Travaux au cœur du Parc National des Pyrénées

Il n’y a jamais eu autant de travaux et d’aménagements au « cœur » (Ex zone centrale) du Parc National des Pyrénées que depuis qu’il existe en 1967. Ce fut l’époque de la construction de refuges nouveaux et de la création de chemins, où nous avons vu cette administration inventer le concept de dégradation du patrimoine dans un cadre de protection, puis les aménagements touristiques avec des « maisons » qui ne servent à rien comme à Gabas (maison aujourd’hui détruite) ou au Plan d’Aste, le camping de Bious, etc… ou des destructions qui pousse à construire un peu plus loin comme la cantine et le refuge de Bious…. Mais aussi des aménagements devenus payants au fil du temps tant la gestion coûte cher à ceux qui en ont la charge tel que le Pountas sous le Pont d’Espagne.

Si nous ne pouvons pas nous plaindre de certaines décisions et certains aménagements, il y en a qui sont parfois curieux et qui laissent le touriste interrogateur. C’est ainsi qu’au Pont d’Espagne, la route qui monte au Clot était à l’origine simplement empierrée. Mais l’eau de pluie la détruisait et lorsqu’il n’y avait pas de pluie, il y avait de la poussière qui produisait le plus mauvais effet pour le confort des touristes. Alors, elle fut goudronnée pour devenir aujourd’hui une véritable route interdite à la circulation sauf pour les personnes autorisées.

Mais cette route, comme toutes les routes, nécessite un entretien après l’hiver. Même chose pour le parking. Il faut boucher les trous et… rajouter une couche de goudron pour faire plus citadin à des touristes peu habitués à se promener sur la terre, l’herbe et dans les cailloux de nos montagnes. Et pour bien leur montrer que l’on s’occupe de leur bien-être, on attend patiemment qu’ils soient là, en ce début de période touristique, pour leur montrer que les Hautes-Pyrénées ne sont pas un pays de sauvages dans des montagnes sauvages mais disposant bien d’un matériel moderne de travaux publics jusqu’au cœur de cet espace protégé. Pour couronner le tout, nous offrons gratuitement à ces visiteurs citadins l’odeur du bitume pour leur rappeler leurs origines.

Il en est ainsi au Pont d’Espagne depuis plus d’une semaine afin d’assurer proprement la promotion de ce site prestigieux dans une nature préservée au coeur du Parc National des Pyrénées.

Avec la réforme en cours et les chartes qui sont proposées aux communes, parions que tout ceci ira en s’améliorant dans les années qui viennent pour le plus grand plaisir des touristes qui découvrent nos montagnes et pour le portefeuille des contribuables français qui devront payer

(Texte et photos Louis Dollo)

Mis en ligne vendredi 27 juin 2008-12h18