La Hesteyade de Bigorre : 31ème édition

Déjà 31 ans qu’existe la Hesteyade de Bigorre. Qui aurait cru en 19777 lors de la première édition que cette manifestation rassemblant les villages de Bigorre dure aussi longtemps ? Bien sûr les têtes ont changé. Certaines ont disparu. Mais la même motivation autour de la langue bigourdane existe toujours. Les jeunes sont là pour prendre le relais des anciens. Parfois sous une autre forme… un peu plus folklorique comme le regrette les anciens. « On a tellement expliqué à nos parents qu’il ne fallait plus le parler… ». Mais l’âme bigourdane est toujours là et peut-être qu’un jour cette belle langue se parlera de nouveau dans certains foyers où le bilinguisme retrouvera toutes ses lettres de noblesse.
Débuté vendredi soir par un bal gascon, la fête s’est poursuivie samedi par la Hestejada deths mainats (la fête des enfants) et évidemment l’apero hestiu.
Hier soir, Canta se gausas, les « canters » étaient à l’honneur et ce matin une grand messe en bigourdan (Misse dera Hestejada) était concélébrée par quatre prêtres qui n’ont pas abandonné leurs racines. L’abbé Cabes, curé d’Ibos était bien sûr là mais aussi, l’Abbé Rouquette venu de l’Aude où il est installé au cœur du Languedoc, l’Abbé Fachan, de Rabastens et l’incontournable abbé Fouchou, aujourd’hui à Bordères mais que nous avons connu à Luz en Pays Toy. Puis à midi un bon repas traditionnel… ce qui rendait le début du spectacle un peu difficile. Néanmoins 51 chorales de villages étaient là pour se faire plaisir et uniquement pour le plaisir de se retrouver et de chanter ensemble, enfants, parents et grands parents. (Louis Dollo)