Assemblée Générale du FC Lourdais XV


Extraits de l’intervention de Jean-Pierre Artiganave, maire de Lourdes :

 

« J’ai deux choses à dire. D’abord, le Football Club Lourdais, c'est mon club de toujours. Je le dis en tant que Lourdais, je le dis en tant que maire de Lourdes. Ceci ne nous exonère pas de regarder les choses telles qu'elles sont. La première mission que nous avons est collective. Il faut que nous assurions l'existence du club parce que le monde d'aujourd'hui n'est pas celui de 1960, de 1970, de 1980... etc. Je le dis d'autant plus que ces époques-la n'avaient pas de commissaires aux comptes. Ce n'était pas alors obligatoire, ça l'est devenu. On a l'impression qu'aujourd'hui c'est la comptabilité, quelque chose qui est coercitif, qui l'emporte sur tout le reste. Si je dis ça c'est parce qu'entre un club et une municipalité la seule question qui est toujours mise sur la table : quelle est le montant de la subvention de la municipalité  (…)

 

(…)  Tout à l'heure à la lecture d'un seul petit chiffre, je constate que nous avons grosso modo 200 licenciés à l'école de rugby alors que d'autres clubs en ont carrément plus que le double. Les choses ont changé. Il faut que nous assurions l'existence du football club lourdais. Il faut que nous nous donnions ensemble les moyens de la continuité, de l'existence du Football Club Lourdais. Je le dis au-delà même  des résultats du FCL. Encore une fois, les choses ne sont plus ce qu'elles étaient, le rugby n'est plus ce qu'il était. Le professionnalisme est devenu dans le paysage du rugby français un sacré problème. (…)

 

(…) Le monde ayant changé, il faut qu'on s'adapte à ce monde-là. La première chose c'est qu'il faut que nous pensions, là c'est le maire qui parle, au stade Antoine Béguère. Le stade Antoine Béguère c'est le fleuron de Lourdes. D'abord parce qu’il fait partie de  l'existence même et de l'histoire du Football Club Lourdais... Le premier contrat d'objectifs que nous devons tenir c'est ça. Je sais que ce n'est jamais assez vite, ce n'est jamais assez fort. On s'efforcera de le programmer. Des choses importantes sont à réaliser telles que les vestiaires par exemple. (…)

 

(…) La deuxième chose est liée à une chose très pratique : c'est le deuxième contrat d'objectifs. Chaque année, souvent dans l'année, on se retrouve sur des problèmes de soutien économique. Il y a une subvention qui a vieilli un peu. Le contrat qu'on avait passé date de plusieurs années. Il faut aussi qu'on se donne un autre contrat d'objectifs par rapport à la situation du Football Club Lourdais ou par rapport aux difficultés qu'on peut rencontrer dans la gestion de la proximité. En particulier à Lourdes et au-delà dans le département. On peut faire appel à des amis, à des partenaires. On sait que le noyau dur, la structure du Football Club Lourdais est aussi dans l'aide publique. Cela, il faut le recomposer. Je ne parlerai pas ici d'autres choses que notre environnement. Le rugby dans le département des Hautes-Pyrénées sera confronté de plus en plus dans les années qui viennent à une double concurrence. La première concurrence c'est  les autres, les autres sports et les autres activités. C'est une tendance qu'on subit depuis quasiment une quinzaine d'années. La deuxième problématique c'est que le département va continuer à perdre de la substance démographique dans les années qui viennent. Il n'a plus la masse critique nécessaire. Quand je dis ça, je le dis évidemment par rapport à nous comme je peux le dire par rapport à des voisins. Dans ce contexte là il faut aussi se préparer à se conforter nous-mêmes. À quel niveau ? Je n'en sais rien. J'ai dit une fois ici que le président d'un club est amoureux de ses résultats. Il est souvent obsédé par les résultats. Il a raison. (…)

 

(…) On est en Fédérale 1. Le Football Club Lourdais, pour avoir les moyens d'une accession en Pro D 2, c'est déjà compliqué. Il ne faut pas faire de démagogie ici. Je vous souhaite une bonne saison. Je le dis d'abord pour Michel. Tous les présidents passés savent que la tâche est rude. Elle est même pire que celle d'un maire. Le maire il  a un résultat tous les six ans, alors que le président du Football Club Lourdais a un résultat tous les  dimanches. Je pense aussi aux jeunes. La flamme du Football Club Lourdais ne doit jamais s'éteindre.

Mis en ligne vendredi 16 novembre 2007