Le cyclotouriste est par définition un amoureux du sport et de la nature. L’interprétation du mot, est très large. On peut être momentanément et tour à tour, cyclo et touriste, cyclo sans être touriste ou touriste sans être cyclo, suivant sa fantaisie. Se classant dans l’une ou l’autre de ces catégories sœurs, notre ami Jean-Bernard Beltrame vient de hisser très haut le fanion des Cyclo-Randonneurs Lourdais puisqu’ il l’a planté au sommet de l’Aconcagua à 6.959m d’altitude dans la Cordillère des Andes. Un endroit d’où je présume, il sera difficile à récupérer.
Lors de la période d’acclimatation à l’altitude, du sommet du Cerro Plomo ( 5450m. ), il nous fait un petit ‘’coucou’’. Derrière lui, on aperçoit au centre, l’Aconcagua qu’il gravira 8 jours plus tard. Nous présentons nos plus chaleureuses félicitations à notre ami, elles lui feront certainement oublier les -30° subis au cours de cette ascension. Chapeau J.B. !

Mais revenons à nos Cyclos à pédales. Ce mois d’Avril, traditionnellement placé sous le signe du poisson, n’a pas dérogé à la règle. Collés au programme des sorties comme des moules à leur bouchot, nos courageux pédaleurs ont fait fi des nuages menaçants qui se baladaient sur leur tête. Partis brillants comme des sous neufs, ils rentraient à la maison où maman attendait la serpillière à la main le champion maculé de boue presque méconnaissable sous ses allures de Coélacanthe. Mais toujours tenaces, et insensibles aux menaces météorologiques, ils ont quand même au cours de 11 sorties, parcouru 925 km, franchi 2 (petits ) cols, le col des Palomières et le col d’Issor dans les Pyrénées Atlantiques. Oh ! bien sûr, ce ne sont pas encore les grands cols qui font la renommée des grimpeurs ailés, mais c’est comme ça que l’on se prépare à les gravir. Une moyenne de 25 cyclos par sortie, étant donné que dans le club il n’y a pas que des retraités loin s’en faut, représente une belle participation.

Comme point d’orgue à ces randonnées piscisco-cyclo-touristiques, il était programmé ce 28 avril, le brevet des 150 km. Et savez-vous quel était le point de retour de ce périple ? ARETTE ! Ça ne s’invente pas un truc pareil. Cela veut bien dire qu’après, il n’y aura plus de poisson qui tienne. Tout est consommé. Pas malicieux pour deux ronds, 17 C.R.L. : Yvon Assat – Dominique Belotti – Jacques Bouton – Jeannot Bouzet – Alain Carrazé – Yves Cazalas – Pierre Cazaux – Michel Deboize – René Delhom – Henri Hères – Gérard Labayle – Robert Lacanette – Henri Lacrampe – Emile Magendie – Norbert Mazzella (avec deux Z et deux L) – Jean-Claude Sarie et Christophe Vanmeerhaeghe, y ont cru. Les ‘’Pôôôôôvres’’ !!!. Pourtant, il y avait parmi eux des anciens qui avaient plus d’un tour de pédale dans leur musette. Eh bien non ! Ils sont partis quand même. La prudence aurait du être leur conseillère, mais elle a été annihilée par cette passion qui leur fait préférer l’abrasion des fesses sur la selle, plutôt que l’épanouissement d’icelles sur un fauteuil crapaud.

Lorsque les cataractes célestes churent sur leurs écailles en Gore-Tex, avec des grêlons gros comme des petits pois, ils regrettèrent simplement de n’avoir pas des ouiës et des nageoires pour remonter le courant lors de l’ascension de la côte de Sévignacq-Meyracq. Durant 30 kilomètres, stoïquement, entretenant leur moral par de savantes remarques halieutiques, ils subirent les derniers seaux d’eau de la divine pisciculture.

Mais la témérité comme toute chose en ce monde a une limite. La prudence reprenant le dessus, ils pensèrent avec juste raison, que si leur dehors était humide, leur dedans devrait l’être aussi. Frais comme ‘’ DES GARDONS ‘’ ils se regroupèrent à l’hôtel Vergé et compensèrent copieusement la différence hygrométrique.

Ils ont ainsi accumulé dans leur boîte à souvenirs, 160 km supplémentaires, une sacrée douche, et une amitié confirmée, puisque tous les participants levaient leur verre à la santé des copains.
A suivre…. (René Delhom) - Photos René Delhom - Mis en ligne jeudi 3 mai 2007 - 11h10