24ème QUINZAINE LITTERAIRE ET ARTISTIQUE DE L'ATELIER IMAGINAIRE (8 - 22 octobre 2008)

 

Organisée à l’occasion de la remise du prix Prométhée de la nouvelle 
et du prix de poésie Max-Pol Fouchet
du dimanche 19 octobre 2008 à Lourdes,
la 24ème quinzaine culturelle de l'Atelier Imaginaire
 se décline en deux temps:
la Décade littéraire et artistique proprement dite (8-22 octobre)
et les
Journées magiques (16-20 octobre).

 

Une fois encore, quinze jours durant,  le piémont pyrénéen va être l'objet d'une intense activité culturelle destinée au plus grand nombre. Plusieurs dizaines d'artistes et écrivains de tous horizons vont aller à la rencontre du public dans le cadre de la Décade littéraire et artistique puis des Journées Magiques organisées à l'occasion de la remise des prix Prométhée et Max-Pol Fouchet décernés sur manuscrit par des lecteurs.

Des écrivains, des comédiens, des musiciens, des conteurs, des peintres vont se produire en Bigorre et en Béarn pour donner à voir, écouter, échanger. Outre la trentaine d’animations mises en place dans les établissements scolaires en concertation avec le corps professoral, pas moins de vingt
Rendez-vous de 17 h 30  sont programmés au Conseil Général des Hautes-Pyrénées et à la Médiathèque  de la communauté de communes du Pays de Lourdes pendant la Décade proprement dite (8  - 22 octobre). De même que les soirées prévues à 20 h 45, à Tarbes, à Lourdes et à Juillan, et les ateliers d’écriture ou d’expression artistique * , ces prestations sont en accès libre, dans la limite des places disponibles. Le bénévolat des organisateurs, les conditions amicales consenties par les intervenants et l'aide décisive de nombreuses institutions permettent de relever le défi.

A partir du 16 octobre, les jurés internationaux, les auteurs primés et les lauréats du Concours général (
opération 2000 jeunes) convergeront vers les Pyrénées pour participer aux Journées Magiques aux côtés des  amis et sympathisants de l’Atelier Imaginaire.

L’association s’est donné pour mission de stimuler la création littéraire et artistique dans tous les domaines. Elle s’attache à promouvoir des talents nouveaux, des créateurs mais aussi des
passeurs de rêves et des professeurs d’enthousiasme.

Alors que « le dévergondage des images » (Max-Pol Fouchet) et que l’échange à sens unique de paroles trop souvent creuses caractérisent de plus en plus notre société dite de communication, il importe que nous prenions le temps de rencontrer ceux qui savent que
l’essentiel se trouve hors des sentiers battus.

Bonne
Décade! Bonnes Journées Magiques!
                                                                                       Guy ROUQUET

* Les ateliers nécessitent une inscription préalable. Au nombre de huit, les uns dirigés du 11 au 15 octobre par Christian Moncelet  (livres-objets, insolivres), les autres par Abdelkader Djemaï (écriture),  Florant ou Martine Costes-Souyris  (lecture à haute voix, expression théâtrale),  ils sont organisés, sur un mode ludique, dans l’ensemble des Hautes-Pyrénées, à l’intention des adolescents comme des adultes, en fonction des demandes présentées. Au moment d’imprimer ce programme, les lieux et horaires ne sont pas tous définis précisément. Aussi convient-il de se renseigner auprès de l’Atelier Imaginaire, de préférence par courriel, de consulter la presse ou le site Internet : www.atelier-imaginaire.com

 

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EXPOSITION

26 septembre – 22 novembre
Médiathèque, espace artistique, Lourdes

 

Vendredi 26 septembre

17h45 Annonce de la Quinzaine culturelle - Inauguration de l’exposition.

VISAGES D’ECRIVAINS, PORTRAITS DE VOYAGEURS
Dessins de Martine LE COZ textes de Joël SCHMIDT


Exposition conçue et réalisée par l’Atelier Imaginaire
en collaboration avec les auteurs et la Médiathèque
de la communauté de communes du Pays de Lourdes.

«Plus vous dessinez les visages,
plus vous aimez les êtres que vous voyez vous échapper.
Et vous les aimez dans leur échappée. En lançant tel ou tel trait,
vous vous sentez heureux de leur délivrance.» Marti
ne LE COZ

 

Pour célébrer l’entrée dans le 3ème millénaire, les éditons du Rocher ont publié en 2002 un superbe ouvrage sur beau papier intitulé «Visages de voyageurs», sous la double signature de Martine Le Coz et Joël Schmidt. Le livre donne à voir et à lire 120 portraits d’écrivains du 20ème siècle composés «dans la joie» par les deux amis, tous deux écrivains de grand talent, associés à l’aventure de l’Atelier Imaginaire, au sein du jury du prix Prométhée.

Abandonnant la plume pour le crayon, le fusain ou le pinceau, Martine Le Coz s’est laissée guider par son admiration ou sa perplexité pour des personnes qui «écrivent ou ont écrit», qu’elle n’a pas nécessairement rencontrées, vers lesquelles ses sentiments personnels ne la poussaient pas toujours, mais dont le visage la fascinait. C’est que l’artiste a fait sienne cette phrase d’Emmanuel Levinas: «Le visage s’impose à moi sans que je puisse rester sourd à son appel ni l’oublier, je veux dire sans que je puisse cesser d’être responsable de sa misère.» Phrase magnifique, qu’elle porte depuis toujours et qu’elle portera toute sa vie.

L’originalité de l’ouvrage réside également dans le compagnonnage harmonieux établi avec Joël Schmidt, qui commente chaque portrait, en «quelques lignes, légères et rapides» afin de ne pas «emprisonner» l’Autre, d’en préserver lui aussi l’énigme, «l’intimité mystérieuse».

En découvrant cette galerie de portraits, l’Atelier Imaginaire a souhaité l’offrir à son tour sous forme d’exposition. Cette dernière n’existant pas, l’association s’est appliquée à la créer tout en demandant à ce que figurent quelques nouveaux visages. Puis, nécessité faisant loi, 65 dessins ont été retenus, parmi lesquels ceux de Simone de Beauvoir, Samuel Beckett , Yamina Benguigui, Yves Berger, Georges Bernanos, Jorge Luis Borges, André Breton, Italo Calvino, Albert Camus, Michel del Castillo, Louis-Ferdinand Céline, Aimé Césaire, Georges-Emmanuel Clancier, Jean Cocteau, Albert Cohen, Annie Ernaux, Max-Pol Fouchet, Patrick Grainville, Julien Gracq, Jean Guitton, Martin Heidegger, Eugène Ionesco, Franz Kafka, Jean-Marie Gustave Le Clézio, Martine Le Coz , François Mauriac, Henri Michaux, René de Obaldia, Charles Péguy, Edmonde-Charles Roux, Françoise Sagan, Antoine de Saint-Exupéry, Jean-Paul Sartre, Joël Schmidt, Jules Supervielle, Henri Troyat, Boris Vian, Vercors, Simone Weil, Marguerite Yourcenar…, tous encadrés par l’artiste lourdaise Mireille Bizet. Magnifique invitation au voyage à la lecture s’il en est, à découvrir ou redécouvrir des auteurs et des textes fondamentaux.

 

Inaugurée le vendredi 26 septembre, à 17h45, en présence de Martine Le Coz, prix Renaudot, l’exposition sera en accès libre, les jours ouvrables de la médiathèque, jusqu’au samedi 22 novembre. Elle sera exceptionnellement ouverte le dimanche 19 octobre de 11 h 30 à 12 h 30 et de 14 h 30 à 17 h. L’exposition sera mise à profit pour organiser des ateliers d’expression littéraire et artistique, dont les réalisations individuelles ou collectives seront soumises à l’appréciation de l’écrivain Joël Schmidt les 14 et 15 novembre. L’initiative bénéficie du soutien de la Délégation académique à l’action culturelle du Rectorat de Toulouse.

 

DECADE LITTERAIRE ET ARTISTIQUE

Mercredi 8 octobre

10h Début des animations littéraires et artistiques dans les établissements scolaires des Hautes-Pyrénées et des Pyrénées-Atlantiques. (8-22 octobre).

