CONFERENCE DE PRESSE DU 3 avril 2008
DES MAIRES DE GAUCHE DU GRAND TARBES

 

Cette conférence de presse fait suite à un entretien que les 8 Maires de gauche de l'agglomération ont demandé au Maire de Tarbes pour l'entretenir de l'avenir du Grand Tarbes et des méthodes de travail pour les 6 années à venir.

Il s'agit d'une première réponse au courrier que le Maire de Tarbes a envoyé à l'ensemble des maires de l'agglomération sur le projet de charte de gouvernance de la Communauté d'Agglomération du Grand Tarbes

 

Celle-ci repose sur 4 points principaux.

 

1) le rappel de l'engagement du Maire de Tarbes

Il a été indiqué au Maire de Tarbes que conformément à l'engagement qu'il avait pris en Conseil Communautaire le 22-3-2002 (pièce N°1 : PV du Conseil Communautaire) de réserver un siège à l'opposition si sa représentation passait de 7 à 10, il se devait de respecter sa parole, confirmer cet engagement en laissant à son opposition un siège.

Sur ces bases, avant le choix des élus de Bordères, le rapport de force n'est donc plus de 13/13 mais de 14/12 en faveur de la gauche.

Aucune relation de confiance ne peut se nouer sans le respect des engagements pris.

 

2) l'agglomération a voté majoritairement à gauche

Les 8 Maires de gauche de l'agglomération ont en autre rappelé au Maire de Tarbes que sur la base des résultats des élections municipales il est légitime que le Président du Grand Tarbes soit de gauche car sur l'ensemble des 12 communes la gauche y est majoritaire de plus de 2800 voix, (pièce N°2 : résultat des élections municipales dans les communes du Grand Tarbes).

 

3) le travail commun pour l'agglomération

Sur ces bases c'est-à-dire le respect de fa démocratie et le respect de la parole donnée, les Maires signataires ont pris acte des propositions du Maire de Tarbes. Ils tiennent à préciser qu'ils n'ont jamais conçu l'agglomération comme un lieu de conflit politique et de clivage partisan. Ils ont, par contre constaté à de nombreuses reprises que telle n'était pas sa pratique à lui. Ils prennent acte de ses nouvelles dispositions vis-à-vis de l'agglomération et des engagements qui, ils l'espèrent, seront tenus comme les autres. Sur ces bases ils se déclarent ouverts à un accord politique permettant de gérer l'agglomération par un partenariat renforcé entre l'ensemble des communes de l'agglomération et la ville centre pour un meilleur développement économique de notre territoire et une meilleure qualité de vie de nos concitoyens.

 

4) sur le blocage de la communauté d'agglomération

On ne peut laisser dire au Maire de Tarbes que la communauté d'agglomération ait été « bloquée » sous prétexte qu'il ait laissé un siège à l'opposition. Il n'y a eu de blocage sur aucun dossier. Le seul moment où il a été question du mot « blocage », c'est lorsque le maire de Tarbes a revendiqué ce qu'il appelait une « minorité de blocage », (voir point 1 ci-dessus).

Le travail de la communauté d'agglomération s'inscrit dans la durée et il s'agit comme le rappelle le Code Général des Collectivités Territoriales d'y conduire au sein d'un espace de solidarité un projet commun de développement urbain et d'aménagement du territoire.

Nous sommes fiers du travail accompli collectivement qui a su au sein même du territoire dépasser les seuls intérêts des communes pour s'inscrire dans une perspective de développement économique de notre territoire qui portera ses fruits à long terme.

 

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(Pièce n°1)  

 

EXTRAIT DU COMPTE-RENDU DU CONSEIL
COMMUNAUTAIRE DU 22 MARS 2002

 

Monsieur le Président ouvre la séance en indiquant que les comptes-rendus du Conseil de Communauté du 22-2-2002 et du Bureau du 8-3-2002 ont été envoyés. Il demande de bien vouloir transmettre les modifications à apporter.

(…..)


1) Propositions de modifications statutaires

M. le Président présente le projet de délibération en indiquant que « ces propositions permettent au Grand Tarbes de poursuivre son action en trouvant un accord politique minima sur l'agglomération.

Il augmente la représentation de la Ville de Tarbes au Conseil Communautaire conformément à une demande qui était ancienne et lui donne aussi un poste de Vice-Président.                (.....)

Avec cette délibération on passe à l'application concrète de cet accord politique général qui a fait l'objet d'une discussion entre nous et dont il se réjouit, car c'est un accord à la fois équilibré où chacun garde ces convictions, ses revendications, ses interprétations, ses projets. Dans l'intérêt de nos concitoyens de l'agglomération nous nous mettons d'accord sur un minimum de choses de façon à permettre la poursuite et le développement de l'activité du Grand Tarbes et il remercie tous ceux qui ont participé à cette discussion ».

(..... )

 

M Trémège  indique qu'il a  parlé  de la représentation décente de la  ville de Tarbes en mentionnant que cette décence se situe entre 34 et 49 % et plus près de 49 que de 34 %.  Il maintient que si la Ville de Tarbes avait une représentation digne de ce qu'elle représente réellement, il était prêt à offrir un ou plusieurs sièges à l'opposition.

Si la Ville de Tarbes avait 3 sièges de plus il en proposerait un à l'opposition municipale tarbaise ce qui lui permettrait toujours d'avoir les 33%.

 

M. Dussert ne peut pas laisser dire que la représentation de Tarbes est indécente car cela a été pour les communes de la périphérie une décision importante car il y avait là beaucoup d'anxiété.

La représentation de Tarbes était déjà quelque chose de maximum.

 

M Trémège maintient que la Ville de Tarbes a été bradée lors de la création de la Communauté d'Agglomération et confirme ses propos en disant qu'en dessous de 33% cela aurait été ahurissant et que cette communauté n'a pas été créée par conviction.

 

Le Président rappelle que les 8 conseils municipaux ont été libres et souverains pour délibérer sur cette création.

Il indique que dans toutes les créations de Communautés d'Agglomération il y a eu une résistance des communes périphériques à l'égard de la ville-centre et, que ces communes ont

essayé d'obtenir des garanties dans les statuts.

C'est une réalité objective qu'elles acceptent de corriger un petit peu aujourd'hui.

M. Boube confirme que le premier vote du Conseil Municipal d'Odos était défavorable et que le Conseil a re-délibéré en son âme et conscience sans que le Préfet ait eu à intervenir.


Le Président affirme que la représentation de Tarbes à un tiers a rassuré à l'époque et que notre façon de fonctionner permet d'aller un peu plus loin que le tiers aujourd'hui pour les 7 autres communes.

 

Le Président propose cette délibération au vote, elle est adoptée à l'unanimité.

Mis en ligne jeudi 3 avril 2008-17h00