Le FCL se rassure

Il s'en ait fallu de peu pour que le FCL subisse une nouvelle désillusion à domicile, mais il faut bien avouer qu'un autre résultat que la victoire aurait été une injustice. Quand Elizondo posa le ballon pour la transformation du dernier essai de son ailier Sigaud, les mains étaient moites chez les supporters "bleu et rouge". Quel soulagement quand le ballon se dirigea vers la gauche des poteaux ! Comme le demi d'ouverture luzien avait manqué la première transformation, plus facile, le succès restait dans les mains lourdaises pour deux petits points.
Si le "planchot" lourdais n' a été alimenté que par le pied de Ludovic Mur, il est tout de même la résultante de la domination des avants et des bonnes intentions des lignes arrière. La mêlée luzienne fut bien souvent malmenée, et neuf points furent acquis sur les fautes sifflées contre la première ligne . De quoi constituer un petit capital (15-3, 52e) qui allait s'avérer bien précieux en fin de rencontre. Pourtant on peut regretter que les temps forts lourdais, entre la quinzième et la vingtième minute, n'aient pas été concrétisés par un ou deux essais. Les lignes arrière de Caussade avaient retrouvé de l'envie et des jambes, portant le danger chez l'adversaire par Mur ou Soucaze. Ce dernier par deux coups de pied en transversale alerta son alter-ego, mais chaque fois la défense basque put enrayer l'action. Dommage car à ce moment-là, un essai aurait creusé l'écart et sans doute quelque peu assommé les Luziens.
En début de deuxième période, Caussade s'offrit une longue chevauchée, mais la finition ne fut pas au rendez-vous. Après l'interception de Sigaud pour son premier essai, les avants lourdais firent bien le siège des dix mètres visiteurs, mais chaque fois, une lenteur de sortie de balle, un mauvais choix, un soutien trop tardifs vinrent effacer tout le bénéfice d'actions bien construites. Trop de points étaient oubliés en route pour redonner la pleine sérénité au groupe. Ces quelques imperfections obligaient le stade Antoine Béguère à vivre dans l'angoisse jusqu'au coup de sifflet final.
L'objectif était la victoire, elle est acquise. A ce jour tous les points sont précieux à engranger. En voilà quatre qui seront bien utiles dans quelques semaines. Les Luziens étaient venus faire "un coup" en Bigorre et pour eux aussi conforter leur place au classement. Ils se contenteront du point bonus défensif. La victoire lourdaise n'en est donc que plus méritoire et souhaitons qu'elle apporte de la sérénité et de la confiance au groupe de Jean-Paul Trille et Fabrice Grec. Encore plus que le résultat, on guettera un renouveau dans l'état d'esprit samedi à Marmande.

Toujours la voie royale pour la Nationale B

FCL 21 St Jean de Luz 3
Pour Lourdes: 2 E : G.Quessette (1e) Capdevielle (79e), 1T Darbo (79e), 3 P Darbo (5e, 16e, 45e).

L'équipe: Tapie, Guillaume quessette, Pena, Dossat, Lacoue; (o) Darbo, (m) Nabias; Lizon, Caperet, Capdevielle; Canet, David Quessette; Traves, Theodolin, Taupin.
Entrés en jeu: Isseini, Rebelo, Magenties, Perret, Cabanne, Abbadie, Lozano.

Les choses n'ont pas traîné pour la nationale B. Coup d'envoi, Touche, percée de Pena, service à Guillaume Quessette en bout d'aile et le décor est planté. La trotteuse n'a pas encore eu le temps de faire le tour du cadran. "Manu" Darbo y va de sa pénalité quatre minutes plus tard pour un 8-0 qui annonce un fol après-midi de rugby. Mais le Basque est tenace, et les Luziens vont bien ressortir la tête de l'eau et la suite sera moins aisée pour les poulains de Thierry Escoubas et Dominique de Matos. La mêlée lourdaise va subir la pression, et la conquête en touche n'est pas franchement favorable. Alors il va falloir défendre et coller au ballon, en essayant de se donner de l'air sur les ballons récupérés. Pas suffisament pour mettre en péril la maison "rouge et bleu" où tout le monde sut se retrouver pour colmater les brèches. Il en sera ainsi pendant 75 minutes, les visiteurs se montrant dangereux parfois. Une longue chevauchée de Rémi Lacoue aurait dû se transformer en essai, le soutien était un peu lointain. Pour faire bonne contenance, les avants s'offraient une belle marche avant sur un maul pour envoyer leur capitaine Laurent Capdevielle en terre promise. Un essai à la première minute, un autre à la dernière, la boucle est bouclée pour un neuvième succès consécutif. L'équipe est pleine de réalisme, sûre d'elle. Pourtant ce match doit être un avertissement, aucun adversaire ne sera facile à mater. Bravo à ce groupe qui vit si bien et une pensée pour ceux qui sont restés dans les tribunes, tant l'effectif est grand. On en redemande et ce dès samedi à Marmande. (Jacques Terrée) -

Mis en ligne dimanche 6 janvier 2008-19h15