Des
éboueurs écologiques pour Tarbes
Que
de progrès depuis 1884 lorsque le Préfet de la Seine Eugène-René
Poubelle décrète que « Dorénavant, les
ordures ménagères seront ramassées par l'intermédiaire d'un récipient
de bois garni à l'intérieur de fer blanc, de manière à ce que rien ne
puisse s'en échapper. Ces récipients pourront également contenir des
cendres chaudes sans risque d'incendie » !
Depuis cette époque, le
récipient qui a pris le nom de poubelle, du nom de son inventeur, s’est
généralisé dans toutes les communes de France. Il
a évolué dans sa forme et sa composition et a fait évoluer le
métier d’éboueur.
Nos écologistes patentés nous diront que l’environnement a créé des
emplois…
Oui, mais, faut-il encore
que le ramassage, le stockage et l’élimination des déchets soient aussi
écologiques à un coût acceptable par la société.
La ville de Tarbes, par
l’intermédiaire de la communauté d’agglomération du Grand Tarbes et le SY.M.A.T.
(http://www.symat.fr) évoluent vers
cette tendance de protection environnementale avec son prestataire Véolia
Propreté.
Le
tri sélectif a été une première étape qui semble bien acquise dans le
milieu pavillonnaire dit linéaire et peut-être moins bien respecté dans
le « vertical », traduisez « dans
les immeubles collectifs ». Mais dans l’ensemble, « le système est bien respecté et est satisfaisant même si des améliorations
sont toujours possibles » nous dit Cédric Jouveshomme, Directeur
de l’Agence Véolia.
Pour lutter contre les nuisances,
il reste à améliorer les moyens de transport, c'est-à-dire les camions
bennes de collecte des ordures. C’est ce qui se fait discrètement depuis
plusieurs mois. Tarbes est passé de 5 à 4 secteurs de ramassage, soit
un camion de moins mais toujours un aller / retour de trop par camion
pour aller décharger à Bénac en cours de collecte pour des raisons de
capacité des bennes. Et puis les nuisances auditives, ce bruit infernal
lorsque les camions chargent les poubelles sans parler de l’odeur de
gasoil.
L’entreprise Vinches, concepteur
du camion, s’est penchée sur le sujet. Et les progrès sont importants.
- Une motorisation Diesel qui a fait ses preuves mais
aux normes EEV, pas plus polluant que les véhicules au gaz.
- Une benne de 11 tonnes au lieu de 7 T pour limiter
les déplacements et recueillir plus de déchets en une fois.
- Un système électrique de chargement tout à fait silencieux
contrairement au système hydraulique actuel.
- Une amélioration des conditions de travail et de sécurité
des personnels qui chargent les poubelles.
Chaque camion investi par
Véolia coûte environ 150 000 Euros l’unité. La flotte sera donc
totalement remplacée dans les années
qui viennent notamment avec un second camion en septembre.
Pour Gérard Trémège,
maire de Tarbes et président du
Grand Tarbes, « il
ne faut pas s’arrêter là. » Pour lui « l’idéal
c’est l’absence totale de pollution y compris sonore. » Un
thème qu’il avait déjà développé au cours de sa campagne électorale
qui semble bien lui tenir à cœur comme nous le rappelait Jean-Claude Piron, adjoint
à l’écologie urbaine. « Il
faut penser aux véhicules électriques »… mais il reste encore
des problèmes techniques à résoudre notamment la suffisance en énergie
pour faire tout un ramassage et tout transporter à Bénac. Mais un premier
pas est fait et une volonté existe. (Louis Dollo)
Fiche technique du camion (pdf)
Quelques repères
- Tarbes produit environ 50 tonnes de déchets organiques
par jour qui sont collectés par 4 camions pour être enfouis sans broyage
ni incinération à Bénac.
- Les déchets enfouis produisent du méthane qui est
actuellement brûlé pour éviter les odeurs. Des travaux sont en cours
pour la récupération de ce méthane afin de faire fonctionner un moteur.
- Le SYMAT travaille, en collaboration avec plusieurs
communes périphériques de l’agglomération, vers un système de composteur
http://www.symat.fr pour traiter dans les
meilleures conditions près de 10 000 tonnes d’ordures ménagères
annuels
- Le SYMAT propose depuis deux ans des autocollants
« Stop Pub » à coller sur les boîtes aux lettres dans le
but de limiter les productions de papier.
Quelques chiffres
En plus des ordures ménagères
essentiellement organiques nous avons :
- Les emballages : 1200 tonnes par an à Tarbes
et 1400 tonnes pour l’agglomération
- Les papiers : 1500 tonnes par an à Tarbes et
1400 tonnes pour l’agglomération
- Les verres : 900 tonnes par an à Tarbes et 1000
tonnes pour l’agglomération
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