Lourdes : mise au point
du maire sur un projet "virtuel"

Lors de la conférence de presse qu'il a tenue ce matin, Jean-Pierre Artiganave a fait une mise au point sur l'information parue hier dans les deux quotidiens du groupe "Dépêche". Il a déclaré d'emblée que la "ville de Lourdes n'est associée ni de près ni de loin à un "projet" qui reste du domaine du virtuel. "Sa dimension supposée tant urbanistique que financière, a-t-il déclaré, appelle la plus grande circonspection et la plus grande prudence. En tout état de cause, à Lourdes, la ville n'est pas promoteur immobilier. Si elle ne s'immisce pas dans des relations commerciales privées, elle exerce et exercera sa fonction de contrôle, d'instruction et de surveillance dans le cadre, et n'en doutez pas un instant, du respect des règles et des normes qui s'imposent".

Extraits des propos tenus par Jean-Pierre Artiganave

"La ville de Lourdes n'est associée ni de près ni de loin à un "projet" qui reste du domaine du virtuel. Sa dimension supposée tant urbanistique que financière appelle la plus grande circonspection et la plus grande prudence. En tout état de cause, à Lourdes, la ville n'est pas promoteur immobilier. Si elle ne s'immisce pas dans des relations commerciales privées, elle exerce et exercera sa fonction de contrôle, d'instruction et de surveillance dans le cadre, et n'en doutez pas un instant, du respect des règles et des normes qui s'imposent et que je rappelle : nous sommes par exemple dans un périmètre ABF (Architecte des Bâtiments de France) et que le château est classé ; vous savez qu'il y a un plan d'occupation des sols, un PLU aujourd'hui ; vous savez qu'il faut obtenir des permis de construire et que ces permis de construire sont instruits ; vous savez qu'il y a des procédures d'autorisations commerciales de type CDEC et sans oublier, et c'est là pour moi le principal, que toute modification urbanistique que ce soit du fait de la puissance publique ou du fait d'un projet privé quel qu'il soit, toute modification urbaine ne peut relever que de la décision souveraine du conseil municipal. À ce jour, aucun projet, aucune esquisse, n'a été ni proposé ni déposé sur les bureaux des services concernés. Pas un embryon d'intention d'aliéner et bien évidemment pas une trace de permis de construire". (...)

"S'il semble que des contacts soient avérés avec plusieurs propriétaires, aucun accord n'est établi. Quant au centre hospitalier général de Lourdes dont je rappelle sa mission essentielle qui est une mission de service public de santé, comme l'a dit Maurice Rigal son directeur, sachant d'autre part que le seul organe souverain reste le conseil d'administration, qu'aucun projet ne lui a été proposé s'agissant bien évidemment du parking de l'hôpital dont je rappelle ici qu'il est la propriété souveraine là aussi de l'hôpital de Lourdes, tout ce qui a été avancé ne relève que d'hypothèses. Les contacts établis ne l'ont été que lorsque a été évoqué l'achat de l'hôtel Saint-Martin. Pour être clair, M. Delorme a souhaité un rendez-vous avec M. Rigal, le directeur de l'hôpital. Cela remonte à plusieurs mois, à une époque où pour M. Delorme, si j'ai bien compris, la seule opération en cours, l'opération essentielle, était liée au rachat de l'hôtel Saint-Martin. Cet établissement se situe en contrebas du centre hospitalier général de Lourdes. La question que se posait M. Delorme était la question de l'absence ou plutôt d'un nombre de parkings dans le quartier qui lui semblait insuffisant. M. Rigal n'est pas souverain dans cette affaire, c'est une question patrimoniale. Le parking de l'hôpital de Lourdes n'est pas une propriété publique au sens de la collectivité territoriale. Le parking de l'hôpital est une propriété privée. L'hôpital de Lourdes est un établissement public avec une personnalité morale. Cette personnalité morale peut être aussi propriétaire. Pour résumer, pour être clair et net, le parking de l'hôpital de Lourdes est à l'hôpital de Lourdes. D'ailleurs, les uns et les autres savent qu'il peut ici ou là poser un certain nombre de problèmes, aux riverains du quartier de la rue Notre-Dame en particulier qui se plaignent, et ils n'ont pas tort, de l'absence de places de stationnement". (...)

"M. Delorme a sollicité un rendez-vous auprès du maire qui lui a accordé, il y a plusieurs mois. Puis auprès du directeur de l'hôpital de Lourdes disant : « Je souhaite racheter l'hôtel Saint-Martin pour y faire faire ...» À mon avis, les choses n'étaient pas, et aujourd'hui encore, très précises que ce soit à propos de l'hôtel Saint-Martin que de ce type d'opération. M. Rigal a reçu M. Delorme à propos de la question du parking. Je dirai qu'on en est restés là. Quand je lis cet article et que j'extrapole en termes d'économie du projet et donc de financement de ce projet, vous avez une idée de ce que coûte une place de parkings et un parking". (...)

"Au départ, on a devant nous un homme qui était dans la perspective d'acheter à M. et Mme Vergez dont l'hôtel était fermé depuis plusieurs mois pour des raisons liées en particulier à la difficulté pour eux de se mettre aux normes. Il est venu ici, en disant qu'il souhaitait acheter l'hôtel Saint-Martin et que derrière, à proximité de l'hôtel, il était possible qu'il fasse d'autres opérations. "J'ai un souci, je n'ai pas de parkings. Alors qu'est-ce que vous faites M. Maire ?" "Ce n'est pas mon problème", lui ai-je dit. On ne va pas calibrer des places de parkings en fonction de projet. Sachez aussi qu'à Lourdes il y a une taxe pour non réalisation de parkings qui est ancienne et qui est un mode de compensation que la ville avait trouvée à l'époque, applicable sur le secteur touristique comme sur le secteur urbain pour inciter justement l'hôtellerie lourdaise à fabriquer de la place de parkings. Lorsqu'elle ne pouvait pas la fabriquer, elle compensait par une taxe. Depuis, M. Delorme a sollicité un rendez-vous il y a plusieurs mois maintenant en évoquant un certain nombre de pistes de travail liées au "projet" dont vous avez aujourd'hui une certaine connaissance".

Relevé par Gérard MERRIOT

© Photos Gérard ARRAMON