à reparler de ce sujet…

 

2/ le débat sur les orientations budgétaires de 2009. Présenté par le Président, Gérard Trémège, ce « budget tient compte des contraintes économiques, financières et budgétaires lourdes. » Les hypothèses retenues tiennent compte « d’une inflation contenue…. Des dotations de l’Etat en baisse. » Le Président présente « un plan pluriannuel d’investissements » qui pourra faire l’objet de modifications dans le cas de nécessité. (Voir document pdf)

 

Deux postes d’investissements ont retenu l’attention des élus :

  • La LGV (Traduction : Ligne à Grande Vitesse) dont le maître d’ouvrage et propriétaire est RFF (Réseau Ferré de France) et pour laquelle il a été décidé sans discussion que le Grand Tarbes devrait payer une contribution. A priori indiscutable sous peine de mesures coercitives selon les explications fournies par le Président Trémège. Ce qui fait suggérer à ce dernier, « l’hypothèse de créer une taxe additionnelle si des contraintes sont imposées.» Imposées par qui ? A priori le Conseil Régional.
  • Les aménagements de l’Ecoparc de Bordères. Le maire de Bordères, Christian Paul, s’inquiète du peu d’investissement prévu alors que des aménagements sont indispensables.

 

Mais l’animation fut assurée par Daniel Frossard qui, après quelques remarques professorales sur la forme concernant l’orthographe, les fautes de frapes et autres pacotilles négligeables, s’engage dans un grand discours de politique générale digne d’un Premier ministre. Il fallait bien se plaindre de la baisse de la dotation d’Etat, de la disparition des services publics, etc…

Du pain béni pour le Président du Grand Tarbes après l’épisode de la matinée au sujet de l’aéroport. Daniel Frossard qui faisait partie de la délégation du Grand Tarbes aurait voté, selon le Président, « contre les intérêts » de l’institution qu’il représentait en choisissant « une entreprise qui demande 12,6 millions d’Euros » dont 15% de cette somme sont à la charge du  Grand Tarbes. Gérard Trémège rappelle qu’il lui a été « refusé le vote à bulletin secret, …. L’examen d’un tableau comparatif, etc… » (Voir notre vidéo). Pour Gérard Trémège, l’élu du Grand Tarbes n’a pas « fait un vote d’utilité économique mais un vote politique. » Pour lui, Daniel Frossard « se désolidarise du Grand Tarbes. »

Défense embarrassée de l’élu. « Si vous aviez été convaincant, je vous aurais suivi » dit-il. Et il tente une explication… « Je n’ai pas participé à des tractations… j’en apprends plus dans la presse que dans les documents… » Assez incroyable, mais bon…. Et il finit par dire « c’est scandaleux ce qui arrive ». Eh bien oui, probablement, mais, peut-être, fallait-il y penser avant. Des chiffres comme 12 621 352 Euros face à 460 000 Euros, cela se remarque. Il n’est pas nécessaire de lire la presse et d’être très doué en calcul pour voir où est l’intérêt du contribuable. Gérard Trémège précise que cela fait plus d’un mois qu’il a fait ces remarques et selon lui,  « s’il y avait eu bulletin secret le vote aurait été différent. »

Y aurait-il quelque chose qu’on nous cache ?

 

Cet aéroport va probablement devenir un sujet phare pour les prochains mois. Une opportunité pour réveiller les salles de réunion…. C’est bien parti au Grand Tarbes. (Louis Dollo)

Mis en ligne mardi 18 novembre 2008-7h10