Mis en ligne le vendredi 9 février 2007 - 11h40

GIAT : une affaire de menteurs ?

Mais qui est le menteur ?
Gérard Trémège constate qu'il s'organise plusieurs réunions au sujet du site de GIAT dont la ville de Tarbes s'est portée acquéreur. Hier soir, l'association ADISHAT de Frédéric Laval organisait une réunion sur le sujet tandis que l'opposition municipale et toute la gauche départementale en prépare une autre pour lundi soir pendant que le bureau municipal travaillera sur le même sujet.

Selon le Maire de Tarbes, " ce qui est regrettable c'est qu'il ait fallu attendre que Tarbes soit acquéreur pour que soudain ils aient envie de parler du site ". En effet, avant que la commune de Tarbes ne signe un protocole d'achat, qui, en dehors du maire lors de sa rentrée en septembre 2006, avait parlé du site de GIAT ?
Il avait promis que si rien ne bougeait, Tarbes assumerait ses responsabilités. Il a tenu parole. Ce qui lui permet de dire aujourd'hui que " rien ne pourra se faire sans que qui que ce soit le fasse sans l'accord de la ville de Tarbes et ses partenaires ".

Vous avez dit partenaires ?
En effet, dans le cadre du contrat d'agglomération, du contrat de site, … il existe " déjà des engagements clairs de la ville de Tarbes, du Conseil Général des Hautes Pyrénées (majorité de gauche), du Conseil Régional Midi-Pyrénées (majorité de gauche) dans le cadre de ces politiques contractuelles " et tous ces engagements sont actés depuis juin 2006.
Et puis il existe un comité de pilotage où tous ces partenaires et toutes les tendances politiques sont représentés. Mais personne n'y a réagi.
Alors, "Tarbes avance !"

Gérard Trémège reprend chacun des points de l'opposition, documents et preuves à la main.

Selon Jean-Claude Palmade le leader de l'opposition municipale parlant du projet " refusant les partenariats avec les autres collectivités publiques alors que ces partenariats seront incontournables " et selon Frédéric Laval sur son blog " il s'agit d'un projet fantaisiste du maire "
A cela, Gérard Trémège répond qu'il est bien prévu un partenariat comme indiqué ci-dessus. Et de préciser : " Où il n'est pas informé des politiques contractuelles… ou c'est un incompétent notoire… ou il est de mauvaise foi ou les deux ".

Les arguments de l'opposition

Sur le prix d'acquisition...
Frédéric Laval écrit " Le maire UMP de Tarbes, Gérard Trémège, a voulu faire un coup politique en intervenant et en achetant pour 3,8 millions d'euros ce que la ville aurait pu acquérir pour rien ou presque si on avait laissé les élus de Gauche continuer leur travail de négociation. "
Gérard Trémège argumente en précisant que partout en France, y compris dans des villes de gauche, jamais GIAT n'a fourni ses installations pour le franc symbolique. Elles ont toujours été vendues pour la valeur estimée par l'administration des Domaines. Dans le cas de Tarbes, cette valeur était 5.8 millions d'Euros et l'acquisition s'est faite pour 3.8 millions d'Euros. Gain : 2 millions d'Euros. Quant à prétendre que des négociations aient été engagées par la gauche pour le franc symbolique… à quel titre ? Pourquoi ne pas l'avoir dit avant ?
Pour Gérard Trémège " c'est débile "
Le Maire de Tarbes donne un autre exemple avec le site de SPRIA en vente pour 1.4 millions d'Euros pour 8 ha, à comparer aux 20 ha de GIAT pour 3.8 millions… sans commentaire !

Sur le débat public de lundi soir….
Curieusement, ce débat est programmé alors qu'au même moment se tiendra une réunion du bureau municipal. Par ailleurs, au cours du Conseil Municipal du 29 janvier denier, Gérard Trémège a clairement annoncé qu'un débat sur GIAT serait engagé le 28 mars prochain.
Il précise également que lors du comité de pilotage du 22 janvier " tout le monde y était " (sous entendu gauche incluse) mais personne n'a remis en cause le travail des urbanistes qui ont travaillé sur le sujet ni apporté de projets.
Une fois encore Gérard Trémège ressort tous les contrats signés, engagés avec les autres collectivités locales (Conseil général et régional) et il précise " si ils veulent dire qu'ils ne respectent plus les contrats, qu'ils nous le disent ".
En effet, la réaction de la gauche semble bien décalée. La région et le département signent puis contestent plusieurs mois après. C'est assez curieux comme méthode.

