La démission de Michel Rebollo du Parti Socialiste :
un désir de liberté

Michel Rebollo a donc tenu hier soir son point presse pour expliquer les raisons qui l'ont conduit à démissionner du Parti Socialiste et de son poste de secrétaire de la section cantonale de Lourdes-Est. Il a attendu que les élections législatives soient passées pour s'exprimer. Sa décision est due à un "profond désir de liberté de parole, d'écriture et d'actes". « Je veux pouvoir dire librement qu'il y a des bonnes choses qui sont faites par la droite et par la gauche. Je dénonce ce qui ressemble à un esprit clanique, un blocage. J'en ai assez de ce genre de situation. S'il y a de bonnes choses à droite et à gauche, il y a aussi des bons et des mauvais élus, il suffit de constater cela dans les cantons de Lourdes. (NDLR. On aura deviné la personne ciblée). Je veux pouvoir travailler aux côtés de ceux qui se battent par exemple contre la Traversée Centrale des Pyrénées. Je veux pouvoir m'exprimer librement sur la RD 937, c'est-à-dire la route de Bagnères." Et de revenir sur l'intervention de la conseillère générale de Lourdes-Est qu'il n'a pas citée et qui s'était plainte en conseil municipal de ne pas avoir été invitée à une réunion au foyer d'Anclades. « En tant que simple président de l'association, je ne me sens pas obligé à lancer une invitation pour une route départementale. C'est vrai qu'il s'agit là de la troisième pénétrante de la ville de Lourdes qui appartient au département et qui dessert de nombreuses communes du canton de Lourdes-Est, qui va vers Bagnères et le sud de Tarbes. Je voudrais être libre aussi de m'exprimer pour faire avancer la ZAC d'Anclades. J'aimerais faire un Grenelle de la ZAC d'Anclades avec la SEPA et tous ceux qui y participent. J'ai déjà vu le maire pour préparer une réunion élargie à toutes les parties prenantes et pour que les riverains soient invités et puissent poser des questions sur cette ZAC". Il est également revenu sur l'aménagement du CD 141 où la ville de Lourdes a selon lui pallier certaines carences financières du Conseil Général. Il insiste : « Je veux travailler pour la ville. Il faut savoir évoluer et ne pas mélanger ses diverses casquettes. Il faut faire du gagnant-gagnant ».

Cantonales, Comité de Vigilance et Municipales

S'agissant des futures élections cantonales, il n'a pas arrêté sa décision sur une éventuelle candidature. « Je trouve que pas grand chose se fait sur ce canton, glisse-t-il au passage. Je pourrais être un candidat divers gauche en effet ». Pas question pour lui de reprendre du service actif au Comité de Vigilance Lourdais même s'il reconnaît avoir une très grande amitié vis-à-vis de Christian Agius qu'il félicite pour son action. « C'est un guerrier. Une des rares personnes d'opposition que l'on entend ». Quant à la rumeur qui voudrait que Michel Rebollo fasse partie de l'équipe du maire sortant aux élections municipales prochaines, celui qui conserve toujours son coeur à gauche dit avoir de l'estime et de l'amitié pour Jean-Pierre Artiganave. Il souligne, comme ce dernier, qu'il aime sa ville. « Jean-Pierre Artiganave ne m'a rien demandé. S'il souhaite que je fasse partie de son équipe, c'est à lui en primeur que je réserverai la réponse. » Avant de quitter la section cantonale de Lourdes-Est du Parti Socialiste, Michel Rebollo réunira une dernière fois ses anciens compagnons de route. On aura observer que dans sa conclusion, il se sera félicité de l'élection des trois députés de gauche dans le département, soulignant qu'il faisait d'ailleurs partie du comité de soutien à Chantal Robin-Rodrigo. Par contre, il a confirmé que l'an prochain, il ne fera pas partie du comité de soutien à... Josette Bourdeu. Qu'il affrontera peut-être en candidat libre car il avoue une réelle passion pour ce canton. (Gérard Merriot)

Mis en ligne le mercredi 27 juin 2007