Point-Presse de Jean-Pierre Artiganave et du docteur Philippe Ayela
Des annonces rassurantes pour l'hôpital de Lourdes

À la veille de la manifestation qui doit se tenir à l'occasion du conseil d'administration de l'hôpital de Lourdes, vendredi après-midi, Jean-Pierre Artiganave, maire de Lourdes et président du conseil d'administration du centre hospitalier lourdais, a tenu ce jeudi matin un point presse en compagnie du docteur Philippe Ayela, conseiller municipal délégué. Il s'agissait de tirer les perspectives pour l'hôpital de Lourdes pour 2009 et les années à venir.

"Concernant la manifestation, déclarait-il d'entrée, je voudrais qu'on ne se trompe pas de cible. La cible, ce n'est pas le conseil d'administration de l'hôpital de Lourdes qui est là pour défendre l'hôpital de Lourdes. Si pour certains, c'est un fonds de commerce, moi je préférerais que la manifestation se tienne à Tarbes, à l'ARH ou ailleurs".

L'année 2009 sera une année très importante dans le sens où depuis le 9 septembre 2008, la commission exécutive de l'Agence régionale de l'hospitalisation a approuvé le principe de l'hôpital commun Tarbes-Lourdes et la construction d'un établissement neuf entre les deux agglomérations. Quel sera le sens de notre action en 2009 ? a interrogé JPA. "Tout d'abord, nous ne pouvons pas nous satisfaire d'un simple effet d'annonce quant à la construction, la réalisation d'un hôpital commun entre les deux villes sur un site neuf. 2009 doit être l'année d'un acte fondateur, définitif et irrémédiable quant à la construction de cet hôpital unique. Au regard de ce que nous vivons, on peut annoncer, comme en août 2008, qu'une réunion se tiendra début février à la préfecture de Tarbes sous l'égide du préfet des Hautes-Pyrénées, dans la même composition que celle de la réunion du mois d'août, à savoir les autorités de tutelle (ARH, DDASS, les deux directeurs d'hôpitaux, les deux présidents des conseils d'administration, les deux présidents du CME, la députée). Le maire de Lourdes, président du conseil d'administration de l'hôpital, compte bien redire sa position et la nécessité d'un acte fondateur, c'est-à-dire d'une décision qui sera celle des autorités de tutelle quant à l'élaboration de ce projet et non pas de simples paroles. Donc, première étape c'est consolider en 2009 et rendre irrémédiable la décision de construction d'un hôpital commun. En août 2008, j'avais dit une chose supplémentaire : tant que le système de coopération dans cette phase transitoire et tant que les modes et les méthodes de coopération ne seront pas consolidés, actés, j'aimerais qu'elles le soient par le biais d'un texte qui devra être approuvé par les deux conseils d'administration. Notre position concernant celles des urgences (réanimation-anesthésie) et les cuisines sera gelée. Nous, ce qu'on demande d'abord c'est qu'il y ait, avant toute chose, une décision définitive et irrémédiable quant à la construction d'un hôpital unique, qu'ensuite les modes de coopération interhospitalière sur ces deux plans là (réanimation, nesthésie, urgences et cuisines) soient définis et écrits dans le sens du partage. Nous, on ne s'engage pas dans un processus de communautarisation de ces deux activités tant que nous n'avons pas des assurances. En gros, ce que nous voulons c'est savoir quels sont les modes envisagés de fonctionnement, qu'ils soient écrits et qu'ils fassent l'objet de concertation et de validation par les deux conseils d'administration.
En d'autres termes, dans la perspective d'un hôpital commun, nous n'avons pas envie, nous ne voulons pas qu'il y ait un siphonnage des activités de l'hôpital de Lourdes en brandissant une perspective qui s'avérerait caduque dans le sens où les activités seraient tellement siphonnées qu'on ne verrait plus l'utilité d'une structure commune. Il y aura une période intermédiaire à gérer pour les deux hôpitaux, moi je parle pour l'hôpital de Lourdes : cinq ans, six ans... Comme je l'ai écrit à M. Gauthier (NDLR. Directeur de l'ARH), il faudra que pendant cette période intermédiaire, l'hôpital de Lourdes soit soutenu financièrement jusqu'à ce que cet hôpital commun voie le jour. Déjà, on peut mesurer la dynamique que cette volonté d'un hôpital unique a entraîné. Exemple, l'hôpital de Lourdes vient de se voir attribuer par l'ARH aide substantielle (400 000 euros). Bien entendu, nous nous inscrivons à Lourdes, comme je le pense à Tarbes aussi, dans un plan de retour l'équilibre. Je remarque que cette démarche de retour à l'équilibre va être accompagnée par l'ARH sur au moins le premier semestre de l'année 2009. Nous trouvons les ingrédients d'une dynamique, d'une mécanique qui devraient apaiser les tensions créées par les situations financières des deux hôpitaux. L'hôpital de Lourdes aura connu un regain d'activité en 2008 (plus 2 %). Pour nous, la question de la réanimation, de l'anesthésie, des urgences et des cuisines c'est gelé
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Et pour prouver que les choses ne vont pas pas si mal, Jean-Pierre Artiganave faisaient trois annonces importantes :
-Mme Dubroca, médecin polyvalent interne, remplacera M. Leveneur à compter du 12 janvier 2009. M. Leveneur est l'assistant du docteur Jean-Jacques Meurisse en médecine 3.
- M. Androt, jeune chef de clinique, remplacera M. Meurisse dans le courant de l'année 2009. Si M. Androt vient à Lourdes, c'est parce qu'en perspective il y a l'hôpital commun Tarbes-Lourdes. "Donc, on n'est pas dans une configuration d'abandon" ajoutait le maire de Lourdes.
- D'autre part, la tutelle nous permet de transformer en poste de praticien hospitalier temps plein ce qui étaient deux postes d'assistant (un biologiste et un urgentiste) et elle nous permet de transformer en poste de praticien hospitalier temps partiel un poste d'assistant en pharmacie. Enfin, les stagérisations définies par les engagements contractuels (syndicats, direction) continuent à l'hôpital de Lourdes sur un rythme qui dépasse les engagements pris. (Gérard Merriot)

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VIDEO CI-CONTRE

IMAGES MARC LAFFITTE

INTERVIEW GERARD MERRIOT

Mis en ligne jeudi 18 décembre 2008-16h25