 

17 h 30, Conseil Général, salle de conférences, Tarbes


ESCLAVAGE ET LIBERTE
Lecture-spectacle d’Isabelle IRENE

Un choix de textes humanistes d’hommes politiques, de philosophes, de poètes parmi lesquels : Cervantes, Montesquieu, Voltaire, Diderot, Bernardin de Saint-Pierre, Condorcet, Hugo, Schoelcher, Senghor, Césaire, Depestre, Luther King… et aussi des extraits du Code Noir, des témoignages d’esclaves ou de descendants d’esclaves.
«La liberté, Sancho, est l’un des dons les plus précieux que le ciel ait fait aux hommes ; rien ne saurait l’égaler, pas même les trésors que renferme la terre ou que la mer recouvre ; pour la liberté, de même que pour l’honneur, on peut risquer sa vie, et, au contraire, la servitude est le plus grand malheur qui puisse affliger les hommes.» CERVANTES (Don Quichotte)
«La liberté individuelle est antérieure à toutes les lois humaines ; elle fait corps avec nous, et aucune puissance imaginable ne peut consacrer la violation de ce principe naturel. L’homme a le droit de reprendre par la force ce qui lui a été enlevé par la force, l’adresse ou la trahison ; et pour l’esclave, comme pour le peuple opprimé, l’insurrection est le plus saint des devoirs.» Victor SCHOELCHER

17h30, Médiathèque, espace artistique, Lourdes

RECITAL DE NICOLE ET JEAN-CHARLES VASQUEZ
Chansons de poètes et poèmes chantés

Après leur rencontre en 1993 au sein de l’association pour l’Etude et la Diffusion de la Guitare (A.E.D.G), les deux artistes, remarqués lors de leur premier passage au concours de la Chanson des Deux Ponts de Bagnères-de-Bigorre, se produisent à la demande d’organisateurs de spectacles amateurs de chansons à textes et de poésie, avec notamment au programme Georges Brassens et Jean Ferrat, sur des arrangements de Jean Charles. En 2007, après sa rencontre avec Jean Ferrat au festival de Barjac, le couple est invité au festival d’Antraigues-sur-Volane où il assure la première partie du récital Yvan le Bolloch en 2007 puis, lors de son deuxième passage au festival de Guitare en concert de Tournay, celle de Philippe Forcioli, rencontré en Ardèche, où il est à nouveau programmé durant l’été 2009, lors de la prochaine édition du festival d’Ayzac. Outre Brassens, Ferrat, Aragon, Prévert, Jean Vasca, Alain Lepestre et Philippe Forcioli, le duo interprète des compositions originales – textes et musiques – de Jean-Charles, en particulier celles appelées à figurer dans le deuxième CD dont la sortie est prévue à la fin de cette année 2008

Jeudi 9

17 h 30, Conseil Général, salle de conférences, Tarbes

CLAIRE DUVAL
BEBES ET ENFANTS DU MONDE EN 365 JOURS

Présentation en mots et en images

Quels que soient leur environnement et leur niveau social, les enfants, «lumières du monde», délivrent un message universel de paix, d’amour, de tendresse et de fraternité… Publié aux éditions Atlantica au printemps 2008, Bébés et enfants du monde en 365 jours est un livre de voyages singulier en ce sens qu’il propose de faire partager, à partir d'une photo commentée par jour, riche en couleurs et en émotions, des moments privilégiés d'intimité au travers des rires, regards, gestes et élans du coeur qui façonnent la vie.
«Dans
notre monde, où toutes les sociétés semblent n'avoir qu'un seul but, enfermer l'homme et la femme dans des carcans de conventions, de règlements et de modes moutonnières, seuls les enfants paraissent épargnés, eux seuls conservent des valeurs précieuses, la liberté, la candeur, l'envie de découvrir. Puisque les enfants des pays et des îles sont en quelque sorte l'avenir du monde...et le nôtre, vous trouverez dans ce livre une galerie de portraits, de sourires d'enfants, aux quatre coins du globe.» ANTOINE, chanteur, navigateur, réalisateur (Extrait de la préface).

 

17h30, Médiathèque, espace artistique, Lourdes

VICTOR HUGO
ON POURRAIT BOIRE AUX FONTAINES

Récital poétique à voix nue d’Isabelle IRENE

Même dans ses histoires les plus sombres qui témoignent de la cruauté de notre monde humain, comme Souvenir de la nuit du 4, La Rose de l’Infante, Le Crapaud, Les Pauvres gens, Victor Hugo met de la lumière, de façon latente ou soudain jaillissante. L’écriture du poète rayonne de son amour pour les êtres, particulièrement pour les déshérités, les opprimés, et de sa foi dans les pouvoirs quasi miraculeux du cœur humain. En contrepoint de récits où l’on voit à l’œuvre ses sinistres démons, l’artiste fait chanter l’innocence de l’âme enfantine et les merveilles de la nature dans des poèmes tels que La Lune ou Spectacle, nous rappelant qu’il est des sources vives où nous ne devons pas manquer d’aller boire. Mis en scène par Paul Lera, ce récital a été créé à l’occasion du bicentenaire de la naissance de Victor Hugo.

 

 

 

LIRE EN FÊTE

 

Dans le cadre de sa participation à la 20ème  édition de Lire en fête organisée du 10 au 12 octobre par le Ministère de la culture et de la communication, l’Atelier Imaginaire est soutenu par le Centre national du livre pour ses initiatives en Bigorre, notamment à Lourdes, Tarbes et Juillan, durant toute cette période.

 

 

Vendredi 10

17 h 30, Conseil Général, salle de conférences, Tarbes


 NICOLE ET JEAN-CHARLES VASQUEZ
Chansons de poètes et poèmes chantés
Cf. Présentation du 8.

 

17h30, Médiathèque, espace artistique, Lourdes


CLAIRE DUVAL
BEBES ET ENFANTS DU MONDE EN 365 JOURS

Présentation en mots et en images.
Cf. Présentation du 9

 

NUIT DE L'ECRIT

 

20 h 45, Juillan
salle en gradins de l’école maternelle

 

INSOLIVRES
de et par Christian MONCELET
écrivain et comédien

Un écrivain arrive avec une valise. Il en sort des livres insolites, autrement dit des « insolivres». Et la valise se fait malle aux merveilles, corne d’abondance loup-phoque, puits de surprises. Au furet à mesure, voire à démesure poétique, l’écrivain fait vivre ses étranges créatures. Des livres certes mais aux formes bizarres, avec des pliages et des collages inattendus. Des livres pour rire, pour rêver, pour retrouver une âme d’enfant. Des livres pour aérer la cage aux mots, aux mots doux, aux mots doux-amers, aux mots-doutes… Bref, à contenants étranges, contenus non-conventionnels. Insolivres tient de la confidence à la veillée et de la conférence théâtralisée. Avec des gestes de prestidigitateur, Christian Moncelet, auteur de Les mots du comique et de l’humour (Belin, 2006),  fait battre un livre-cœur ou aboyer un livre qui mord. Sous ses doigts de bonimenteur, les pages de Balivernes et de Flagrant délivre volent comme des colombes de l’illusionniste. Muni d’une simple boîte d’amulettes, il aimerait mettre le feu aux poutres vermoulues du banal. Et que faire avec un livre-bouteille, avec un livre qui se noue, avec un livre-trousseau-de-clefs, avec un livre en «j’ailules» ? Rien sinon sourire, sinon raconter des histoires en jouant avec ou sur les mots. Poilu poilant, clown lyrique, l’auteur-acteur considère Robert Morel, Pierre Dac, Jean Tardieu et les pataphysiciens comme ses maîtres à pencher vers l’humour pour ne pas tomber dans le «rigidicule».

 

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20 h 45, Librairie Lhéris,
56, rue Foch, Tarbes

 

DE LA LITURGIE DES SAISONS
AU PACTE DE LUMIERE

Lecture du  comédien Alain RAOUL,
en présence du poète Philippe MAC LEOD

La Liturgie des saisons, prix de poésie Max-Pol Fouchet en 2001,  et Le Pacte de lumière publié également aux éditions du Castor Astral en 2007 sont deux recueils très remarqués de Philippe Mac Leod. Le monde dont leurs poèmes nous parlent est celui qui s'offre toujours à notre regard. Poésie de la présence au monde qui nous mène doucement à l'intérieur du monde. La solitude est infiniment présente, comme le plus sûr chemin vers l'essentiel, pour ne pas se perdre… Cette poésie de la clarté rejoint la source inépuisable du mystère qui luit au bout de chaque regard,  poursuit la recherche de la transparence. Transparence du monde. Transparence du langage habité par cet éblouissement d'être là. La mise en voix de cette lecture par le comédien Alain Raoul, intérieure, s'insinue dans le silence, tout en retenue, se fait murmure dans l'intimité de la rencontre avec notre être.

