Sinistres d'ours :
vers un protocole expérimental
en
Val d'Azun et bat de Bun.

 

Suite aux nombreux sinistres liés aux prédations d'ours en Val d'Azun l'an dernier et sur Estaing cette année, il semble que nous nous dirigeons vers un protocole expérimental entre le Parc National des Pyrénées, les maires et les gestionnaires d'estives.

Un document de travail remis aux intéressés le 16 mai dernier indique que " les gestionnaires d'estives, les maires des communes concernées et le parc national considèrent que la gestion des attaques d'ours dans les estives doit répondre à une approche globale tenant compte de la prévention, de l'organisation de l'intervention pendant les attaques éventuelles et de la nécessaire indemnisation des dégâts. " Et il précise " que cette approche, déjà mise en œuvre partiellement l'année dernière dans le Val d'Azun, nécessite une participation active de l'ensemble des parties qui s'engagent à faire leur meilleur effort pour atteindre les objectifs du présent protocole, sachant par ailleurs que le risque zéro n'existe pas." Il semble que le préambule soit une reconnaissance implicite des pouvoirs publics que le plan ours est inadapté et que des mesures spécifiques doivent être envisagées estive par estive.

De son côté, le Parc National reconnaît " que la viabilité de cette activité est importante, tant pour des raisons socio-économiques que pour des raisons écologiques et patrimoniales ; qu'elle est nécessaire à la lutte contre la fermeture des milieux et en conséquence à la préservation des espèces floristiques, faunistiques, des habitats et des paysages. "

Propos qui remettent en cause ceux de certains écologistes qui, comme Gilbert Simon, ancien conseiller technique du ministre de l'environnement Brice Lalonde, vice-président de FERUS et président du Comité Scientifique disait à Pierre Forgues, député PS des Hautes Pyrénées " Les bergers, il n'y a qu'à leur donner le RMI et les envoyer dans la plaine, ça nous coûtera moins cher que de les garder en montagne " (Cf. entretien avec Marianne Bernard le 24 octobre 1990).

Souhaitons que ce projet de protocole expérimental qui " a pour objet de mettre en œuvre de façon coordonnée entre le Parc national des Pyrénées et les gestionnaires d'estives des mesures liées à un suivi précis des troupeaux et de l'ours brun ainsi que des dégâts et de leur indemnisation. " puisse aboutir malgré quelques imperfections. Normalement, une signature pourrait intervenir d'ici quelques jours.

Louis Dollo