Sauvegarde
du patrimoine pyrénéen... sans l'ours.
Week-end chargé pour les protecteurs du patrimoine pyrénéen hostiles aux importations d'ours dans les Pyrénées. Week-end studieux également puisqu'il ne s'agissait pas de manifestations mais de réflexions face à de nombreuses problématiques.
Samedi matin, à Tarbes, le Conseil d'Administration de l'ADDIP, coordination pyrénéenne, s'est réuni à la Bourse du Travail. De nombreux sujets ont été abordés tels que :
Nous avons constaté que Gérard Trémège, maire de Tarbes et président de l'agglomération du Grand Tarbes, accompagné de Jean-Claude Piron, adjoint à l'environnement et au développement durable, sont venus participer à une partie de cette réunion. Gérard Trémège a d'ailleurs assuré les éleveurs de son soutien (voir la vidéo). Pour Philippe Lacube, Président de l'ADDIP, " 2008 sera une année charnière dans les Pyrénées. S'appuyant sur l'évaluation du plan-ours qu'il vient d'achever, l'Etat va prendre dans les tous prochains jours des décisions qui engageront le devenir de notre massif d'une façon déterminante : au nom de l'ours et du loup tout puissants, c'est bien la place des activités humaines que l'Etat et les associations environnementalistes tentent de réduire ou d'éliminer : pastoralisme, développement économique et touristique, chasse, libre circulation ... A court terme, c'est l'équilibre remarquable Pyrénéen qui est menacé de disparaître, tel que des générations d'hommes ont su le sauvegarder, l'adapter et le faire progresser dans les conditions difficiles du milieu montagnard,. " " Pendant cette évaluation, les Pyrénéens ont envoyé un signal fort aux pouvoirs publics, montrant combien notre mouvement ne faiblit pas mais au contraire s'amplifie, se soude et s'organise. Les inspecteurs du ministère de l'Ecologie ont reconnu avoir trouvé des interlocuteurs sur le terrain plus déterminés que jamais : éleveurs, élus, associations de défense du patrimoine, responsables consulaires, institutionnels professionnels et syndicaux sont unanimes à demander l'arrêt immédiat du plan ours. "
Ces 3 piliers complémentaires : associations départementales,
élus, représentants consulaires et syndicaux confèrent
à l'ADDIP toute sa force et sa légitimité. " La
présidente présente un rapport d'activités assez
conséquent avec de nombreuses actions et interventions mais aussi
une présence dans de nombreuses commissions départementales.
Jean-Baptiste Larzabal a fait un exposé très documenté
sur le thème de " L'ours, grand carnivore " où
nous découvrons qu'aucune étude sérieuse n'a été
faite sur le régime alimentaire de l'ours et qu'en aucun cas il
ne peut être autrement que carnivore. Une notion qui bouscule de
nombreuses affirmations environnementalistes en même temps qu'une
démonstration des contradictions de ceux-ci. Nous n'avons pas fini de voir s'opposer d'une part les environnementalistes, "qui préconisent un ensauvagement d'une montagne dépourvue de toute vie et activités humaines" et d'autre part les défenseurs "d'une montagne vivante dont le dévelopement durable doit être conduit par ses habitants pour ses habitants et non par des rêveurs hors des territoires concernés."
Louis Dollo (Mis en ligne lundi 21 avril 2008) |