 

Samedi 11

 

14 h 30 -17 h 00 – Médiathèque Aragon
31 rue André Fourcade, Tarbes

ABDELKADER DJEMAÏ
ATELIER D’ECRITURE

Né en 1948 à Oran, Abdelkader Djemaï fut journaliste, notamment à El Moudjahid. Il réside en France depuis 1993. Il est notamment l'auteur de nouvelles publiées dans des revues, de plusieurs romans Un été de cendres, Sable rouge, 31, rue de l'Aigle, Mémoires de nègre, Camping, Gare du Nord et Le Nez sur la vitre, d'un recueil de nouvelles Dites-leur de me laisser passer et autres nouvelles et d'un essai sur Albert Camus (Camus à Oran). Grand voyageur (Le Caire qui bat), il anime aussi de nombreux ateliers d'écriture, qui ont donné naissance à une quinzaine de livres. En juin 2004, avec le concours de la Région Nord-Pas-de-Calais, il a publié Nos quartiers d’été, avec des photographies de Philippe Dupuich, et, en 2006, aux éditions du Castor Astral, Pain, Adour et fantaisie, au terme d’une résidence d’écrivain en Bigorre, à l’initiative de l’Atelier Imaginaire
Durant cet atelier d’écriture, l’écrivain dispensera des conseils et, à partir du choix arrêté individuellement ou collectivement, accompagnera chaque participant durant l’après-midi pour stimuler son imagination et guider son travail.

 

17h30, Médiathèque, espace artistique, Lourdes

 

INSOLIVRES
de et par Christian MONCELET

écrivain et comédien
auteur de Les mots du comique et de l’humour.

cf. Présentation du 10.

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Dimanche 12

 

14h30 - 17h - Médiathèque, espace artistique, Lourdes

 


PREMIER ATELIER
DE CUISINE INSOLIVRESQUE
AVEC CHRISTIAN MONCELET

grand accommodeur de mets et de mots,
expert en feux d’artifice du langage,
auteur de Les mots du comique et de l’humour.

cf. Présentation du 10.

«Jusqu'à présent, je n'ai pas fait d'ateliers d'insolivres mais pourquoi pas?» Telle fut la réponse de Christian Moncelet lorsque Guy Rouquet lui soumit l’idée. Tous ceux qui connaissent les talents multiples du poète qui fait Pouèt pouët pouêt, comme tous ceux qui aiment jongler avec les mots, les rimes qui s'enriment ou les couleurs et les objets qui font les beaux pour se faire la belle, ne manqueront pas ce premier atelier où l’humour le disputera à la fantaisie débridée, avec la complicité des apprentis cuisiniers qui voudront bien l’assister ce dimanche pour réaliser un insolivre original, à partir des idées émises collectivement sur le fond comme sur la forme.
Christian Moncelet
, grand admirateur de Victor Hugo, de René-Cadou et de Jean Tardieu comme de Rabelais, Robert Morel, Pierre Dac et Pierre Desproges, profitera de la circonstance pour évoquer l’un de ses auteurs de prédilection, l’humoriste et dessinateur Pierre-Henri CAMI, né à Pau en 1884 et décédé à Paris en 1958. Il nous entretiendra du livre qu’il vient de consacrer, avec son ami palois Jacques Rouvière, à cet auteur d’une «loufoquerie inégalée» l’ouvrage, intitulé «Redécouvrir Cami l'humoriste loufock», sera publié prochainement aux éditions Marrimpouey.

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17h30, Médiathèque, espace artistique, Lourdes

FLORANT PETITE : LEçON DE THEÂTRE

Après avoir présenté de façon humoristique les différentes techniques nécessaires au travail du comédien, aussi bien la respiration, la gestuelle, la mise en espace que les différents modes d’expression théâtrale, le mime, le masque, le burlesque, Florant interprète avec sensibilité et talent plusieurs extraits de spectacles: «L’esprit du vin», «Un Maupassant bien vivant», «Rabelais et Montaigne», «Lire Julien Gracq» et «Voyage aux Pyrénées»…

 

Lundi 13

17 h 30, Conseil Général, salle de conférences, Tarbes

GOURMANDISES
Lecture-spectacle de Françoise BARRET

«Qu’est-ce qui distingue l’homme de l’animal?» demandait Brillat-Savarin…Le repas». Et voilà les mots et l’eau qui montent à la bouche, les aliments et les mots se savourent en un même lieu: le palais, doux mot pour le creuset de la bouche… Gourmand, gourmet, glouton, gastronome, que serait l’homme sans le repas? Gourmandises est un spectacle épicé, où se mélangent en un même mijoté, littérature culinaire et contes savoureux.

17h30, Médiathèque, espace artistique, Lourdes

Relâche

 

Mardi 14


17 h 30, Conseil Général, salle de conférences, Tarbes

 

J’ATTENDS TOUJOURS LE PRINTEMPS
Lettres de Robert DOISNEAU
à Maurice BAQUET

lues par Martine COSTES-SOUYRIS
Mise en espace et montage vidéo d’Enrico CLARELLI

 

«Je crois en fait que le plus important
ce n’est pas de «faire une image», 
c’est d’être là, dans ce paysage»
Robert Doisneau

«Il y aurait quelque indiscrétion à dévoiler ces lettres si elles ne reflétaient comme jamais, et à jamais, le travail au jour le jour du photographe, cette empoignade quotidienne avec des sujets, ses voyages obligés, ses difficultés, ses bonheurs, son humour, l’impertinent regard qu’il portait sur la vie… A lire ces pages savoureuses que Robert Doisneau adresse à Maurice Baquet, à voir les réjouissantes photos qu’il fit de lui, on comprend que ces deux-là s’étaient juré de ne pas se prendre au sérieux, et qu’ils tinrent parole. Ce livre est donc une histoire d’amitié – en même temps qu’un hommage. Pour saluer l’artiste. Les artistes.» (Actes Sud, 1998)
Robert DOISNEAU (1912-1994), formé à la photographie par André Vigneau, devient rapidement photographe indépendant pour l'agence Rapho. Prix Kodak en 1947 et prix Niepce en 1956, ce «braconnier de l'éphémère» est célèbre pour ses clichés d'écoliers et d'individus croisés dans les rues de Paris, tel le couple s'échangeant Le Baiser de l'hôtel de ville. Mais ces œuvres emplies de légèreté et d'humanisme font parfois oublier le caractère révolté du photographe, s'évertuant à traduire par images sa haine de la guerre, ses inquiétudes vis-à-vis du capitalisme et de ses méfaits dans la banlieue. Il a immortalisé Braque, Picasso, Giacometti, Léger, Carné... Une exposition au MOMA de New York en 1951 le consacre au niveau international. En 1974, les Editeurs Français Réunis, entremêlant photos et texte, publient Le Paris de Robert Doisneau et Max-Pol Fouchet, où les deux amis présentent «le Paris de la saveur humaine, celle qu’il faut sauver»…
Maurice BAQUET (1911-2005), alpiniste, acteur, violoncelliste, chanteur d’opérette, ami privilégié de Robert Doisneau, a publié (avec Doisneau) Ballade pour violoncelle et chambre noire en 1981, ainsi qu’un livre de souvenirs: On dirait du veau, en 1979.

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17h30, Médiathèque, espace artistique, Lourdes

GOURMANDISES
Lecture-spectacle de Françoise BARRET
Cf. Présentation du 13.

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20 h 45 - Ecole maternelle – Salle en gradins, Juillan

FLORANT : PETITE LEçON DE THEÂTRE
Cf. Présentation du 12.

 

Mercredi 15

17 h 30, Conseil Général, salle de conférences, Tarbes

CAMBALACHE

avec Servane SOLANA et Ignacio NAON
sous la direction artistique de Sergio PITERBARG.

Récital de musiques populaires
latino-américaine
et arabo-judéo-andalouse.

Cf. Présentation du 16.

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14h30 - 17h - Médiathèque, espace artistique, Lourdes


         ABDELKADER DJEMAÏ : ATELIER D’ECRITURE

Cf. Présentation du 11

 

Jeudi 16

16 h. Scène de Musiques Actuelles de La Gespe, Tarbes

OPERA DE MALDOROR
d'après Les Chants de Maldoror de LAUTREAMONT
adaptés et mis en scène par Jean-Louis MANCEAU
sur une musique originale d’André FERTIER
avec Jean-Louis MANCEAU, Dominique PRUNIER,
André FERTIER, Francis FERRIE.

Cf. Présentation du 17.

Réservation obligatoire en raison d’une jauge limitée.

