150e anniversaire des Apparitions de Lourdes
Le chemin du Jubilé : ce qu'il faut savoir...


Un chemin a été proposé à tous les pèlerins pour entrer dans l’esprit du Jubilé. Il comporte quatre étapes :

- l’église paroissiale de Lourdes
- le cachot
- la Grotte de Massabielle
- l’oratoire de l’hôpital de Lourdes

L’église paroissiale de Lourdes

La construction de l’église paroissiale du Sacré-Coeur date d’après les Apparitions et elle n’a été inaugurée qu’en 1903. C’est alors qu’on a démoli l’ancienne église Saint-Pierre, l’église où Bernadette a été baptisée le 9 janvier 1844.

L’église du Sacré-Coeur renferme des vestiges de l’histoire de Bernadette :

- dans la chapelle latérale gauche, les fonts baptismaux, c’est-à-dire la cuve où Bernadette a été baptisée. Dans cette chapelle se trouve aussi une statue provenant de l’ancienne église : elle représente saint Jean-Baptiste.

- Le reste du mobilier liturgique de l’ancienne église se trouve dans la chapelle du château fort de Lourdes,

- dans la crypte, le tombeau de Mgr Peyramale, décédé le 8 septembre 1877, curé de Lourdes à l’époque des Apparitions.

Les fonts baptismaux sont ornés d’un bas-relief réalisé par Soeur Mercédès Cailleteau. De nombreux pèlerins aiment à se recueillir dans cette église que Bernadette n’a pas connue, mais qui est le lieu de rassemblement de la paroisse, c’est-à-dire de la communauté chrétienne de Lourdes à laquelle Bernadette a appartenu. Le baptistère établit un lien concret avec l’ancienne église où Bernadette se rendait si souvent.

Le cachot

Dans une des ruelles de la ville haute, rue des Petits Fossés, se trouve une vieille bâtisse triste et grise : l’ancienne prison. Au fond de cette prison, une cellule sombre et humide, de 3,77 m sur 4,40 m, ouvrant sur une cour intérieure par une unique et minuscule fenêtre : le Cachot.
Les Soubirous y habiteront à partir de 1856 et y resteront jusqu’à l’automne 1858. François, Louise et leurs 4 enfants s’y entassent dans à peine 16 m². Une unique pièce pour tout faire : dormir, cuisiner, manger, prier. C’est de là que Bernadette partira à la Grotte pour rencontrer 18 fois la Vierge Marie.

Rénovée durant l’hiver 1995-1996, on peut découvrir aujourd’hui cette pièce dépouillée de tout meuble. A l’époque de Bernadette : « La chambre était noire et malsaine. Comme meubles, deux pauvres lits, à droite en entrant et une seule petite malle pour mettre le linge ».
Ce lieu rappelle que la Vierge a choisi la plus pauvre et la plus ignorante pour révéler à chacun qu’il occupe une place unique dans le coeur de Dieu. Ce paradoxe de Lourdes n’est rien d’autre que le paradoxe de l’Évangile. Le cachot est la propriété des sœurs de la Charité de Nevers et de l’Instruction Chrétienne.

La Grotte de Massabielle

Le rocher dans lequel la Grotte est creusée s’appelle Massabielle, ce qui signifie : vieille roche. Dans cette masse de 27 m de haut, la Grotte mesure 3,80 m de hauteur, 9,50 m de profondeur et 9,85 m de largeur. Elle se compose de 3 ouvertures inégales : la plus grande est devenue un lieu de célébration de la messe. Au-dessus, un peu à droite, se situe une niche ogivale de 2 m de hauteur.

Cette niche ogivale est l’endroit où la Vierge Marie apparut à Bernadette entre le 11 février et le 16 juillet 1858. La statue, de 1,88 m de hauteur, représente l’Apparition dans l’attitude qu’elle a prise lorsqu’elle a dit : « Je suis l’Immaculée Conception ». La statue fut installée dans cette niche le 4 avril 1864. Don de 2 Lyonnaises, elle fut réalisée par Joseph Fabisch, professeur à l’école des Beaux Arts de Lyon.

Sur le sol, à gauche face à la Grotte, l’emplacement exact où se trouvait Bernadette est matérialisé par une plaque : « Ici priait Bernadette le 11 février 1858 ». Au fond de la Grotte, à gauche de l’autel, on peut voir jaillir la source que Bernadette mit à jour sur les indications de la Vierge, le 25 février 1858. Cette eau est aujourd’hui canalisée vers les fontaines, les piscines et le chemin de l’eau. Derrière l’autel, se trouve une urne où chacun peut déposer ses intentions de prière. Devant l’autel, une plaque rappelle la venue du pape Jean-Paul II, le 15 août 1983 et les 14 et 15 août 2004.

