INFO TCHAD
Mardi 18 novembre 2008
Les Hussards au secours des populations
dans l’est du Tchad
Depuis le 13 novembre,
les hussards parachutistes mènent une opération importante pour porter
secours à des populations tchadiennes dont les villages ont été pillés et incendiés par des bandes de cavaliers
armés.
Mercredi 12 novembre, un renseignement
parvient à Forchana au centre des opérations
du bataillon multinational centre (BMN-C) de la mission EUFOR Tchad
/ RCA : 200 cavaliers armés, à dos de dromadaires ou de chevaux,
auraient attaqué des villageois et incendié de nombreux hameaux rattachés
au canton de Korok. Le PC du BMN-C, considérant la possible gravité des
événements et le fait que cette région se situe dans une zone éloignée
encore jamais atteinte, décide de réagir vivement et d’envoyer sur place
l’un de ses sous-groupements tactiques interarmes (SGTIA), fort de 120
hommes.
Jeudi 13 novembre, après plus de
10h de déplacement sur des pistes difficilement praticables, le SGTIA
4 du BMN-C arrive pour prendre la responsabilité de la zone. Le SGTIA 4,
armé par les hussards du 4e escadron du 1er RHP
et renforcé par des frères d’armes parachutistes du 35e RAP,
déploie alors un PC provisoire et organise les patrouilles de sécurisation.
Les hussards constatent alors que les villages ont été désertés par
les populations apeurées et que plus d’une centaine de huttes ont été
brûlées. Commence alors un travail délicat pour reprendre contact avec
des familles cachées aux environs et pour recenser précisément les hameaux
incendiés. 4 civils blessés par balle sont soignés par le médecin du
1er Hussards.
Tout en assurant une surveillance
sans faille, prêts à intervenir contre tout assaillant, les parachutistes
ont distribué dans l’urgence aux populations déplacées près de 1000
rations de nourriture et plus de 1700 bouteilles d'eau, en attendant
l'arrivée des acteurs humanitaires, peu nombreux dans cette zone reculée.
Au cours de ces opérations au sein
de l’EUFOR, que leur commandant a défini comme « une mission juste »,
les Tarbais ont, chacun à leur niveau, contribué à venir en aide aux
populations locales éprouvées et ont eu le sentiment d’être utiles,
auprès de ceux qui en avaient le plus besoin. |