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17 h 30, Conseil Général, salle de conférences, Tarbes


         RENCONTRE AVEC JEAN-LOUIS MANCEAU
                        
Comédien, metteur en scène,
                            concepteur de l’Opéra de Maldoror

Après avoir découvert le théâtre en participant au Festival mondial du théâtre à Nancy, sous la direction de Jack Lang (1966-1969), Jean-Louis Manceau a mis en scène une trentaine de spectacles professionnels, à Paris, Avignon, Bruxelles, Jérusalem… Il a toujours attaché uen grande importance à la fusion entre le théâtre et la musique sous toutes ses formes et a travaillé avec des compositeurs très différents. Egalement comédien, il a interprété une trentaine de rôles principaux sur scène. Il fut un animateur très populaire sur l’antenne de FR3 puis France Sud dans de nombreuses émissions télévisées. Il a également assuré l’administration ou la direction d’équipements culturels, dont celui de Tarbes en scènes de 2002 à 2006.
A l’occasion des trois nouvelles représentations de l’Opéra de Maldoror données durant les Journées Magiques, à l’invitation de l’Atelier Imaginaire, Jean-Louis Manceau s’entretiendra librement avec le public sur sa carrière, le métier de comédien et de metteur en scène, ainsi que sur son long compagnonnage avec Les Chants de Maldoror de Lautréamont.

 

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17h30, Médiathèque, espace artistique, Lourdes

JOËL SCHMIDT RACONTE «CLEOPÂTRE»

Elle était la «séduction même», une «polyglotte extraordinaire», sa voix était «suave et chantante», son esprit «merveilleux d'intelligence», son sein «d'une blancheur exceptionnelle, à travers le voile de Sidon», ainsi s'expriment les contemporains de Cléopâtre( 69-30 av. J-C. ). Ni César ni Marc Antoine ne surent résister à ses charmes. Cruelle, perverse, manipulatrice, assoiffée de pouvoir, Cléopâtre VII Philopator semble réunir en elle tout ce que la beauté sans retenue, l'esprit sans conscience, la passion sans frein peuvent produire de plus lumineux et de plus sombre. Nul besoin d'accuser ou de réhabiliter Cléopâtre : la vie de la reine d'Egypte, qui nous fascine depuis deux mille ans, parle d'elle-même. C'est celle-ci que Joël Schmidt nous restitue, impudique et féroce, dans toute son humanité.
Historien de formation, Joël Schmidt est romancier, critique littéraire, lecteur de manuscrits dans de nombreuses maisons d’édition et membre du comité de lecture des éditions Albin Michel. Outre de nombreuses collaborations à des Encyclopédies et Dictionnaires, sa bibliographie comprend aujourd’hui plus de trente ouvrages: romans, romans historiques, histoire et essais, biographies, nouvelles, préfaces, critiques... On recense des traductions de ses livres dans une dizaine de pays. Site :
http://www.joel-schmidt.com  

 

JOURNEES MAGIQUES

 

Jeudi 16 octobre

15h - hôtel Alba, salle de conférences
27 av. du Paradis, Lourdes


        RENCONTRE AVEC CHRISTIANE BAROCHE
                    nouvelliste, romancière et critique littéraire

Née à Paris 1935, Christiane Baroche a consacré sa vie à la recherche médicale et à la littérature. De 1962 à sa retraite en 1999, elle a œuvré comme biologiste à l’Institut Curie tout en s’adonnant à l’écriture comme nouvelliste, romancière et critique. Elle a publié une vingtaine de titres, dont La petite Sorcière de l'hôpital (Le Verger, 1999), L'Homme de cendres (Grasset, 2001), Attention, chaud devant (Les Transbordeurs, 2007).
Présidente du jury du Prix du Jeune Ecrivain pour son volet hexagonal, Christiane Baroche siège au sein du jury du prix Prométhée de la nouvelle depuis 1987. Elle est administratrice de la Société des Gens de Lettres depuis 1999, où elle s'occupe tout particulièrement de la Nouvelle, des Prix, des Aides, après avoir été Secrétaire générale puis Vice-Présidente aux Affaires littéraires. «
Je suis depuis toujours, n’ayons pas peur des mots, c’est-à-dire depuis l’âge de huit ans, une fanatique de la nouvelle. C’est donc sur son «arrivée» dans ma vie que je commencerai, sur ma passion pour Marcel Aymé, Maupassant et quelques autres, anglo-saxons souvent, que j’essaierai de faire partager mes passions personnelles dans l’écriture, c’est-à-dire le regard autour de soi, générateur de déclencheurs me bousculant vers l’écriture. En fait, j’aime les gens, leurs différences, minuscules ou monumentales, et mon regard ne les quitte jamais, dans la rue, le métro, le bus, le train,… ensuite, au travail.» C. B
Pour en savoir plus sur Christiane BAROCHE: http://www.atelierimaginaire.com/jure.php?uid=4e91bb992721456438823966a91114d3&id=4&old= 

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17h30 - hôtel Alba, salle de conférences
27 av. du Paradis, Lourdes

PRESENTATION
DES ECRIVAINS ET ARTISTES ASSOCIES
AUX REALISATIONS DE L’ATELIER IMAGINAIRE

Ouverture officielle des Journées Magiques.

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20 h 45 - Palais des Congrès, Lourdes


FLORANT : LE VOYAGE DU COMEDIEN

Après avoir salué les vins du terroir pyrénéen avec le jurançon et le madiran, le comédien entraîne son public vers le pays de Caux cher à Maupassant et la Bourgogne de Colette. En compagnie de Montaigne qui considérait «le voyager comme un exercice profitable», des deux pigeons de Jean de La Fontaine et de Blaise Cendrars, voyageur infatigable nous partirons à la rencontre de Max-Pol Fouchet, qui n’eut de cesse de répondre à tous les appels, puis de Julien Gracq qui, sa longue vie durant, a parcouru les livres et les chemins…

22 h 00 - Palais des Congrès, Lourdes

CAMBALACHE

avec Servane SOLANA (chants, percussions)
 et Ignacio NAON (guitare, luth)
sous la direction artistique de Sergio PITERBARG.

Récital de musiques populaires
latino-américaine
et arabo-judéo-andalouse.

Cambalache pourrait être traduit en français par le mot par méli-mélo,mais en Argentine le vocable a un sens beaucoup plus large et emphatique: il n’inclut pas la seule idée de mélange hétéroclite d’objets, il a également un sens philosophique. L’illustration parfaite en est le texte du tango du même nom qui clôture ce spectacle. Composé entièrement de chansons populaires dans un échange et une complicité totale avec les deux interprètes, le récital est conçu comme une visite en profondeur dans la poésie et la musique de l’Amérique latine et de l’Espagne, surtout de l’Espagne séfarade. Mais ce n’est pas un simple récital: pour un programme longuement et mûrement étudié, tant dans son contenu que dans la succession des morceaux, Sergio Piterbarg installe une ambiance, un contenu, une cohérence, un décor qui sont autant d'éléments au service d’un magnifique répertoire. Du tango argentin au chant mapuche ou encore ce chant polyphonique, aux paroles insolites, qui nous vient de la renaissance espagnole et enthousiasme le public après l’avoir surpris. Un chant basque? Non. Un rondo gascon? Et les paroles, dans quelle languesont-elles?...

 

Vendredi 17

10 h 00, Hôtel Alba
27 av. du Paradis, Lourdes

LES ATELIERS DE L’ATELIER

Débats sur la création littéraire, l’édition, la nouvelle et la poésie… avec la participation d’une vingtaine d’écrivains associés aux travaux de l’Atelier Imaginaire. Deux ateliers distincts.

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14 h 00 TARBES- Visite du Jardin Massey. Placide Massey s’est éteint à Tarbes en 1853, où il est né en 1777. Après avoir été intendant des jardins de la reine Hortense, mère de Napoléon III, il termina sa carrière comme intendant des pépinières du Trianon puis des jardins de Versailles. Il consacra ses dernières années à tailler, sur dix hectares, le «diamant» (Hugo) du jardin à l’anglaise, peuplé d’essences rares, qu’il légua à la ville. Faisant office de serre, l’Orangerie s’y présente comme un bel ensemble de verre et de métal caractérisé par un dôme demi-sphérique avec clocheton. Visite du «lycée impérial » (aujourd’hui Théophile Gautier), où Isidore Ducasse alias Comte de Lautréamont, fut interne de 1859 à 1863. Dans la chapelle restée dans le décor de l’époque, découverte de l’exposition, riche de documents inconnus ou jamais publiés, consacrée au «poète maudit».

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16 h. Scène de Musiques Actuelles de La Gespe, Tarbes

OPERA DE MALDOROR
d'après Les Chants de Maldoror de LAUTREAMONT
adaptés et mis en scène par Jean-Louis MANCEAU
sur une musique originale d’André FERTIER
avec Jean-Louis MANCEAU, Dominique PRUNIER,
André FERTIER, Francis FERRIE.

Réservation obligatoire en raison d’une jauge limitée.

