Le Ministre de l'Agriculture, Michel Barnier, à la rencontre des agriculteurs des Hautes-Pyrénées

La visite de Michel Barnier, ministre de l'Agriculture, à Tarbes aura été marquée par une rencontre avec les agriculteurs des Hautes-Pyrénées à l'initiative de la chambre d'agriculture et de son Président, Jean-Louis Cazaubon.

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La rencontre s'est faite à l'occasion de l'inauguration d'AGROMAT au cours d'un repas aux " Tables d'Antan " où une dizaine d'intervenants ont pu exposer la problématique et la diversité des pratiques agricoles du département en zone de plaine (65 communes), de coteaux (112 communes) et de montagne (297 communes).

Une diversité de productions représentant 243 millions d'Euros dont 51% de production animale (ovins, porcins, aviculture, viande bovine, productions laitières) et 43% de production végétale (maraîchage, céréales). Mais aussi le tourisme et les services avec le réseau " Gîtes de France ". Un total de 900 exploitations et de nombreux signes de qualité tel que le Madiran, le Pacherenc, l'AOC Barèges-Gavarnie, le bœuf blond d'Aquitaine, le veau sous la mère, le haricot tarbais, le porc noir de Bigorre, l'oignon de Trébons, l'agneau fermier. Une qualité pyrénéenne qui devrait être renforcée par l'Indication Géographique Protégée (IGP) " agneau des Pyrénées."

L'agriculture de montagne qui est au cœur de l'économie des vallées fut un sujet important avec la création de valeur ajoutée sur les territoires mais aussi les problématiques de production de viande ovine, du veau sous la mère, de la production bovine et de la question importante de la prime au maintien du troupeau allaitant. Cliquez

Le bien-être animal est également un sujet d'intérêt avec des problèmes de contrôle pour le moins aléatoire si ce n'est subjectif, la spécificité des bâtiments en montagne qui concerne plus de la moitié de l'élevage bovin du département, la question de l'écornage des bovins dont on ne sait plus qui doit ou peut le faire et si toute fois on doit le faire, l'accès à l'eau, etc….

Les problèmes de foncier et de la prise en compte des intérêts agricoles lors de l'élaboration des documents d'urbanisme avec le diagnostic agricole mais aussi le changement de destination des granges foraines et la préservation des terres agricoles ont été au menu du jour.

A la période d'évolution climatique et de sécheresse que nous connaissons, le sujet de l'irrigation et du déficit d'eau sur le bassin de l'Adour a bien sûr été abordé. De même, les problèmes d'énergie ne pouvaient pas être négligés pour des raisons de coûts et d'économie.

Mais l'avenir de l'agriculture passe par les jeunes. D'où une attention particulière à ce sujet.

Si l'ours, le loup et les vautours sont au centre des manifestations, ils ne sont pas les seuls problèmes de l'agriculture pyrénéenne. D'autres existent, tout aussi importants. Et c'est parce qu'il y en a tellement que nous pouvons nous poser cette question : Est-il raisonnable d'en rajouter en important des ours de Slovénie ?

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Texte, photos et interviews : Louis Dollo
Vidéos : Alain Bouchard