A la tribune, le Directeur de la Chambre d'Agriculture, Le Président Cazaubon, le Préfet Emmanuel Berthier et le DDAF Marc Tisseire

S'il y a des élections présidentielles qui entretiennent le suspense, ce n'est pas le cas de celles de la Chambre d'Agriculture des Hautes-Pyrénées. Hier après midi, 42 votants (3 élus absents pour des raisons diverses) se sont réunis pour élire leur président, le bureau et voter un certain nombre de délégations en présence d' Emmanuel Berthier et du nouveau Directeur Départemental de l'Agriculture et de la Forêt (DDAF), Marc Tisseire.

Mais comme pour toutes élections présidentielles, c'est aussi l'occasion pour l'opposition ou les minorités de trouver une tribune et un public pour s'exprimer.

Jean-Louis Cazaubon

Résultats : Jean-Louis Cazaubon (FDSEA) : 30 voix Pierre Lebbe (Confédération Paysanne) : 6 voix Michel Lacarce (Coordination Rurale) : 2 voix Abstentions : 4

Jean-Louis Cazaubon reprend la présidence de l'assemblée après l'avoir quitté l'instant du vote. Il remercie les électeurs pour la confiance qu'ils lui accordent et précise que " la chambre est ouverte à tout le monde ". Pour lui " nous ne sommse pas sur un territoire facile et béni des Dieux ". Il tient à répondre à Pierre Lebbe sur sa " gestion catastrophique " en indiquant que dans le département il y avait 1500 exploitations de moins 8 ha et seulement 15% d'exploitation de plus de 30 ha. Et il se pose la question " l'agriculture sera-t-elle capable de nourrir tout le monde ? " sur la planète terre… Pour lui, la réponse est OUI !

Il demande que " ne soit pas oubliée la recherche " en particulier dans le domaine de l'industrie car il y a " des atouts considérables avec le pôle de compétitivité ". Il rappelle que 2013 sera une échéance importante avec une inquiétude " quelles aides allons-nous conserver ? ".Car si les directives s'appliquent, " ce sera une catastrophe ". Il demande de " ne faire aucun complexe a être une profession aidée car tout le monde est aidé… Airbus, Alsthom, les chemins de fer, la RATP… "

Il estime qu'il faut faire un gros effort sur l'agriculture de montagne, " aller chercher de la valeur ajoutée…valoriser les produits fermiers et le tourisme ". Il rappelle qu'il existe un réseau de gîtes à la ferme sur lequel il faut s'appuyer pour trouver des débouchés des produits.

"La production ovine est indispensable à l'entretien du territoire paysager " mais il faut trouver une stratégie.
Le Plan de relance de l'économie montagnarde doit servir rapidement pour favoriser l'utilisation des estives, mener des actions de vulgarisation et accompagner des animations.

Voilà un programme qui satisfaisait totalement les éleveurs de montagne qui, déjà, élaboraient un certain nombre d'idées. Les membres de l'ASPP 65 se trouvaient confortés dans leurs positions et leurs projets dont nous aurons l'occasion de reparler ici.