 

«Il y en a qui écrivent pour rechercher les applaudissements humains
au moyen de nobles qualités de cœur. Moi, je fais servir mon génie
à peindre les délices de la cruauté.» Lautréamont

Isidore Ducasse, plus connu sous le nom du comte de Lautréamont, est né en 1846 à Montevideo (Uruguay), de parents immigrés bigourdans originaires de Bazet et de Sarniguet. En octobre 1859, il entre comme interne au «lycée impérial» de Tarbes. Son tuteur est un avoué tarbais très cultivé, Jean Dazet. Après son baccalauréat-ès-lettres obtenu en 1867 avec la mention «passable», il entame une carrière d’homme de lettres à Paris. En avril 1869, ayant mis la dernière main aux Chants de Maldoror, Ducasse passe un contrat avec la Librairie Internationale Lacroix, Verboeckhoven et Cie, imprimeurs à Bruxelles et libraires-éditeurs à Paris. Moyennant une somme de 1200 francs, dont 400 d’arrhes, il est convenu d’une publication rapide du manuscrit. En octobre, le titre est mentionné au catalogue de la Librairie. Mais, Albert Lacroix «n'avait pas lu le manuscrit» et «il semble s'être effrayé des audaces du texte au moment où le livre allait être broché.» Il demanda au poète d’entreprendre certaines modifications. Des cartons destinés à remplacer les passages les plus dangereux devaient être tirés quand Lacroix suggéra à Ducasse de se mettre en relation avec un confrère spécialisé dans l'écoulement des «ouvrages difficiles»: Auguste Poulet-Malassis, réfugié à Bruxelles depuis sa condamnation pour l'édition des Fleurs du Mal de Charles Baudelaire. Le 23 octobre 1869, Ducasse autorise Poulet-Malassis à mettre en vente l’ouvrage. Mais, pour des raisons demeurées mystérieuse, Lacroix ne livre pas les ouvrages. Le 21 février 1870, l'affaire n'est toujours pas réglée. Isidore Ducasse écrit à Poulet-Malassis : «Lacroix a-t-il cédé l'édition ou qu'en a-t-il fait? Il ne m'en a rien dit. Je ne l'ai pas revu depuis lors...». A la mort du poète, le stock en feuilles des Chants de Maldoror dort toujours dans l'entrepôt de Bruxelles. En 1872, Lacroix fait faillite et cède son stock d'invendus à Jean-Baptiste Rozez. Né à Ossun, dans les Hautes-Pyrénées, l’éditeur, réfugié politique à Bruxelles depuis 1840, a pris la nationalité belge. Prudent, Rozez ne fait rien pour diffuser l'œuvre, ne la faisant figurer sur aucun de ses catalogues. En 1885, soit onze ans plus tard, un jeune poète belge, Max Waller, qui publiait chez Rozez avec d'autres poètes une revue «la Jeune Belgique», lit par hasard dans la librairie bruxelloise l’un des rares exemplaires encore existants des Chants de Maldoror. Ebloui, il fait partager sa trouvaille à ses amis poètes qui se précipitent chez Rozez. Les Chants de Maldoror étaient sauvés.
Dépeinte comme «la plus sulfureuse et provocatrice de la littérature française», cette œuvre est considérée comme un texte fondateur du surréalisme et de la littérature contemporaine. Elle constitue le support de l'Opéra de Maldoror, mis en scène par Jean-Louis Manceau, qui entretient avec Lautréamont un long compagnonnage: en 1972, à Paris, il s’était déjà lancé dans l’aventure de l’adaptation et de l’interprétation à l’Espace Cardin, avec, comme illustrateur musical, André Fertier, compositeur et multi-instrumentiste. Trente-cinq ans plus tard, en 2006, dans la salle du Pari de Tarbes, les deux artistes se sont retrouvés, accompagnés de la comédienne Dominique Prunier et de la World Music de Joël Grare, pour recréer le spectacle, dans une coproduction de l'Équipe de Réalisation et de la Scène de Musiques Actuelles - La Gespe, avec le soutien du Conseil Régional Midi-Pyrénées, du Conseil Général des Hautes-Pyrénées, de la ville de Tarbes et de la S.A.C.D.
«Les comédiens, très près des spectateurs, ne peuvent tricher et jouent avec une intensité remarquable. « Nous avons voulu en faire un spectacle intégral associant voix, théâtre et musique autour de cinq grands textes des Chants de Maldoror», précise Jean-Louis Manceau. Le spectacle commence dès l’entrée dans la salle : en promenant les spectateurs dans une déambulation sonore et visuelle, le public plonge progressivement dans l’ambiance étrange de Maldoror. Une mise en situation qui permet de laisser à l’entrée ses repères de la vie courante. Lautréamont avertit : «Il n’est pas bon que tout le monde lise les pages qui vont suivre : quelques-uns seuls savoureront ce fruit amer sans danger». Le ton est donné ! Les gradins qui cernent la scène de près, les senteurs des feuilles, les jeux d’ombres et de lumières plantent un décor intimiste. Les percussions de Francis Ferrié et les instruments d’André Fertier vont bien au delà d’un simple élément d’ambiance en se mêlant profondément au texte.» La Dépêche du Midi
Après
ses trois représentations à Tarbes dans le cadre de la 24ème Quinzaine de l’Atelier Imaginaire, le spectacle sera donné du 19 novembre au 6 décembre, à la Péniche Opéra à Paris, et disponible en tournée durant la saison 2009-2010.

Note Bene: La jauge étant limitée, il est impératif de réserver sa place et d’en avoir confirmation écrite:
- auprès de l’Atelier Imaginaire (T/F05.62.32.03.70 ou
atelier.imaginaire@wanadoo.fr) pour les séances du 16, à 14h30, et du 17, à 16h ;
- auprès de l’Equipe de Réalisation pour la séance du 16, à 21h (T. 05.62.33.13.18
equipederealisation@hotmail.com).

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18 h 30 salle des fêtes de la mairie, Tarbes

RENCONTRE AVEC JEAN-LOUIS MANCEAU
Comédien, metteur en scène, concepteur de l’Opéra de Maldoror

Cf. Présentation du 16.

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20 h 45 - Palais des Congrès, Lourdes

VOYAGE AU CŒUR DES PYRENEES:
DE MARGUERITE DE NAVARRE ET GEORGE SAND
A CHARLES LE QUINTREC ET ABDELKADER DJEMAÏ

Lecture à voix haute de Florant
Présentation et liaisons de Guy Rouquet.
Illustrations musicales des Chanteurs Montagnards de Lourdes.

«Dès 1830, une frénésie de voyages s’empare des Européens.» Le mouvement romantique triomphe, et avec lui le goût de la nature sauvage. Les Pyrénées, avec leurs pics, leurs ours, leurs gouffres, leurs torrents, leurs bergers et leurs sentiers muletiers deviennent une destination à la mode. Pour prendre «les eaux» recommandées par les médecins comme pour contempler le lac de Gaube ou traverser le Chaos de Gavarnie, Lourdes est un passage obligé. Victor Hugo parle d’une «arrivée magique», et «le magnifique donjon du treizième siècle sur un rocher» ne laisse personne indifférent. Lourdes et ses cavernes, celles des «espéluques ou spélonques», qui font penser à «l’enfer de Dante» et que George Sand venue spécialement de Cauterets explore à la lueur des torches, s’enfonçant dans les profondes entrailles de la terre plus loin qu’aucune autre femme avant elle… Lourdes d’avant les Apparitions, visitée en passant, puis Lourdes d’après 1858, qui fait converger vers elle des foules entières pour voir le rocher de Massabielle, s’abandonner au mystère ou tenter de le comprendre.
Le choix de textes – Marguerite de Navarre, Guillaume Sallute du Bartas, George Sand, Eugène Viollet-le-Duc, Gustave Flaubert, Victor Hugo, Hyppolite Taine, Charles Baudelaire, Octave Mirbeau, Emile Zola, Henry Russel, Maurice Barrès, Charles Le Quintrec, Abdelkader Djemaï… - permettra de voyager de Pau à Tarbes et Saint Savin, de Lourdes à Bagnères, de Saint-Pé-de-Bigorre à la Brèche de Roland mais aussi et surtout de découvrir des pages superbes, généralement inconnues ou méconnues.