Le mercredi 11 février 1858, Bernadette Soubirous entend un bruit comme un coup de vent et aperçoit une lumière. Elle voit une jeune fille, vêtue de blanc, avec une ceinture bleue, une rose jaune sur chaque pied, un chapelet à son bras. La Vierge apparaîtra à 18 reprises à Bernadette. Au moment même des Apparitions, on a compté jusqu’à 10 000 personnes rassemblées à la Grotte.
Aujourd’hui, la Grotte est un des lieux les plus fréquentés au monde avec environ 6 millions de pèlerins et visiteurs chaque année.
Entre 1858 et 1900, on a fait reculer en 2 fois le lit du Gave sur une longueur de 350 m et une largeur d’environ 28 m. Le canal (qu’avait traversé Bernadette) et le ruisseau de la Merlasse ont été détournés en amont. On a comblé leur ancien lit. Il y a ainsi devant la Grotte un parvis suffisant pour accueillir plusieurs milliers de pèlerins.

L’oratoire de l’hôpital de Lourdes

A proximité de la gare de Lourdes, un grand bâtiment du XIXe siècle accueille les pèlerins, avec sa façade austère et son double alignement de fenêtres en pierre de taille. A part la chapelle néo-gothique construite plus récemment, cette façade a conservé l’aspect de l’ancien hospice, fondé en 1834 par les soeurs de la charité de Nevers de l’instruction chrétienne.
Fidèles à leur vocation, les religieuses remplissaient là leur double mission de soigner les malades, les plus pauvres et d’éduquer les enfants défavorisés. Sept à dix religieuses oeuvraient comme infirmières. La communauté avait comme aumônier l’abbé Pomian.
Bernadette y vit comme externe dans la classe des « indigentes » de janvier 1858 à juillet 1860 puis comme pensionnaire jusqu’en juillet 1866, date de son départ définitif de Lourdes pour Nevers.
C’est à l’hospice que Bernadette fait sa Première communion le 3 juin 1858. Aujourd’hui, l’hospice est devenu l’un des bâtiments du centre hospitalier de Lourdes. Deux pièces, dont l’ancienne chapelle et le grand couloir du rez-de-chaussée, ont été conservées et aident les pèlerins à entrer dans cette période de la vie de Bernadette. De plus, dans l’ancien parloir sont exposés des souvenirs de Bernadette.

En 2005, l’Oratoire a été rénové par David Pons. La pièce a été agrandie, un nouveau parquet a été posé, un éclairage discret mettant en valeur la Croix a été installé. L’autel est la pièce maîtresse de cette rénovation. En marbre bleu, il supporte un épais plateau de verre soufflé. Les quatre coins sont marqués d’une croix argentée, au centre une croix dorée, sertie, elle aussi dans le verre, renferme les reliques. Peintre et sculpteur d’art sacré, David Pons réalise l’aménagement liturgique des lieux de culte moderne ou historique. Il emploie ses connaissances académiques, développées durant cinq ans au Vatican, dans les domaines religieux épousant la peinture à l’huile, les fresques (a fresco), les autels, tabernacles ou sculptures suivant l’objet de la commande.

Le Chemin du Jubilé commence par le baptême et s’achève par l’eucharistie. Il met aussi en exergue plusieurs dimensions de la vie chrétienne : les sacrements (baptême et eucharistie), la prière (Grotte), l’attention aux pauvres (cachot et hospice).

Chaque pèlerin effectuant le chemin du Jubilé reçoit un insigne qu’il est invité à compléter à chaque étape.
Pour le Saint-Père, Mgr Perrier a demandé à Soeur Soeur Mercédès Cailleteau un insigne inspiré de celui remis au pèlerin.

Nombre de pèlerins recensés au 31 août 2008 ayant effectué le Chemin du Jubilé
(prévu du 8 décembre 2007 au 1er décembre 2008) :
décembre 19 676
janvier 7 289
février 59 153
mars 55 932
avril 123 566
mai 201 658
juin 146 366
juillet 178 531
août 237 603
Total au 1er septembre : 1 029 774

Mis en ligne jeudi 11 septembre 2008-7h05