Groupe
ours 2 le
Préfet de région explose de colère. Le Préfet de Région censé
rétablir le dialogue lors du second GNO (Groupe National Ours) ce jeudi
18 décembre à Toulouse, a explosé de colère devant le front commun élus/
chambres d'agriculture/ associations qui n'ont pas siégé au groupe ours.
Parce qu'il demandait de
prendre la parole en avant-séance, Philippe Lacube, président de l'ADDIP,
coordination pyrénéenne, s'est vu violemment prier de se taire par Dominique Bur, Préfet de région. Le Préfet, coordonnateur
du plan ours, a ensuite perdu tout contrôle de lui-même, jetant à la
figure de notre représentant le dossier que nous voulions lui remettre
en l'absence de la Secrétaire d'Etat. Nullement stoppés par ses
« je ne vous donne pas
la parole ! Je ne veux pas de votre dossier et je ne le prendrai pas
! », les 6 représentants de l'ADDIP et des associations ASPAP09,
ADIP31, ASPP65 et FTEM64 ont fait face avec calme et détermination,
et ont réussi à délivrer leur message : 1) « Le
groupe ours a pour objet la gestion du plan ours : nous avons toujours
refusé l'introduction d'ours slovènes, et nous demandons l'arrêt du
plan ours 2006-2009 : nous n'avons
aucune raison de participer à sa mise en œuvre ; » 2) « Les
mêmes qui avaient expliqué leurs difficultés en juin 2007 à Nathalie
Kosciusko-Morizet, ne sont pas revenus : 6 conseils généraux, 3 conseils
régionaux, le comité de massif, 6 chambres d'agriculture, 6 représentants
des associations pyrénéennes manquent à l'appel. L'essentiel du groupe ours, le voici : 6 associations
pro-ours, un plein collège de fonctionnaires de différents ministères
et administrations. Sachez que vous ne représentez que vous-même, que
« votre réunionnite » n'a aucune légitimité sur le terrain et que quoi
qu'il en sorte, jamais vous n'obtiendrez
une quelconque validation des
Pyrénéens », 3) « Nous
en appelons à la Ministre pour que l'Etat cesse de considérer l'avenir
du massif par la lorgnette de l'ours, et que les 2 millions d'euros
du plan-ours, surtout dans la crise financière et sociale actuelle,
soient utilisés pour un réel développement durable de nos vallées. » Ils ont ensuite quitté la salle, accompagnés jusqu'aux
grilles de la Préfecture par les forces de l'ordre, suivis peu après
par le représentant des 6 chambres d'agricultures des Pyrénées venu
lire une motion exprimant un total désaccord avec le plan ours, GNO
y compris. Une délégation d'une soixantaine de personnes, et notamment
de représentants espagnols venus spécialement nous soutenir du Val d'Aran les a acclamés au son des cloches, avant d'entamer un
solide casse-croûte montagnard sous les fenêtres de la Préfecture. Déterminés et mobilisés, nous avons réussi à empêcher
les lâchers en 2007 et 2008. La prochaine réunion complète du GNO n'aura
lieu qu'en Mais qu'y avait t'il donc dans cette enveloppe ? Nous
vous l'adressons ci-joint : 1) le
Manifeste transfrontalier des Pyrénées, qui dénonce l'échec
du programme d'introduction d'ours et propose « que les notions de biodiversité
soient abordés dans une perspective globale de la réalité de nos montagnes,
en tenant compte des facteurs environnementaux, sociaux, et économiques,
afin d'assurer un développement durable sous tous ses aspects, et pas
uniquement sous l'angle d'espèces emblématiques. » 2) Un extrait de notre rapport qui montre comment « l'administration de l'ours » par déformation, omission ou mensonge, transmet des informations falsifiées au ministère, qui se base sur ces éléments pour prendre les décisions qui lui incombent. |
Mis en ligne
samedi 20 décembre 2008 |