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20 h 45 - Ecole maternelle, salle en gradins, Juillan
(dans le cadre de la Décade littéraire)

ERIC FRAJ: UNE VOIX DU SUD

Récital

Né en décembre 1956, Eric Fraj commence à chanter en novembre 1971 à Bordeaux. Il n’a pas encore quinze ans. Depuis, sa voix n’a cessé de résonner là où la vie a bien voulu le conduire, d’une place de village à la scène d’un grand festival, d’une salle de café à celle d’un centre Culturel, du Théâtre Lumière de Göttingen au Palau de la Música de Barcelona, en passant par la Bretagne, Paris et le Maroc… Formé à la rude école de la scène, il a une dizaine de disques à son actif dont le dernier, «Arranca-me» (chez Nord-Sud), a reçu un «Coup de cœur» de l’Académie Charles-Cros (en 2003). Fidèle aux rêves et aux tribulations de son enfance, il opte très tôt pour la pluralité linguistique: il écrit, compose et chante en langue d’Oc, catalan et espagnol, il met en musique des poètes à vocation universelle: d’André du Pré à Jean Boudou, de Robert Marty à José-María Caballero Bonald… Pour sa venue à Juillan, Eric Fraj a concocté un récital en solo sur mesure: de la plus tendre à la plus fougueuse, toute sa gamme musicale sera là, des chansons qui ont fait sa réputation aux toutes dernières, extraites de son nouveau spectacle, GAO, qu’il donnera le 22 octobre au Rendez-vous de 17 h 30 du Conseil Général, avec la complicité du pianiste Jean-Raymond Gelis. Si vous ne connaissez pas encore cette voix parfaitement maîtrisée, qui peut se faire puissante ou doucereuse, délicate ou burlesque, c’est l’occasion ou jamais: Eric Fraj est indéniablement au sommet de son art… Et venez sans crainte: quand on a commencé à chanter à l’âge de 14 ans et que, le cheveu blanc, on continue à combler son public, il n’y a pas de magie, il n’y a que du talent!

 

Samedi 18

10 h 00 - Médiathèque, espace artistique, Lourdes

VISAGES DE VOYAGEURS
Rencontre avec Martine LE COZ et Joël SCHMIDT.

Exposition originale de portraits d’écrivains du 20ème siècle réalisés par Martine Le Coz (dessins) et Joël Schmidt (textes). Ces portraits ont été publiés en 2000 aux éditions du Rocher ils n’étaient pas destinés à faire l’objet d’une exposition.

Cf. Présentation du 26 septembre.

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ABBAYE DE L’ESCALADIEU

14 h 30 - visite de l’abbaye

L’ordre cistercien apparaît en 1098 avec l’abbaye de Citeaux, qui donnera naissance à Morimond à laquelle sera affiliée l’Escaldieu vers 1135. Après une première installation sur les pentes du Tourmalet, les moines choisissent en 1142 leur emplacement définitif dans la vallée plus hospitalière de l’Arros. La construction de l’abbaye s’achèvera en 1160. Son architecture et les espaces extérieurs sont aujourd’hui les témoins de l’art cistercien. Remanié jusqu’au XVIIIème siècle, marqué par les vicissitudes historiques, le site devient propriété du Conseil Général des Hautes-Pyrénées en 1997, qui y développe un programme de restauration à long terme ainsi qu’une offre culturelle variée.

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15 h 00 - Abbaye de l’Escaladieu, Bonnemazon

LES ATELIERS DE L’ATELIER

Débats sur la création littéraire, l’édition, la nouvelle et la poésie… avec la participation d’une vingtaine d’écrivains associés aux travaux de l’Atelier Imaginaire. Deux ateliers distincts.

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16 h 45 - Abbaye de l’Escaladieu, Bonnemazon

NEDIM GÜRSEL
DE VILLE EN VILLE AUX FILLES D’ALLAH

Rencontre avec le romancier, directeur de recherche au CNRS
et professeur de littérature turque à la Sorbonne.

« Il y a deux choses que seule la mort peut nous faire oublier :
le visage d’une mère et le visage d’une ville. »

Né dans le sud-est de la Turquie en 1951, Nedim Gürsel est, avec Oran Pamuk et Yachar Kemal, l'un des grands écrivains turcs contemporains à vocation internationale. Une grande partie de ses 37 romans, nouvelles et études, publiés en France au Seuil pour l’essentiel, a été traduite en 12 langues. La traduction française des Filles d’Allah devrait paraître à l’automne 2009, à l'occasion de la Saison de la Turquie. «Il s’agit d’un roman sur la vie du prophète Mahomet et la naissance de la religion musulmane dans lequel je m’interroge sur la croyance, comme sur la violence dans l’islam, à partir des sources principales et traditionnelles, mais aussi à partir de sources secondaires, d’ennemis de Mahomet qui ne peuvent pas faire l’éloge du prophète». Cet été, l’ouvrage lui a valu, à sa grande stupéfaction, des poursuites d’un procureur d’Istanbul pour «insulte aux valeurs religieuses» et risque de déstabilisation de «l’ordre public», sur la base du nouveau code pénal turc, adopté il y a trois ans, avant le début des négociations d’adhésion avec l’Union européenne. «La Turquie est une république laïque et non pas une théocratie: je n’ai pas eu l’intention d’insulter la religion dans mon livre, mais nous avons la liberté de la critique», se défend-il. Bien que la sortie de l’ouvrage au Seuil ne soit prévue que dans un an, l’auteur se fera un plaisir de nous en entretenir et de lire un extrait.
Nedim Gürsel a publié plusieurs ouvrages en France, dont Le Dernier Tramway, Le Roman du Conquérant et Au pays des Poissons captifs. Il publie également des essais critiques sur la littérature turque et française, ainsi que des récits de voyage, dont Mirages du Sud et De ville en ville (Ombres et traces, Seuil, 2007). «J’ai un désir des villes, confie-t-il. Pendant longtemps, j’ai vibré pour Paris, qui m’a comblé. Aujourd’hui, Paris est devenu mon lieu de travail. J’ai le désir d’autres cités, comme Venise.» Il est devenu un écrivain voyageur grâce à la revue turque Atlas, qui lui commande chaque année un récit de voyage. Alors il part à la rencontre des cités, comme dans De ville en ville. Il nous précède à Bruxelles, Prague, Tirana, Saint-Pétersbourg… Mais il n’y est pas seul. Il emporte avec lui les œuvres de Baudelaire, de Kafka, de Kadaré, de Pouchkine… A travers ses écrits, il donne à son tour à ses lecteurs envie de relire ces immenses auteurs. «Avec eux, je peux découvrir le côté secret des choses, le visage caché d’un lieu, tout ce que les guides touristiques ne mentionnent pas.» De cette curiosité-là, de cette passion, Nedim Gürsel a choisi de nous entretenir aussi.

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20 h 45 - Palais des Congrès, Lourdes

CHANSONS DE MARIE ROUANET
avec Marie ROUANET (auteur-interprète)
et Philippe NICOT (piano et flûte traversière)

Marie Rouanet entre à l'Ecole Normale Supérieure en juillet 1952. Dix ans plus tard elle écrit ses premiers récits tout en menant parallèlement une carrière de chanteuse occitane. En 1990, elle publie son premier grand succès de librairie, Nous les filles, qui raconte son enfance joueuse, du côté de Béziers, dont elle deviendra conseillère municipale. Viennent ensuite des ouvrages très remarqués comme La Marche lente des glaciers, une réflexion mélancolique sur le vieillissement de ses parents, puis son Petit traité romanesque de cuisine qu’elle complètera avec Mémoires du goût. Marie Rouanet a publié une trentaine d’ouvrages mêlant autobiographie et document ethnographique sur le monde des gens modestes. En juin 2006, elle a publié Luxueuse austérité (Albin Michel), une exaltation de la beauté des gestes domestiques, ceux du quotidien de son enfance et de sa prime jeunesse : fraîcheur de la vaisselle, minutie de la couture, de la cuisine et les infinis mérites de la prière biquotidienne… La vie la plus ascétique peut être source de richesse, affirme-t-elle. Il faut cueillir la poésie aux ronces du quotidien. Il faut apprendre à butiner le suc des « temps ordinaires». «Les têtes des enfants sur mes genoux étaient douces et leurs oreilles, froides comme celles des lièvres. Aigu et déjà frappé de finitude était le bonheur. (…) J’en jouissais, le cœur serré et content, comme si, en me concentrant sur le bonheur, j’allais réussir à l’éterniser.» (…) «Il faut ruminer, dit Marie Rouanet, la mémoire est au centre de nos vies, surtout chez les écrivains.» Elle arbore un répertoire de 190 chansons sues par cœur. A mis en musique Le beau tétin de Clément Marot, acquis au fil des ans des centaines de chansons : chants de colonie de vacances, de cantiques d’église, une vraie «discothèque intérieure». Elle sait aussi par cœur poèmes et prose (la « madeleine » de Proust…), des prières du soir. Elle a écrit aussi des berceuses, des chansons de réveil pour les enfants, des chansons d’équilibre pour les petites filles, des chansons d’agilité…«J’ai une bonne nature. Ma mère disait que j’étais toujours contente et que je chantais. Il m’est donné d’aimer la vie, envers et contre tout, mais je garde beaucoup de clairvoyance sur la méchanceté des autres. J’aime les petites gens et les petites choses de la vie. J’aime tout ce que je fais, j’aime passer la main sur la tête du chien, j’aime respirer, j’aime mon mari, mes enfants, mes petits-enfants, je leur écris des livres uniques que mon mari illustre, j’aime me promener, on parle, on passe du temps ensemble, j’aime faire le feu. Quand j’ai fini de bien rapproprier ma maison, je me mets à écrire sur ma table bien lisse, bien en ordre. J’ai l’impression alors que je tiens le monde en rond autour de moi.» Régine Detambel (extrait de la chronique du 5 juillet 2007 publié dans Encres Vagabondes http://www.encres-vagabondes.com/detambel/rouanet.htm 

