Ours – Pyrénées. L'ADDIP communique

 Après l'attaque de l'ourse slovène Hvala subie par un habitant d'Aran, le Syndic (gouverneur) d'Aran  fera se rencontrer les montagnes de France et d'Espagne le Samedi 6 décembre à Lès.
                                   
Opposés dès 2006 au plan d'introduction d'ours français, les autorités du Val d'Aran, en Espagne, lanceront une plateforme de travail transfrontalière le samedi 6 décembre à Lès, près de la frontière française. Depuis que l'ourse Hvala, femelle slovène introduite en France, y a blessé un chasseur le 23 octobre, cette petite commune fait les feux de l'actualité dans toute la presse espagnole.

C'est à Lès que Francès X. Boya, Syndic d'Aran, a choisi d'inviter les associations, dont l'ADDIP et les 4 associations pyrénéennes, les élus et représentants des deux versants des Pyrénées « à défendre ensemble un projet d'avenir qui nous soit propre, qui ne peut en aucune façon être basé sur une régression de nos montagnes à l'état sauvage ».

 A l'issue de la réunion, une manifestation est organisée, à laquelle participera une délégation venue des départements pyrénéens français.

 Un manifeste sera signé par tous les représentants, scellant notre cause commune : des deux côtés de la frontière, au delà de la question de l'ours, ou du loup, c'est bien le devenir des territoires de montagne qui est en  jeu. Document complet ci-joint (ainsi qu'une intervention de F.Boya dans le quotidien la manana), en voici quelques extraits :

         « Depuis des centaines d'années les éleveurs et les habitants de ces montagnes ont modelé le paysage : vallées dessinées par les prés, forêts façonnées depuis des temps immémoriaux par le travail anonyme de nos ancêtres. Ils nous ont légué cet héritage : une biodiversité qui est le fruit de la culture pastorale, et du travail des femmes et des hommes de ces montagne.

Depuis leur lancement en 1996, les plans de réintroduction d'espèces animales ont affecté gravement l'activité dans ces montagnes. Ce faisant, on a oublié de prendre les mesures réelles et concrètes pour assurer la survie de secteurs d'activité qui sont, eux, aujourd'hui, les grands menacés de disparition dans les Pyrénées.
 
         Transformer les Pyrénées en un sanctuaire de quelques espèces animales en éradiquant des montagnes bergers et activités humaines, est une agression contre toute une culture vieille de milliers d'années qui a contribué à ce qu'un équilibre s'établisse assurant la biodiversité de la flore. Cette culture a créé les pâturages et les paysages qui, aujourd'hui, permettent le développement d'une industrie touristique devenue vitale pour de nombreux secteurs économiques de nos territoires.

 Comme nous l'avons prouvé pour la préservation d'autres espèces, nous nous sommes toujours impliqués dans la conservation de la montagne, depuis toujours cette attitude caractérise notre façon de vivre.  Mais nous ne voulons pas vivre en permanence comme de simples survivants. Nous voulons, dans les Pyrénées, un avenir pour nos enfants.

 Nous voulons et demandons qu'à l'avenir les principes de la biodiversité soient abordés dans une perspective globale de la réalité de nos montagnes, en tenant compte des facteurs environnementaux, sociaux, et économiques, afin d'assurer un développement durable sous tous ses aspects, et pas uniquement sous l'angle d'espèces emblématiques. »

Informations pratiques :

- Réunion à partir de 10 h 00, salle des fêtes de Lès. Possibilités interview en français (Francès X. Boya et la plupart des intervenants sont parfaitement bilingues)

- manifestation à 12 h 00, devant la mairie (ayuntament)

-  La commune de Lès se situe sur la N230 (prolongement de la N125 française), 5km après la frontière du « Pont du Roy ». Accès : direction Luchon, puis direction Llérida. Votre itinéraire ici

 Retrouvez  nous sur ...  http://www.aspp65.com      -        http://www.aspap.info   -     http://www.pyrenees-pireneus.com/OURS-Manifestation-Val-Aran-2008.htm

Mis en ligne mardi 2 décembre 2008-20h05