Conseil municipal de Tarbes du 30 juin 2008

 

Ordre du jour chargé hier soir au conseil municipal de Tarbes avec 71 questions. Parmi les dossiers importants : les budgets annexes, les décisions relatives à la cession et à la transformation d'anciens bâtiments du Giat et une motion concernant le maintien des deux régiments tarbais.

 

La première attaque vient d’Henri Lourdou (Verts) concernant les élections au COS (Comité des Œuvres sociales) du personnel de la ville. Le conseiller municipal s’inquiète de l’exercice de la démocratie dans cet organisme. Gérard Trémège également en précisant « qu’il n’est pas agréable de se retrouver devant le fait accompli… ne pas être informé de la date des élections. » Mais, dans le fond, c’est une affaire interne au COS et aux syndicats tout en sachant que depuis des décennies c’est un lieu de confrontation régulier.

 

Une motion en faveur des régiments est présentée par Benjamin Verdeil au nom de l’opposition municipale. Pour Gérard Trémège, « le vote de cette motion ne pose aucun problème… nous démontrons notre attachement à nos soldats…Contrairement à d'autres villes, a précisé Gérard Trémège, nous n'avons pas d'inquiétude mais nous devons être vigilants. » Jean Glavany fait remarquer que dans le « Livre Blanc » sur l’armée « les régiments tarbais ne sont pas concernés… Tarbes est renforcé. »  La motion est adoptée à l’unanimité.

 

Le Règlement Intérieur du Conseil Municipal ne fait pas grand débat. Claude Gaits (PRG) aurait souhaité que l’article 20 permette de constituer « un groupe d’élus d’un minimum de 3 membres au lieu de cinq.» Gérard Trémège précise que ce débat a eu lieu au sein même de la majorité municipale (Le Nouveau Centre de Michel Forget était concerné) mais qu’il ne le souhaitait pas pour éviter des dérives du passé. Le règlement a été adopté avec abstention de l’opposition, de même que la Charte des Conseils de Quartier.

 

De nombreuses autres dispositions ont été votées à l’unanimité ou à la majorité pour en arriver au point 15 (sur 71) qui débutait l’examen des budgets annexes. Pour l’opposition municipale, Jean Glavany a demandé davantage de « transparence » s'agissant des annexes devant figurer avec les documents relatifs aux comptes de résultats. S’ensuit une discussion sur le formalisme et la quantité de papier que cela représente pour un intérêt assez relatif. Mais le Député PS reste légaliste et lit l’article du Code des Collectivité publique. Gérard Trémège, maire de Tarbes, a retenu l'observation tout en notant que « de nombreux chapitres seront néants » puisque nous ne sommes pas concernés. « Il manque des ratios » précise l’opposition. En définitive les budgets annexes sont adoptés avec l’abstention de l’opposition. Ce qui fait dire à un observateur dans la salle « le Vert José Cubéro vote pour la destruction des forêts. » (1)

 

Le point 46 d’apparence anodine  portait sur la nouvelle tarification concernant les emplacements publicitaires à compter du 1er janvier 2009 qui devrait rapporter à la ville plus de 300 000 Euros. Gérard Trémège demande au député Jean Glavany d’être particulièrement « vigilant face aux lobbies publicitaires » pour ne pas céder aux modifications de cette loi.

 

Avec le point suivant, nous abordons les cessions de certains bâtiments de l’Arsenal. José Cubéro (PS) monte au créneau : « nous sommes toujours dans des interrogations… On demande un Plan d’aménagement… qu’est ce qui doit être démoli, construit, conservé… ? On ne veut pas mettre des bâtons dans les roues… nous sommes en opposition constructive… On veut se prononcer en connaissance de cause… Nous sommes contraints de s’abstenir alors que nous voulons aller de l’avant. » Le même discours depuis l’acquisition de l’Arsenal par la ville alors que les plans ont été maintes fois présentés. Gérard Trémège ne manque pas de le préciser : « Vous avez participé à diverses réunions où les zonages ont été présentés… notamment ici en Conseil Municipal, sur un écran… La partie Nord Ouest est réservée aux entreprises… Une extension de Valourec est envisagée avec la création de 200 à 300 emplois. » Jean Glavany s’interroge : « Zac ou non ? » Pour Gérard Trémège, « la procédure est lourde et inadaptée à ce site…  avec des activités économiques et publiques… ne seraient concernés que quelques bâtiments. » En fait, le maire de Tarbes veut aller vite et répondre aux besoins des entreprises créatrices d’emplois. Mais pour Jean Glavany, c’est « une bonne idée de faire une ZAC pour avoir une cohérence…. Et l’obligation de faire une enquête publique…. C’est un acte de démocratie locale. » Mais pour Gérard Trémège « il n’est pas besoin de faire une ZAC pour avoir une cohérence … C’est trop compliqué… Il n’est pas sûr que nous aurons une ZAC et il est possible que ce ne soit que pour une partie du site. » Il est évident qu’il n’y aura pas de ZAC pour les parties réservées aux activités économiques.

 

20h20, avant l’examen du point 55 (sur 71) sur le projet éducatif local, Jean Glavany quitte la salle du Conseil Municipal. C’est devenu une habitude…. Mais 20 mn plus tard à l’examen du point 62 sur l’aménagement d’une maison des associations, Benjamin Verdeil sonne une charge contre cette maison en prétendant que « c’est tout et n’importe quoi. » Voilà une position qui sera apprécié par les associations qui attendent impatiemment un « logement » depuis plusieurs années. Gérard Trémège « prend acte que vous n’êtes pas d’accord pour la construction d’une maison des associations. »

 

Ce sera le seul point de friction sérieux de ce conseil. Le maire, Gérard Trémège, « remercie le Conseil pour la tenue du débat. Le Conseil Municipal n’est pas un lieu d’agression. » (Louis Dollo)

 

(1) A propos des documents obligatoires des budgets annexes…. Et autres.
En fin de séance, nous nous sommes renseignés. Les documents réclamés par Jean Glavany existent bien et sont à la disposition de tout le monde. La totalité représente une épaisseur de 3 cm environ et un poids de l’ordre de 1 kg. L’ensemble des documents devant être distribué à chaque conseiller municipal, à certains services, aux journalistes et à tout citoyen en faisant la demande, ce n’est pas moins de 60 kg de papier destiné à la poubelle (on ne s’en sert qu’une fois en général) ou à faire du brouillon qui serait distribué pratiquement à chaque réunion de Conseil Municipal durant X années. Dans le cadre d’une politique de développement durable et d’écologie urbaine, ne serait-il pas plus positif de mettre ces documents en ligne sur Internet et disposer d’un terminal à chaque place de Conseiller Municipal afin de supprimer au maximum l’usage de papier inutile et coûteux ?

Mis en ligne mardi 1 juillet 2008