Christine Rabaud-Carrié :
encore plus combative pour dimanche

 


"On ne gagne pas seul; il faut une équipe"
- Ph. Louis Dollo

Ce jeudi soir, était la dernière réunion électorale de l'UMP pour la 3ème circonscription, celle où Christine Rabaud-Carriè et son suppléant Gilles Craspay affrontent un ténor du parti socialiste, Jean Glavany. La salle des fêtes d'Adrest était pleine avec environ 150 personnes. Les amis de l'UMP étaient venus la soutenir, notamment François-Xavier Brunet, Jean Pierre Artiganave, maire de Lourdes et Gérard Trémège et sa suppléante Ginette Curbet candidat dans la 2ème circonscription. Ce fut donc l'occasion pour les leaders de l'UMP de préciser leurs positions.


François-Xavier Brunet donne le ton, dès le début, à une salle déjà chaude. En parlant de Christine Rabaud-Carrié et en évoquant sa prestation dans le débat contradictoire organisé par Pic FM / La Dépêche du Midi qu'elle a eu avec Jean Glavany, il nous parle d'un " très bel accessit et un très bon résultat face au député sortant. Christine a su avoir la " gnaque" pour porter la contradiction à Jean Glavany. Nous sommes très fiers de notre candidate. La dynamique à gauche a été brisée "
François-Xavier Brunet à la tribune -
Ph. Louis Dollo

" il n'est pas évident de mener une campagne
"
- Ph. Louis Dollo

Pour Jean-Pierre Artiganave, " il n'est pas évident de mener une campagne et il n'est pas évident de la mener en tant que femme ". Mais pour lui, elle l'a bien menée et " le mur qui nous enserre est en train de s'effriter ". Puis de s'attaquer au thème cher de la gauche : " l'hégémonie ". Il rappelle à l'auditoire que dans les Hautes-Pyrénées, " c'est la gauche qui est hégémonique avec trois députés sur trois, deux sénateurs sur deux, le Grand Tarbes, le Conseil Général et le Conseil régional. Il y a des pôles d'excellence politique avec les meilleurs [de gauche] du monde." Et le maire de Lourdes de vanter " les qualités de cette gauche locale " en parlant " de casse sociale et industrielle, d'exode démographique, etc… " Et il dénonce ce " clan qui anime les Hautes-Pyrénées depuis des décennies. "

Et il insiste sur le fait " que nous n'avons pas connu une telle situation depuis 20 ans. " Mais il précise que " s'il y a un combat à mener, c'est un combat d'idées que Christine peut mener. Elle en a les moyens, elle a des qualités intellectuelles, celles d'une femme qui sera à la hauteur des enjeux, un rôle qu'elle aura à l'Assemblée Nationale. " Puis il insiste en disant que l'on " ne change pas la France en étant seul mais en étant ensemble " contrairement à Jean Glavany " responsable de la casse sociale."

Gilles Craspay, Conseiller Général et suppléant de Christine Rabaud Carrié, " il faut que quelque chose change dimanche soir. " Et il a une pensée " pour des amis qui peuvent avoir pris des chemins parallèles et qui se seraient égarés." Il nous fait un petit rappel d'histoire politique en nous parlant d'un " homme indépendant qui en 1974 a fondé un parti qui s'appelait " Mouvement des Démocrates " et rentre au gouvernement pour le quitter en 1975 et continue sa vie jusqu'en 1981 où il soutient François Mitterrand. C'est Michel Jobert. " Il nous cite cet ancien ministre des Affaires étrangères " Je ne suis ni à gauche, ni à droite, je suis ailleurs. " Et Gilles Craspay nous rappelle " qu'il a fini par être nulle part " Il se tourne donc vers les électeurs de l'UDF tout en " saluant Rolland Castells qui a su dire ce qu'il y avait à dire. "

Mais il revient vite au sujet du jour car " si Jobert s'est égaré, Glavany ne s'est pas trompé, il est bien à gauche. " Pour lui, le Conseil Général nous montre comment la gauche gère les affaires. Quand on a un projet, peut-être qu'un jour nos petits enfants ou arrière-petits enfants le verront. Il faut attendre 30 ans. " Et il nous rappelle le débat sur Pic FM / La Dépêche au cours duquel " Glavany l'a confirmé " en disant " il faut 15 ans pour faire un projet. " Gilles Craspay rappelle alors que " le maire de Tarbes a prouvé le contraire. C'est la différence entre la droite et la gauche. En moins de 5 ans, Christine fera bouger la circonscription. "