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22 h 00 - Palais des Congrès, Lourdes

HELENE ARNTZEN, LUIS RIGOU
ET FRANCK MONTBAYLET EN CONCERT

La Norvégienne Hélène Arntzen, l’Argentin Luis Rigou et le Français Franck Monbaylet invitent le public à un voyage dans l’espace et dans le temps. De la Norvège à l’Argentine, de Grieg à Atahualpa Yupanqui, de la musique ethnique au jazz, de Violeta Parra à Mingus, le trio propose de partager ses goûts et ses racines éclectiques. Sa grande expérience de la scène et ses parcours dans de nombreux styles musicaux transportent loin des frontières musicales habituelles. Les musiques traditionnelles se mêlent à des compositions aux accents plus jazzistiques, dans une belle liberté de ton et une rare précision.
Saxophoniste, Hélène Arntzen réside en France depuis 1987. Issue de la Royal Academy d’Oslo, elle développe un jeu personnel d’une très grande qualité, à la fois profond et vibrant. Dans ses compositions comme ses interprétations, elle aime mêler le jazz à la musique traditionnelle sud-américaine et scandinave. En juin 1997, elle obtient, avec son mari Luis Rigou, le prix de la Fondation de France au Festival de Biarritz. Elle a participé à la création de diverses pièces poétiques et musicales de Vicente Pradal, dont Vendrá de noche, en octobre 2005, à l’issue d’une résidence d’artistes organisée au théâtre des Nouveautés de Tarbes par l’Atelier Imaginaire. Flûtiste, chanteur et compositeur, Luis Rigou est un musicien accompli. Tout en suivant de longues études de flûte traversière au Conservatoire National, il apprend, en autodidacte, les flûtes andines et le folklore musical sud-américain. Il a partagé la scène avec les plus grands artistes de la musique populaire argentine et internationale et s'est produit dans le monde entier avec le Cuarteto Cedron, ou le groupe Maïz qu’il a fondé en 1983. En 1996, il forme, avec Gerardo Di Giusto et Javier Estrella, le trio Azul. En 1999, il crée Les Archanges, oratorio sur la vie de Jean Mermoz, de Saint-Exupéry et des pilotes français qui relièrent la France à l’Amérique du Sud. Sous le nom d'artiste de Diego Modena, il obtient 64 disques d’Or pour les ventes de son album Ocarina, qui arrive en tête de liste dans 44 pays. Ses collaborations avec Vicente Pradal, Lluis Llach, Jean Ferrat, Nilda Fernandez ont été particulièrement remarquées. Il poursuit une activité musicale et artistique intense.
Franck Monbaylet, pianiste, arrangeur et compositeur est hétéroclite dans ses choix de collaboration. Les réalisations discographiques auxquelles il participe vont de la musique hispanique (CDs : Noche Oscura, Llanto, Peleas y Melisanda) au jazz (CDs : Grieg in blue, entre Cancer et Capricorne, Franck Monbaylet Sextet) et la variété (CDs : Emilie Jolie, Ce lien qui nous unit, 30 degrés C, Carmin, Pierre Nicolaieff and the New Symphonic Show). Il se produit actuellement sur la scène internationale avec Ocarina, Abd Al Malik, Sophie Delmas, des créations produites par Pierre Cardin, comme la vie en rose, les amants de l’amour, Grieg in blue…).

 

Dimanche 19 octobre

 

10 h 00, Palais des Congrès, Lourdes

 

REMISE DES PRIX
PROMETHEE ET MAX-POL FOUCHET
A GILLES VERDET
ET ADRIEN MONTOLIEU

 

Alain Absire, Marie-Louise Audiberti, Michel Baglin, Christiane Baroche, Marie-Claire Blais (Québec), Jean Claude Bologne (Belgique), Rachid Boudjedra (Algérie), Jacques Chancel, Georges-Olivier Châteaureynaud, Régine Detambel, Abdelkader Djemaï (Algérie), Nedim Gürsel (Turquie), Alain Kewes, Martine Le Coz, Maria Maïlat (Roumanie), Jean-Luc Moreau, Patricia Retznikov, Ghislain Ripault, Marie Rouanet et Joël Schmidt remettent le 30ème prix Prométhée à Gilles Verdet pour son recueil de nouvelles La Sieste des hippocampes préfacé par Jean Claude Bologne (Editions du Rocher).
Marie-Claire Bancquart, Claude Beausoleil (Québec), Jean Bertho, Eric Brogniet (Belgique), Georges-Emmanuel Clancier, Seyhmus Dagtekin (Turquie),Sylviane Dupuis (Suisse), Guy Goffette (Belgique), Vénus Khoury-Ghata (Liban), Anise Koltz (Luxembourg), Werner Lambersy (Belgique), Jean-Pierre Lemaire, Charles Le Quintrec, Jean-Michel Maulpoix, Bernard Mazo, Jean Métellus (Haïti), Luis Mizón (Chili), Claude Mourthé, Pierre Oster et André Schmitz (Belgique ) remettent le 27ème prix de poésie Max-Pol Fouchet à Adrien Montolieu pour son recueil Ciels de traîne préfacé par Marie-Claire Bancquart (Le Castor Astral, éditeur).
Présentation, lectures et illustrations musicales en présence des jurés internationaux, des artistes associés aux travaux de l’Atelier Imaginaire, des éditeurs et des lauréats du Concours général des lycées invités dans le cadre de l’opération 2000 jeunes. Présentée par Guy Rouquet, fondateur des prix et président de l’Atelier Imaginaire, placée sous la présidence d’honneur de Mr Jean-Pierre Artiganave, Maire de Lourdes, la manifestation est ouverte au public. Elle sera suivie de la première signature publique des ouvrages primés.

15 h 00, Palais des Congrès, Lourdes

LE LIVRE D’OU JE VIENS
«A coeur ouvert» avec les écrivains de l’Atelier Imaginaire

On devient écrivain parce qu’on aime les livres disait Max-Pol Fouchet. Comme lecteur tout d’abord, de plus en plus passionné, qui, avec le temps, s’essaie à tremper sa plume dans l’encrier des auteurs qui le fascinent, avec le désir fou, à la fois humble et magnifique, de les rejoindre. Parmi toutes ces lectures, il en est souvent une, qui a fait jaillir l’étincelle créatrice, et dont celui qui est « entré en littérature» se souvient comme au premier jour. Ce texte essentiel n’est pas nécessairement un chef-d’oeuvre. Avec le temps, il arrive que son admirateur en mesure mieux que quiconque les faiblesses et prenne conscience de la naïveté qui était la sienne alors. Cependant, pour rien au monde, il ne le renierait car il sait ce qu’il lui doit, que sans lui il n’aurait pas eu le désir irrépressible de se mettre en mouvement pour célébrer la beauté du monde ou en dénoncer les abominations. C’est ainsi que Michel Baglin, Christiane Baroche, Jean Claude Bologne, Seyhmus Dagtekin Abdelkader Djemaï, Sylviane Dupuis, Nedim Gürsel, Alain Kewes, Werner Lambersy, Martine Le Coz, Jean Métellus, Luis Mizón, Jean-Luc Moreau, et Joël Schmidt diront tour à tour quel livre, quelle lecture, quelle page, quel poème, quelle scène de théâtre a joué un rôle déterminant dans leur envie d’écrire, de devenir eux aussi écrivains. Les textes choisis seront lus à haute voix par les auteurs ou des comédiens avertis.

 

17 h 30, Palais des Congrès, Lourdes

INSOLIVRES
de et par Christian MONCELET

écrivain et comédien,
auteur de Les mots du comique et de l’humour.

cf. Présentation du 10.

