Ce communiqué est pour le moins surprenant pour plusieurs raisons.
- En écrivant
au Procureur de la République, la secrétaire d'Etat
donne-t-elle des instructions ou directives aux magistrats ? Ou fait
elle pression ? Où est l'indépendance de la justice
? L'enquête est-elle menée sereinement ?
- Pourquoi ne
citer que la période du 8 au 10 juillet pour un accident qui
a eu lieu le 9 août ? Pourquoi ne pas s'intéresser également
à la nuit précédant l'accident ?
- Pourquoi attendre
un accident pour engager des poursuites et donner des orientations
partisanes au Procureur ?
- Alors que tous
les services, Préfet en tête, connaissaient l'exaspération
des habitants et des éleveurs des villages, que faisait la
gendarmerie pour assurer la protection de l'ours et éviter
un accident ? Pourquoi n'ont-ils pas procédé à
des arrestations s'il y avait infraction ? Mais aussi, pourquoi les
Préfets n'ont-ils pas pris de mesures conservatoires comme
il leur était demandé depuis plusieurs mois par les
associations de sauvegarde du patrimoine et les syndicats agricoles
?
Nous avons interrogé
plusieurs habitants du Nistos ayant participé à des manifestations.
Tous sont formels : " il n'y a jamais eu de battues. "
Par contre, face au laxisme de l'administration " il y a bien
eu des effarouchements lorsque l'ours était dans ou à
proximité des villages. " Et ils précisent "
c'était pour notre sécurité et les gendarmes étaient
souvent présents. "... "il n'y a jamais eu de débordement".
Mieux encore, des observateurs présents sur le terrain nous
disent " qu'il n'y avait pratiquement pas d'éleveurs
mais surtout des habitants et des vacanciers. " Ou encore :
" je n'ai pas vu ni entendu de fusil. " Un autre nous
dit " on a fait une mise en scène pour la TV mais on
n'était pas à côté de l'ours. De toute manière
l'ETO ne savait pas où elle était. Nous l'avons vu à
plusieurs reprises mais il n'y a jamais eu de personnes de l'ONCFS "
Si avec ce genre
de témoignages nous arrivons à trouver la vérité
.
Au fait, s'il n'y avait pas eu d'accident, personne n'aurait su qu'elle
avait reçu quelques plombs et il n'y aurait aucune enquête
aujourd'hui. A défaut de trouver un responsable en la personne
du militaire auteur / victime de l'accident mortel, il va falloir remonter
un mois en arrière. Mais pourquoi donc ne pas s'intéresser
à cette nuit précédente ?
Lorsque Papillon
est mort, qui est allé rechercher l'origine des plombs qu'il
avait reçus ? Il est mort de quoi exactement ? A-t-on fait une
enquête après la mort d'un certain ours au-dessus d'Aydius
? Pourquoi ne pas dire la vérité ?
Peut-être
que le Gendarmerie mènera une " enquête molle "
comme c'est le cas depuis longtemps dans certains secteurs des Alpes
lorsqu'il est question du loup. Qui sait ?
Mais déjà dans le Nistos et la Barousse, on s'attend à
recevoir de la visite et à vivre des perquisitions " pour
rien " nous précise-t-on.
Voilà une
affaire et une démarche de la part de la secrétaire d'Etat
qui n'est pas faite pour apaiser les esprits. Bien au contraire. A croire
que dans ce Ministère, tout est fait pour créer les conflits
et le désordre public. Dans le fond, c'était bien l'objectif
déjà en 1990 lorsqu'un certain président d'association
environnementaliste était à la tête d'un service
dans le dit Ministère.
Pour Marie-Lise
Broueilh, Présidente de l'ASPP
65 " il faut que cesse cette proximité anormale
entre le Ministère et les associations ultra environnementalistes
comme le préconise le rapport
d'enquête parlementaire présidé par Christian Estrosi.
Une fois de plus, nous avons la preuve de l'existence de cette proximité
et les milieux écologistes. " Quoi de plus normal lorsque
tout le monde sort de la même école
.
Quant aux obligations
européennes, parions qu'il en sera question aujourd'hui à
Paris à l'APCA. Il semble bien que tout le monde n'a pas la même
lecture de ces obligations.