Le Maillon de Février 2008

 

Compte rendu des sorties du mois : Vu le beau temps qui a sévi tout au long du mois les cyclos ont effectué 14 sorties et parcouru 875 km autour de la cité mariale, avec une participation de 26 cyclos/sortie.

                                                                                                           Norbert Mazzella.

 

Réunion des clubs cyclistes : A la demande de Jean-Claude Sarie, président des Cyclo-Randonneurs Lourdais, les quatre clubs cyclistes de Lourdes se sont réunis pour demander à Jean-Pierre Artiganave, maire sortant, quelles étaient ses intentions et les mesures qu’il proposait pour la sécurité des cyclistes. Cette réunion a eu lieu à l’hôtel du Monge, le samedi 16 février. La présence des nombreux cyclos attestait de leur intérêt pour un sujet primordial dans leur discipline, car c’est leur vie qui est souvent menacée. Il y avait MM. Tanguy et le Cyclo-Club Lourdais, Laborde et les coureurs de l’U.V.L., Abadie et ses V.T.Tistes et puis les Cyclos-Randonneurs Lourdais derrière leur président.

Ne voulant surtout pas politiser cette réunion, Jean-Pierre Artiganave après avoir salué et remercié l’assistance, m’a passé la parole puisqu’il veut me donner en charge, la sécurité et la circulation des cyclistes.

Nombre d’entre-vous me connaissent, et savent que depuis longtemps, je bataille pour notre sécurité. Je me présente donc aux autres, comme étant certainement le plus vieux cyclo de l’assemblée. Mon brevet fédéral des 100 km. porte le n° 4450 ce qui laisse deviner son ancienneté. Nous n’étions pas nombreux en France en ce temps là à pédaler. Donc vous pouvez me croire, je suis entièrement des vôtres et réceptif à toutes formes de cyclisme.

Je vous remercie tous d’être venus à cette réunion importante pour nous. J’en suis d’autant plus heureux que c’est une réunion œcuménique, puisque ce soir, 4 religions cyclistes roulent ensemble. Cela prouve que même si l’on pratique le vélo de différentes façons, il n’y a qu’une manière de pédaler, c’est de pédaler rond et c’est elle qui nous unit ce soir.

Vous connaissez tous les dangers qui nous guettent lors de sorties et votre présence prouve que vous êtes convaincus que nous avons le droit de circuler sans risquer notre vie.

Certains se demandent ce que je fais ici. J’ai déjà eu des rappels à mon passé, du temps où je faisais partie de l’équipe de François Abadie. Tu étais de gauche, tu as changé ? Eh bien non je n’ai pas changé ! A cette époque là, François Abadie m’avait demandé d’être délégué à l’environnement. Bien sûr que j’ai accepté. La chose m’intéressait, tout comme m’intéressent encore la Circulation douce et l’environnement. Dans mon esprit, je ne fais que passer du service d’un Maire Lourdais qui servait Lourdes, au service d’un Maire Lourdais qui sert Lourdes.

Mais là n’est pas la seule raison. La plus pragmatique, c’est que Jean-Pierre Artiganave, en application de la loi sur l’Air de 1996 qui oblige les communes à se pencher sur le problème de circulation douce, a été le seul à l’inscrire sur son programme, il a été le seul à parler des pistes cyclables, et il a été surtout le seul à me demander de m’en occuper. J’ai répondu OUI. C’est tout simple.

Afin d’éviter tout malentendu, Jean-Pierre Artiganave ne m’a jamais demandé d’être inscrit dans sa liste en tant qu’éligible. J’ai accepté d’y figurer en demandant surtout de n’occuper qu’une place en fin de liste. Comme le disait le Sage Confucius : « Ce n’est pas d’être remarqué qui est important, c’est ce que l’on fait qui doit être remarquable.» Je suis appelé pour travailler sur un dossier bien spécifique, et je veux m’y consacrer entièrement.

 

Pourquoi a-t-il demandé ma participation?

Cela remonte quelque temps en arrière, lors d’une réunion dans les locaux de la D.D.E. à Lourdes, où étaient présents : M. le Maire, le Directeur des Services Techniques Municipaux, les Directeurs de la D.D.E. de Tarbes et de Lourdes. Au bout d’un certain temps de discussions, M.. le Maire a tapé sur la table en disant, je cite : « Je ne ferai rien tant que l’on ne m’aura pas présenté un plan général et cohérent de circulation. Les petits replâtrages sans cohésion, coûtent trop cher, car sans cesse à modifier. » De ce jour où j’avais pas mal discuté, M. le Maire a écouté mes doléances et m’a apporté son aide chaque fois que je l’ai sollicitée.

  

Mais ses propos ne sont pas tombés dans l’oreille d’un sourd. LE PLAN EST PRET. Je n’ai pas la prétention de dire qu’il sera accepté d’emblée et tel quel. Non, mais il peut servir de base à discussions, de canevas pour faire quelque chose qui tienne la route, où la Ville, ses habitants, piétons et cyclistes trouveront de l’intérêt.