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20 h 45 - Palais des Congrès, Lourdes

BORIS VIAN LE MAGNIFIQUE
Textes, poèmes et chansons présentés par Guy ROUQUET
et interprétés par Nicole et Jean-Charles VASQUEZ,
Colette CRAMPE, Pierre GUINLE, LES FAUX FRERES,
LES FILLES DU SUD, Annick NARAS
et, à titre exceptionnel,
Hélène ARNTZEN (saxophone).

«Boris Vian, auteur de chansons, ne s’est pas contenté de laisser venir à lui l’inspiration. Il a étudié l’histoire de la chanson, ses différents genres, ses techniques de création et de diffusion; il a travaillé dans les studios, il a distingué des interprètes et les a dirigés ; mieux encore, il a voulu vivre le métier d’interprète, il est monté sur scène, il a affronté le public, à Paris et au cours de tournées mémorables, avec ses chansons à lui qui ne plaisaient pas à tout le monde. Et quand il a connu tout cela : comment s’écrivent les chansons (les bonnes et les mauvaises), quel est le rôle du parolier, du musicien, de l’accompagnateur, de l’éditeur, du critique, du producteur de radio ou de maison de disques, du chanteur ; quand il a possédé une vue complète de cet art et de ce métier (de tous ces métiers qui concourent à faire une chanson), il a écrit En avant la Zizique… et par ici les gros sous, qui constitue assurément un réquisitoire impitoyable contre les auteurs et les marchands qui flattent les instincts vils de la clientèle, contre les plagiaires et ceux qui, à la radio ou à la télévision, s’arrogent le droit de censurer les oeuvres dont ne s’accommodent pas leurs personnelles conceptions de l’Ordre ; ouvrage salubre et savant qui pourrait bien être aussi le Livre d’Or et le Code d’Honneur de la profession.» Noël ARNAUD

 

Lundi 20

9h30 - hôtel Alba, salle de conférences
27 av. du Paradis, Lourdes

ALAIN KEWES: DU PRIX PROMETHEE
AUX EDITIONS RHUBARBE

à l’occasion de la publication de L’Oreille de Denys
de Renaud MARHIC, en sa présence.

«Lauréat du Prix Prométhée de la nouvelle en 1997, j’ai toujours été convaincu qu’écrire avait moins pour objet d’exprimer une vérité cachée, de communiquer une émotion que je serais seul à éprouver, moins encore de transmettre un quelconque savoir, que de participer avec d’autres, et pas seulement les écrivains, à l’élaboration d’un discours du monde, de faire émerger des sens nouveaux, inédits, de densifier le réel, de le rendre plus complexe mais en même temps plus intelligible. La naissance des éditions Rhubarbe ne constitue en rien un bouleversement, pas même une évolution de mon rapport à la littérature, tout juste une adaptation stratégique prenant en compte l’idée de création collective. Éditer, c’est encore écrire, assembler des mots, et composer une œuvre, laquelle appartient aux lecteurs qui seuls sont en mesure de la féconder, si la magie opère. C’est le pari de Rhubarbe depuis bientôt quatre ans et peut-être plus encore avec l’Oreille de Denys de Renaud Marhic dont le propos est justement le devenir de la langue et le sens d’un monde qui ne sait plus se dire, dire ses maux, au risque de se perdre dans les apparences trompeuses ou malveillantes.» Alain KEWES  www.editions-rhubarbe.com

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12 h Clôture des Journées Magiques.

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17 h 30 - Conseil Général, salle de conférences, Tarbes

SIMONE DE BEAUVOIR OU LE GOÛT D’UNE VIE
avec Jean-Luc MOREAU, écrivain

Cent ans après sa naissance, que reste-t-il de l'œuvre de Simone de Beauvoir née à Paris en 1908 où elle est décédée en 1986 ? Son apport au féminisme, avec Le Second sexe, historiquement important, mais dont l'héritage est contesté ? Ses mémoires, dont on sait les lacunes ? Ou bien son œuvre romanesque, réévaluée après une sorte de purgatoire ? Il serait plus judicieux d'avoir une perception globale. Ne retenir qu'une image de Beauvoir, ce serait en effet trahir son projet d'écrivain : délivrer non pas une représentation d'elle-même, mais le goût de sa propre vie. Que sont ses Mémoires d'une jeune fille rangée, sinon le récit de son combat, adolescente, pour opposer ce goût de soi aux images d'elle-même que son milieu veut lui imposer ? Il faut y voir le moteur de cette lutte pour la liberté qui la caractérise. Toute son œuvre s'interprète à cette lumière : dénoncer celui qui oblige le libre goût de sa vie pour s'aliéner à une image.
Né en 1947, traducteur de l'allemand, essayiste, nouvelliste (
Puisqu’il y a des rêves meilleurs, 1999, Fayard, Grand prix de la nouvelle de la SGDL), Jean-Luc MOREAU est le théoricien et promoteur du courant littéraire de la Nouvelle Fiction (Frédérick Tristan, Jean-Luc Lévi, Marc Petit, Hubert Haddad…), auquel il a consacré un ouvrage fondateur (Critérion, 1998). Il dirige la collection d’autobiographies fictives Alter Ego, chez Fayard. On lui doit l’album Le Paris de Simone de Beauvoir et de Jean-Paul Sartre (Le Chêne, 2001), ainsi que deux études remarquées, Sartre, voyageur sans billet (Fayard, 2005) et Simone de Beauvoir, Le goût d’une vie (Ecriture, 2007).

Mardi 21

17 h 30 - Conseil Général, salle de conférences, Tarbes

«LA PLACE» D’ANNIE ERNAUX
Lecture-spectacle de Martine COSTES-SOUYRIS
(création)

«Il n’est jamais entré dans un musée, il ne lisait que Paris-Normandie et se servait toujours de son Opinel pour manger. Ouvrier devenu petit commerçant, il espérait que sa fille, grâce aux études, serait mieux que lui. Cette fille, Annie Ernaux, refuse l’oubli des origines. Elle retrace la vie et la mort de celui qui avait conquis sa petite place au soleil. Et dévoile aussi la distance, douloureuse, survenue entre elle, étudiante, et ce père aimé qui lui disait : « Les livres, la musique, c’est bon pour toi. Moi, je n’en ai pas besoin pour vivre.» Ce récit dépouillé, interprété pour la première fois par Martine Costes-Souyris avec l’aimable autorisation de l’auteur, possède une dimension universelle. (Prix Renaudot 1984).

Mercredi 22

17 h 30 - Conseil Général, salle de conférences, Tarbes

GAO
Récital d’Eric FRAJ et Raymond GELIS (création)

C’est à un nouveau voyage musical et poétique, et à un véritable parcours initiatique,que nous convie Eric Fraj avec son tout dernier spectacle: Gao, du nom d’une ville mythique du Mali, au bord du fleuve Niger, où le chanteur vécut tout enfant et faillit mourir. Quelque cinquante ans plus tard, cette Afrique longtemps oubliée fait retour pour lui murmurer à l’oreille: «homme blanc, qu’as-tu fait de cette vie que je t’ai laissée?». On l’aura compris, l’évocation de Gao n’est qu’un prétexte pour mener, en chansons, une sorte d’enquête à la fois personnelle et collective. Gao, cet ailleurs lointain, est le miroir que le chanteur interroge dans ses langues du cœur (occitan, catalan, espagnol, français): occidentaux affairés, qu’en est-il de nos vies? Accompagnée par le clavier de Jean-Raymond Gelis, sa formidable voix, tout à la fois puissante et douce, chaude et pourtant limpide, nous embarque pour une nouvelle aventure, sur des textes – toujours universels – de Roland Pécout, Miquèl Decor, Robert Marty ou Fraj lui-même, et des musiques rythmées résonnant en des gammes résolument sudistes…

 

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D’autres séances, à l’exception des interventions
dans les établissements scolaires,
seront insérées dans le site jusqu'à la fin du mois de septembre,
notamment divers ateliers
d’expression littéraire et dramatique

pour adolescents et adultes, 
dirigés séparément par  Abdelkader Djemaï,
Christain Moncelet, Florant et Martine Costes-Souyris.


Le programme-invitation
peut être adressé sur demande.
Cependant, l'accès aux séances étant à la fois libre et gratuit,
dans la limite des places disponibles,
il est possible d'assister à l'ensemble
des prestations sans avoir à présenter ce programme.

 

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 L’Atelier Imaginaire - B.P. n° 2 – 65290 Juillan (France)
Courriel: atelier.imaginaire@wanadoo.fr 
Site: http://www.atelier-imaginaire.com

Mis en ligne mercredi 8 octobre 2008-21h00