De Carla Bruni à Carla Sarkozy
: La réaction de Carla Bruni-Sarkozy fait grand bruit dans la presse alors qu’il ne s’agit que d’un non événement. Une prise de position qui n’en est pas une ou, en tout cas, la confirmation de la position de l’Elysée au sujet des introductions d’ours. Nous pouvons observer que, si le 17 mai 2006, elle avait agi seule en fonction de son ressenti personnel, en juillet 2008, la « Première dame » n’a pas écrit elle-même le courrier mais laissé ce soin au Chef de Cabinet Adjoint du Président de la République après 4 mois de silence. Il aura donc fallu beaucoup de réflexion à l’Elysée avant de s’engager sur un terrain particulièrement sensible dans les montagnes des Pyrénées. Par ailleurs, cette lettre du 22 juillet a été diffusée par les environnementalistes près d’un mois après sa réception et au milieu d’un week-end du 15 août. Pourquoi ? Sont-ils pleinement satisfaits de cette réponse qui ne prévoit pas de lâchers et qui ne laisse qu’assez peu d’espoir qu’il y en ait prochainement. En ne répondant pas directement, Carla
Bruni-Sarkozy tente d’éviter de sombrer dans la critique faite par Mais cette situation n’aura pas échappé
au Président de l’ADDIP, Toute fois, nous constatons que le Chef de Cabinet Adjoint du Président de la République reprend les mêmes propos que Claude Guéant dans sa lettre adressée à Gérard Dubuc, maire de Saint-Lary (Couserans – Ariège) le 1 septembre 2007 : " D'un autre côté, l'adhésion des populations locales constitue une nécessité incontournable" dit-il. Et il précisait : « Il n'est pas question dans l'immédiat d'envisager de nouvelles introductions d'ours dans les Pyrénées…/… Je crois au contraire nécessaire de mener une évaluation très approfondie de la politique qui a été menée sous tous ses aspects y compris budgétaires…/…. qu'aucune politique ne peut être menée sans l'adhésion de la population locale… » Le
Chef de Cabinet Adjoint, renvoie également la décision au comité national
"ours" dont il dit qu' "Il
recevra les rapports demandés qui seront ensuite partagés et débattus.
Il appartiendra à ce comité de définir les voies de coexistence pour
l'avenir, dans la sérénité et la concertation." Claude Guéant
ne disait pas autre chose : « d’ailleurs,
toutes les propositions émises par les responsables locaux doivent être
expertisése sur le terrain… » Toutefois,
du côté de l’ADDIP on reste vigilant. Mais alors, pourquoi dévoiler cette lettre maintenant ? En faisant apparaître cette intervention comme étant un soutien à l'ours, les associations environnementalistes pourraient bien essayer de prendre l'Etat en otage par la manipulation et l'interprétation des propos qui sont tenus. Nous avons déjà vu cela à d’autres occasions. |
Mis en ligne
mardi 19 août 2008-6h55 |