La Papillote 2008 

 

Le village d’Adé sera-t-il classé Capitale bigourdane de la joie de vivre et de la convivialité ? Il le mérite amplement, au vu des manifestations festives organisées par tous les bénévoles groupés sous la bienveillante autorité de son maire Robert Bergero

La Papillote 2008 n’a pas failli à la règle communale, bonne organisation, bonne humeur, bons services et sécurité assurée. Les Bigourdans ne s’y sont pas trompés, puisqu’ils étaient plus d’un millier à se réunir sur le stade municipal. Vous vous rendez compte ? Ça fait 10% du marathon de Paris, rien que ça. Au prorata de la population, les Parigots sont largement battus. Vous me direz, « Ça n’a rien à voir.» D’accord, et surtout là où se fait la différence, c’est dans les visages. Entre les rictus affreux des marathoniens bourrés de vitamines et les sourires radieux des marcheurs Adéens avançant au Rosé, il n’y a pas photo. Vous avez sans doute remarqué que la Papillote se décompose en quatre circuits, ils forment cela se voit un Papillon, d’où son nom. Mais ils forment aussi un trèfle à quatre feuilles qui, comme chacun le sait est le porte-drapeau  des porte-bonheur. C’est le secret de la réussite. Le bonheur est assuré tout au long des kilomètres. L’an dernier, j’avais choisi le circuit n° 2 par Bénac et Lannes. Je ne vous parlerai donc que du circuit n° 4 qui passe par le chemin des Crêtes de Miramont et Julos, c’est celui que j’ai effectué cette année. Sous les encouragements des spectateurs et des retardataires, nous entamons notre périple. Tout va bien, on discute, on se moque du tour de taille du copain, et tout à coup c’est le silence. Nous sommes dans la montée du Tougaya, le souffle raccourcit, au chemin des pompiers, ils très très court, au raidillon des sapins, il est inexistant, les commentaires se sont tu.   Les dos se courbent et les mollets se tendent, mais ça avance quand même. La pente se fait plus douce pour arriver au premier ravitaillement guidés par les chants d’Ets Bandoulets. Beaux chants à trois voix qui se complètent sans que l’une domine l’autre. Parfaite harmonie, merci Ets Bandoulets ! Soupe à l’oignon ou trempent les indispensables croûtons. Chacun la churlupe à sa manière, mais aucun n’en laisse au fond de l’écuelle. Nous reprenons notre bâton et  partons pour le Chemin des Crêtes de Miramont. Ici peu de dénivelée, mais un panorama splendide qui justifie bien le nom du chemin. Après la troisième antenne, nous tournons à droite et c’est une descente assez raide (Diù biban ets noulhs !) qui nous conduit au deuxième ravitaillement à Julos. Copieusement servis d’une daube bien de chez nous et des pâtes al dente, un délicieux Rosé (peut-être deux,) pour lubrifier le tout, et nous remontons les coteaux où le son des accordéons nous attire vers un fromage à point qui nous oblige à siffler un autre Rosé. Excusez mais il était impossible de l’éviter. De toutes façons, le rapaillon qui suit assèche la bouche des prudents ou plutôt des imprudents qui ne prévoient pas le cours des choses, et nous donne grandement raison. Mais Ets Bandoulets sont là et nous offrent leurs chants pour accompagner le dessert, en l’occurrence, une courageuse tartelette qui n’hésite pas devant le gouffre béant qui s’ouvre devant elle. Pour la récompenser de son sacrifice, le quatrième Rosé, l’aidera à descendre dans une totale obscurité. Avec nos frontales halogènes, nous n’avons plus aucune difficulté pour rentrer au stade, heureux d’avoir accompli avec grand plaisir une belle belle balade. La fête continue et mon récit s’arrête. Merci aux organisateurs, merci aux gentils  bénévoles, Merci Adé, on en redemande.

                                                                                                                                    René Delhom

Mis en ligne vendredi 9 mai 2008-17h43