Le Maillon de Décembre 2007 Que
raconter ce mois ci, sinon que le vélo est resté suspendu au râtelier
et que mon activité de maintien en forme se limite à serpenter avec
des excuses mitées au milieu d’invitations aussi amicales que plantureuses.
Pour me tirer d’affaire je me planque derrière mon âge et je sors de
mon holster à prétextes l’infarctus, le cholestérol, la surcharge pondérale
à éviter, enfin tout ce qui peut justifier raisonnablement mes refus.
Suis-je un ascète ? Un Saint peut-être ? Non, en principe,
les Saints ne mentent pas. Et
quand je regarde Lourdes-Infos d’aujourd’hui, je me rends compte que
mes arguments oiseux, ne peuvent convaincre. Je clique avec joie et
envie sur les diaporamas que monte artistiquement notre ami Gérard Merriot.
Je vois des TROISIEME AGE (le mien) la mine réjouie, jouant de la fourchette
et soulevant sans un soupçon d’arthrose ou de rhumatisme un coude qui
pousse jusqu’à la glotte un gobelet plein ras bord. Eh
oui ! En voyant cette joie de vivre, cette convivialité, ce plaisir
de se retrouver, d’être ensemble j’en viens à me demander si je ne fais
pas fausse route avec des règles de
vie aussi austères que frustrantes. Le
doute n’a pas le temps de s’installer dans mon esprit, car aussitôt,
une ombre gigantesque vient brouiller cette image du bonheur. Elle ricane
devant moi, je la reconnais. C’est l’ombre de celui qui me surprend
au pont de Alors,
pour effacer cette atroce vision, je compense. Je compense en fermant
mes paupières et je me revois grimpant le Tourmalet, sinon en sifflotant
du moins sans trop souffler. Et je rêve. D’un coup de pédale ailé, je
suis avec mes copains cyclos Lourdais au restaurant du Soulor où un
repas aussi copieux que bien arrosé, nous fait pousser la chansonnette.
En haut des chalets d’Irraty, après avoir avalé les rudes pentes de
Bagargui, je déguste une bière de Paradis en compagnie de Jean-Claude
et de Michèle. Dans ma tête, notre peloton Bigourdan vadrouille paisiblement
entre Thonon les Bains et Venise. Il s’arrête casser la croûte au pied
de Et voilà, avec mes souvenirs, le moral est remonté
et me conforte dans mes raisons de m’éloigner de ces agapes traîtresses.
Mais pas tout à fait quand même, car souvenez vous des NOCES de CANA,
Jésus à transformé l’EAU en VIN et comme il savait ce qu’il faisait….,
de temps en temps, je déroge à la règle. C’est donc avec délectation
que je lève mon verre en cette soirée de NOUVEL AN, qu’avec une sincérité
profonde je bois à r derrrrooonnnnnfffffff ‘’!
|
|
Photos
René DELHOM |
|
Mis
en ligne le 31 décembre 2007 |