Gérard Trémège - Ph. Louis Dollo

C'est au tour de Gérard Trémège de prendre la parole et de nous dire qu'au cours de ses portes à portes " c'est la première fois que je rencontre des gens qui disent " je suis avec vous ", sans fausse honte. " Pour lui, "l'UMP est le premier mouvement politique des Hautes-Pyrénées en terme de suffrages et d'adhérents (1800). " Mais " on a le moins d'élus. " Il y a donc, selon lui, " un déséquilibre du pouvoir sur le plan local." Lui aussi revient sur l'hégémonie dénoncée par la gauche en rappelant que " cette gauche détient sans partage 21 régions sur 22. " Et sur le ton de l'ironie…" Alors trois députés de plus ou de moins à l'Assemblée Nationale ne vont rien changer pour eux mais pour les Hautes-Pyrénées, ça change. "

Et toujours sur le ton de l'ironie, pour ne pas dire de la moquerie, Gérard Trémège évoque les critiques de Jean Glavany à l'annonce de la candidature de Madame Morin qu'il qualifie de " parachutage ". " Il oublie [Jean Glavany] qu'en 1988 il a été parachuté dans le jardin de Claude Miqueu. Et 5 ans après la place était libre. "

Le leader départemental de l'UMP s'interroge : " qu'a fait Jean Glavany si ce n'est pas du parachutage ? " Et de rappeler "son passage de Maubourguet à Séméac " et " ce qu'il n'a rien fait ". C'est à genou devant Christine Rabaud Carrié que Gérard Trémège l'implore : " débarrasse nous de ce type là ! " Voilà un député " qui fait l'inverse de tous les autres. " " Il habite Paris et vient une fois par semaine dans les Pyrénées… il préfère Paris, il ne participe pas à la vie de sa circonscription, à la vie du pays, des associations… il n'aime pas les Pyrénées… il n'aime pas les électeurs, il n'aime que les bulletins de vote. Il est deux jours par semaine dans les Pyrénées et le reste du temps à Paris " Pour Gérard Trémège, " l'enjeu c'est la reconstruction de l'opposition dans ce département avec des centaines de militants. Il faut une trempe de combattant… c'est le rendez-vous des Hautes-Pyrénées avec la France. " et de conclure avec gravité et insistance : " Je ne veux pas que les Hautes-Pyrénées soient comparées à l'Ariège. Allons-nous encore être exclus de l'évolution ? "
"Débarrasse nous de ce type là" - Ph. Louis Dollo

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Après quelques remerciements d'usage, Christine Rabaud Carrié débute son intervention par une citation de Manuel Valls, nouvelle figure de proue du Parti Socialiste : " Nous n'avons pas pris la mesure des bouleversements de la société ". De là, elle en tire toutes les conséquences sur le plan local vis-à-vis de Jean Glavany en rappelant les propos de Ségolène Royal : " On ne gouverne pas la France avec un 'brushing' " Et elle dresse " l'inventaire de leurs péchés capitaux de toujours : l'économie de marché, le leitmotiv de la lutte des classes, l'ignorance de la mondialisation, le retour aux Vraies Valeurs du Travail.. "

Mais elle se pose cette question : " Et si la confiance était un facteur de croissance ?!... …pour recoller au peloton des économies développées. " pour arriver à cette conclusion : " Le Parti Socialiste est en train de pousser des cris d'orfraie, en feignant de s'indigner que la majorité soit sur le point de concentrer, en ses mains, tous les pouvoirs. " En poursuivant : " Cet état de fait, s'il venait à se concrétiser dimanche soir, serait-il, pour autant, l'aboutissement d'une prise de pouvoir absolu par les armes, une action sanglante ou je ne sais quelle dictature ? Ou plutôt, l'aboutissement de choix successifs et construits d'un peuple souverain ? "

Elle rappelle les grands axes de son projet et ironise sur les qualités et les sports pratiqués par son adversaire : " parachutisme, alpinisme, surf, tennis, marathon ". A priori un candidat complet. Quoique...Elle n'hésite pas à l'égratigner sur ses rapports avec le "groupe Bolloré" bien avant les vacances de Nicolas Sarkozy.

Et elle termine sur une citation de Noël Mamère député Vert qui ne croit plus à cette gauche qui est passée " d'une gauche plurielle, à une gauche plus rien " pour appeler à voter pour elle car son " seul vrai idéal est de rallier le cœur à la raison, l'idée à l'action. "

Lire toute l'intervention de Christine Rabaud Carrié (5,23 Mo; .pdf)

Texte et photos : Louis Dollo