Lourdes, mardi 4 novembre
2008.
Le cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris et président
de la Conférence des évêques de France, a ouvert ce matin, à 9h, la
47e assemblée plénière des évêques de France. Cette assemblée,
la seconde en 2008, se tient à Lourdes jusqu’au dimanche 9 novembre
en milieu de journée. Le président de la Conférence des évêques de France a d’abord
évoqué, dans son discours d’ouverture, sa toute récente visite à Moscou
à l’invitation du patriarche Alexis II de Moscou, le Synode des évêques
à Rome - qui portait sur « La Parole de Dieu dans la vie et la
mission de l’Eglise -, et la visite pastorale du pape Benoit XVI en
France. Il a souligné que cette visite avait été « un grand moment
de la vie de notre Eglise (…) Nous avons vu une Eglise où les jeunes,
adolescents, étudiants, jeunes professionnels, jeunes familles avec
leurs enfants, tenaient une place centrale et donnaient à nos rencontres
un climat de joie, de sérénité et de recueillement tout à fait impressionnant ».
Il a estimé que « la présence du Pape tout à la fois proche et
accueillant, et totalement plongé dans la contemplation du Christ Sauveur
a été un révélateur. Elle a manifesté la véritable personnalité de Benoit
XVI, son espérance, sa confiance et sa bonté. » Il a également
indiqué que « la réunion que [le Pape] a présidée ici même [à Lourdes]
a été l’occasion de manifester clairement notre communion avec le Successeur
de Pierre et la convergence de nos préoccupations et de nos recherches ». Le cardinal Vingt-Trois a également évoqué la crise financière
actuelle et incité, dans ce contexte, « à réfléchir sur l’organisation
de la vie économique et sociale ». Nous devons, en particulier,
assumer notre responsabilité « dans le partage du travail et du
développement avec les autres peuples de la terre » et à l’égard
des ressources naturelles de la planète. Sur la gestion sociale du temps,
il a estimé que « les projets de dérogations nombreuses et légales
au repos dominical s’inscrivent dans la perspective des mutations de
notre société vers une norme du rendement maximum » qui ne prend
pas suffisamment en compte les coûts humains. L’extension du travail
le dimanche « serait une mesure supplémentaire dans la déstructuration
de notre vie collective ». A propos de la révision prochaine des lois de bioéthique, le
président de la Conférence épiscopale s’est interrogé : « la
recherche scientifique et ses applications médicales sont-elles faites
pour le bien de l’homme et pour quel modèle d’humanité ? Voulons-nous
laisser se développer, dans nos pays avancés, une course effrénée aux
brevets, par tous les moyens disponibles ? Voulons-nous laisser
instrumentaliser et commercialiser l’être humain sans aucune mesure
ni aucune limite ? » Evoquant les sujets sur lesquels travailleront les évêques
tout au long de la semaine, le cardinal Vingt-Trois a souligné que « tous
concernent de quelque manière des questions déjà évoquées à l’instant ». Cette Assemblée de novembre 2008 rassemble cent douze évêques
des diocèses de France en exercice (métropole et DOM), dix-sept évêques
émérites (en retraite), trois évêques des territoires d’outre-mer, le
nonce apostolique (représentant le Pape en France). Quinze évêques représentant
des conférences épiscopales étrangères, les directeurs des services
nationaux de la Conférence des évêques des France, les responsables
des conférences des religieux et religieuses, ainsi que des représentants
d’autres confessions chrétiennes assistent également à l’Assemblée plénière. En ligne sur le site
www.eglise.catholique.fr :
les discours d'ouverture et de clôture, des vidéos exclusives proposant
des retours sur chaque journée et des vidéos réalisées par KTO, des
éclairages sur les travaux des évêques. |
Mis en ligne
mardi 4 novembre 2008-11h40 |