Conseil Communautaire du Grand Tarbes

 

 

Le Président Gérard Trémège était satisfait. Pas de scoop, pas d’affrontement pour alimenter les médias de ce matin. « Désolé qu’il n’y ait pas d’affrontement » nous dit-il. Et pourtant….

 

Nous avons assisté à la longue litanie des votes de budgets difficilement assimilables par une personne normalement constituée. D’ailleurs, si nous devions faire le décompte des élus qui comprenaient tout ce qu’ils votaient….  Un véritable enfer de chiffres, résultat de la gestion écoulée. Tout le monde avait intérêt à passer vite sur ce passé : la gauche pour éviter les critiques, la droite pour tourner la page et avancer.

 

Ce marathon de vote était indispensable pour préparer l’avenir dont on voit poindre en ombre chinoise les futures difficultés.

 

Les transports urbains qui ne sont ni plus ni moins qu’une filiale à 44,5% du groupe SNCF… cette société nationale dont on dit qu’il s’agit d’une entreprise publique et qui, avec ses 49 filiales, dont la plupart sont contrôlées par la société holding SNCF Participations, est l'un des tous premiers groupes de transport et de logistique en Europe. En effet, « Alezan » appartient à Kéolis, dont on voit les bus dans tout le département, bien souvent à la place de Cariane, est l’opérateur de référence du transport public en Europe. Keolis, présent dans 7 pays européens et au Canada, exploite pour le compte de diverses autorités, leurs réseaux de voyageurs et s’efforce d’offrir à ces derniers un service de qualité et performant au meilleur coût. Le Grand Tarbes comme la région Midi-Pyrénées ne fait pas exception face à ce quasi monopole « capitaliste » mis en place par l’équipe de Jean Glavany. Surprenant ! Peut-être pas tout à fait… l’avenir nous le dira.

La synthèse du rapport annuel du délégataire de service public Alezan a donc été bien étudiée, plutôt à gauche qu’à droite d’ailleurs… Quelques chiffres ont surpris tel que le nombre de voyages qui est strictement le même en 2006 qu’en 2007. Ça aussi c’est curieux…. D’autant que les recettes ont progressé de 3,87 % et les kilomètres parcourus de 2,52 %.  Une affaire à suivre… de même que les services et prestations rendus avec un matériel particulièrement polluant et peut-être pas aussi bien adapté à la ville que nous pourrions le penser.

 

Les écoles de musique aux tarifs disparates. En fait, les moyens sont mis en commun afin de mutualiser pour être plus efficaces. Le problème est qu’à gauche un slogan raisonne dans toutes les bouches : « touche pas à mon école ». Autant dire que la mise en commun des moyens ne sert pas à grand-chose et nous ne retiendrons de ce mini débat que Gérard Trémège a volontairement limité que plus les tarifs sont bas plus la qualité était médiocre. Il faudra sans doute s’interroger à l’avenir….

 

Si pour les bibliothèques, le système de mutualisation des moyens fonctionne avec un tarif unique, les tarifs des prestations sont particulièrement élevés de l’aveu même de Guy Dufaure (PS). Qu’a-t-il fait lorsqu’il était dans la majorité ? A priori rien puisqu’il s’en plaint devant la nouvelle majorité peut-être avec le secret espoir que les tarifs baissent. Par ailleurs, une rapide analyse des horaires d’ouverture nous résume sans appel le caractère particulièrement social de ces bibliothèques. En clair, le salarié ayant des heures normales de travail ne peut pas en bénéficier. N’instruisait pas le peuple, ça pourrait le rendre intelligent. Voilà une notion à laquelle la nouvelle majorité de Gérard Trémège devra s’attaquer dans les prochains mois tout comme les méthodes de travail à bouleverser.

Pas que les méthodes de travail. Peut-être bien aussi la géographie du Grand Tarbes. Momères demande a quitter la communauté de communes dont elle fait partie pour venir au Grand Tarbes. Une consultation sans vote a été faite. L’affaire ne soulève pas un grand enthousiasme…

 

Face à ces modifications attendues, un poste de Directeur des Ressources Humaines s’imposait. Et c’est voté. Par la même occasion, nous apprenons que le Directeur général des services Jean-Luc Réveillé a décidé de lui-même de partir. Ce qui permet à Gérard Trémège d’annoncer une nouvelle organisation du Grand Tarbes qu’il présentera prochainement.

 

C’était donc bien un Conseil Communautaire de transition pour tourner la page du passé et laisser la place au futur qui, lui, pourrait bien nous annoncer quelques confrontations indispensables pour améliorer les services communs aux communes du Grand Tarbes. (Louis Dollo)

Mis en ligne samedi 28 juin 2008-16h07