On peut travailler déjà et à peu de frais à notre sécurité. Des choses simples sont à faire, comme supprimer les ambiguïtés dans la circulation. J’étais un peu trop léger pour imposer ces travaux, aussi je remercie Jean-Pierre Artiganave qui en me soutenant dans mes démarches, a rajouté un peu de lest à ma personne. Je partais à la bataille à la façon de Don Quichotte. Ce soir, j’ai une image qui batifole dans ma tête, j’ai l’impression d’être le Maréchal Leclerc à côté du Général de Gaule et que j’ai devant moi la 1ère Division Cycliste. Bon ! Trêve de rigolade. Revenons à ce qu’il faut faire en urgence. Savez vous par exemple que lorsque vous roulez le long du boulevard du Centenaire, vous vous mettez en danger? La bande sur le bord de la chaussée que vous empruntez, que j’emprunte, que tous les cyclistes empruntent n’est pas une piste cyclable. Ce n’est qu’une bande dérasée. Nous devrions normalement rouler sur la chaussée elle-même. Avec les bolides qui y circulent, je ne vous dis pas le carnage? Le marquage tel qu’il est actuellement s’avère dangereux dès lors que vous revenez sur la chaussée où roulent les voitures, car c’est vous qui coupez le carrefour. Comme elles arrivent de derrière et que, ni vous ne les voyez, ni ne les entendez, le danger est immense. C’est la cause du grave accident survenu au carrefour du boulevard du Centenaire et de l’avenue Jean Moulin, en bas de chez Hubert Arbes. Bien d’autres points sont dangereux, c’est à nous, à vous qui êtes disséminés aux quatre coins de la ville et qui connaissez les dangers spécifiques de votre quartier de les signaler afin que nous puissions y remédier et rouler en sécurité dans et hors notre cité.

Les démarrages aux feux tricolores qui se font en parallèle et en même temps que les automobiles, les entrées et sorties dans les voies de circulation, les ronds-points et autres tourne à gauche où le risque est grand chaque fois que l’on s’y aventure, etc. etc. tous ces points sont à recenser et à réaménager. Les petits trottoirs sur le pont de la voie ferrée route de Tarbes ne servent à rien, un simple marquage sur le sol suffirait pour assurer la sécurité des rares piétons qui passent par là pour prier à Massabielle en période d’examens  et la nôtre aussi en évitant les coups de guidons qui nous ramènent dans la circulation en haut d’une côte.

Il faut que les cyclistes puissent circuler non seulement en toute sécurité, mais aussi d’une façon ininterrompue. C’est à cela que je m’engage en ne vous promettant qu’une chose dont je maîtrise presque tous les paramètres, c’est de travailler. Travailler avec l’équipe municipale, sans compter ni mon temps ni ma peine. De toutes façons, je vous rendrais compte de la situation et de l’avancement des travaux ou des difficultés qui les freinent sur notre bulletin Le Maillon.

Donc voilà en principe un corps bien constitué. Jean-Pierre Artiganave sera évidement la tête dirigeante, les bras de Sylvain Peretto seront le modulateur du système et moi je serai la cheville ouvrière qui fait avancer le schmilblick. Une cheville est-ce suffisant ? je crois que non, donc je le dis à nouveau, j’ai besoin de vous, car partant du principe qu’un mille-pattes tient mieux la route qu’un unijambiste, il est certain qu’avec toutes ces chevilles nous pourrons faire ensemble du bon boulot.

J’en profite puisque j’ai devant moi tous les présidents de club, pour leur demander si dans leur club respectif, ils ne pourraient pas nommer des délégués à la sécurité. Ainsi réunis au moins une fois par mois au local des C.R.L. il nous serait possible de présenter nos idées et nos besoins. Le mille-pattes en route sera plus efficace que n’importe quel franc-tireur esseulé. Voilà à peu prés tout ce que j’avais à dire, merci de m’avoir écouté.

 

Puis Jean-Pierre Artiganave reprend la parole pour nous développer la situation actuelle concernant la circulation, les problèmes qui seront à résoudre. Il nous explique quels seront les critères dont il faudra tenir compte avec l’augmentation des trafics routiers, ferroviaires et aériens. La voie rapide qui augmentera le flux circulatoire dans l’entrée nord de la ville. Il nous parle aussi de la continuité de la Voie Verte jusqu’à la place des abattoirs. Il nous invite ensuite à un pot qui permet des petites mises au point.

 

Beaucoup de problèmes que l’on ne pourra pas régler avec seulement des YAKA, il faudra ‘’bosser grave’’tous ensemble en peloton, mais ça, nous savons faire.                                                                                                                  

                                                                                                                                 René Delhom.

Photos René DELHOM