Qui est l'improvisateur ? Trémège ?
Il ne semble pas.
Les plans sont là. Les études, le financement, etc…. et ils sont publics, nous les voyons. Comment se fait-il que l'opposition municipale ne puisse pas les avoir ? Ne se trompent-ils pas de réunion ?
Parce qu'un débat public de cet ordre sans le maire dont on sait qu'il est retenu par ailleurs, cela sert à quoi ? A rien !
Selon le tract de l'opposition c'est " en définissant un projet global dans la transparence et le débat démocratique :… "

  • avec les anciens salariés de GIAT réunis dans l'association ADISHAT du conseiller général Frédéric Laval dont on a vu plus haut les incohérences sur le prix
  • avec le Comité de quartier Saint Antoine… justement, la municipalité organise des réunions de quartiers... Mais il est peut-être encore un peu tôt pour en débattre. Ne faut-il pas débuter par un débat en conseil municipal à partir de projets concrets ?
  • etc…..

Mais là aussi, la gauche ne met-elle pas la charrue avant les bœufs ?
L'acte authentique n'est pas encore signé. Il ne le sera qu'en avril / mai. Et Gérard Trémège a toujours dit " que ce n'est pas l'affaire de la ville de Tarbes mais l'affaire de tous ". Il a d'ailleurs écrit à Jean Glavany, Président du Grand Tarbes qui n'a pas, par ailleurs, fait beaucoup d'efforts pour acquérir ce site, en disant " j'espère que nous nous verrons vite et que vous aurez des projets concrets " car actuellement, en dehors de la ville de Tarbes il n'y a que des projets privés. Rien de public.

" Ce n'est pas parce qu'on est en campagne électorale que l'on doit raconter n'importe quoi " nous précise Gérard Trémège. " C'est par ce type de comportement que les électeurs ne font plus confiance aux politiques "

Selon Gérard Trémège, la gauche dit " donnez moi des locaux gratuits et j'y ferais des choses " alors que pour lui " il faut des activités en cohérence avec l'aménagement d'un quartier dans le respect d'un bâti et de ce qu'on trouve dans tous les quartiers : des logements, des espaces ludiques, culturels, sportifs, des services publics, entreprises… "
Il est par ailleurs surprenant que l'opposition ne se manifeste qu'après l'acquisition par Tarbes sans présenter aucun projet cohérent. C'est peut-être le signe qu'elle n'a rien à proposer ou n'a pas réfléchi au sujet en attendant encore un débat "démocratique". Attendre... attendre !! Débattre et redébattre...


Deux visions de l'avenir, deux méthodes de travail différentes. L'un, Gérard Trémège, travaille vite sur du concret, les autres travaillent sur des hypothèses. Mais dans tout ceci, souhaitons que Tarbes fasse mieux que Jack Lang à Blois sur le site de la chocolaterie Poulain qui, aujourd'hui, manque pour le moins de caractère, de vie et d'activités.

Ecoutez l'interview de Gérard Trémège

Le site sportif de GIAT


Gérard Trémège est allé à l'AG de l'Edelweiss qui réunissait environ 300 personnes. Il a pu répondre aux questions posées par le club. Il souhaite que le club continue à jouir des installations sportives dans des conditions qui restent à définir.

Le restaurant d'entreprise


Le restaurant actuel aurait dû fermer le 31 décembre. Suite à un audit, il sera repris par la ville de Tarbes comme cuisine centrale. Ses activités seront élargies pour servir de restaurant d'entreprises aux personnels travaillant sur place mais aussi à d'autres entreprises. A terme, ce seront 400 à 500 repas qui pourront être servis à un tarif identique à l'actuel.

Le Cinéma


Gérard Trémège nous montre les plans des 11 salles prévues par CGR. C'est déjà du concret. Curieusement, le CGR a, depuis que ce projet est sorti, été sollicité pour aller plus à l'Est… peut-être bien du côté d'Alsthom. Est-ce que cela ne s'appellerait pas un " coup politique " par ailleurs critiqué par l'opposition ?

Des commerces


Gérard Trémège nous sort une lettre de son chapeau où 2 grandes marques sont intéressées pour s'installer sur le site GIAT. Tiens donc ? Ce n'est pas Alsthom qui les intéresse….

Des dates à retenir
  • Jeudi 17 février, visite du site GIAT par la presse
  • 28 mars : débat sur GIAT au Conseil Municipal
  • Avril / mai : signature de l'acte authentique d'acquisition par la ville de Tarbes
Plus rien ne peut arrêter la ville de Tarbes


Après de nombreuses réunions du Comité de Pilotage, la signature de plusieurs contrats impliquant l'Etat, la région, le département et la ville, plus rien ne peut arrêter la ville de Tarbes dans l'acquisition du site de GIAT.
Reste à débattre de l'avenir et de l'usage de certains bâtiments dans le cadre d'un aménagement global à partir de propositions faites par des privés et des collectivités locales pour des projets clairement identifiés.

Les terrains pollués


Deux zones ont été clairement identifiées comme polluées. La dépollution se fera par des moyens naturels et écologiques sous forme de jardins.

Louis Dollo