Le Maillon de Septembre 2007

Je n’ai pu suivre ce mois-ci les activités du club, mais j’ai été aimablement remplacé pour en effectuer les comptes rendus mensuels, par le président Jean-Claude Sarie et le secrétaire Norbert Mazzella. Je vous les livres in extenso et je les remercie d’avoir accepté ce pensum en sus de leur travail au sein du Club. Il est bien dommage que nous n’ayons aucune photo pour illustrer ces randonnées.

                                                                                      

Tras los Montes :

 

Randonnée permanente organisée par la Fédération Française de Cyclo-Tourisme, sous le contrôle de l’U.C.P. de Lannemezan.

Départ de huit cyclos le vendredi 31 Août à 8h30 du golf de Capvern, direction Saint-Lary, ascension vers le tunnel d’Aragnouet et descente sur Bielsa et Aïnsa.

Arrivée à El Grado après une journée bien remplie. La route entre Aïnsa et El Grado, est un véritable toboggan dont deux très belles montées pour terminer avec 150 km. au compteur.

Après une bonne nuit de repos, départ très dur. Une montée de 9 km à 11% , un deuxième col très dur aussi nous mène à Tremp, et le soir arrivée à Sort après avoir escaladé une côte de 6 km. à 6% et parcouru 148 km.

Départ le troisième jour en direction du col mythique de la Bonaïgua avec descente sur la station de ski de Baqueira, Vielha, St. Bertrand de Comminges et arrivée à Lannemezan. Le tout représentant 450 km.

Très belle randonnée, avec des passages très durs, mais qui s’est déroulée sous un beau soleil. Un temps magnifique dans des paysages merveilleux et une hôtellerie parfaite en ont fait une randonnée de rêve.

                                                                                     J.C. Sarie

 

Compte rendu des sorties du mois de Septembre 2007 

 

Du 31/08 au 2/09/2007,randonnée Tras los Montes 450 km. 8 participants.

Les C.R.L. ont parcouru 1349 km. en 15 sorties. Ils ont franchi 6 cols et 4 montées dont : Marie-Blanque, Tramassel, Tourmalet , Aspin, Luz-Ardiden.

234 cyclos et 6 invités ce qui représente un % de 16 cyclos par sortie.

                                                                                    Norbert Mazzella

Les circulations :

 

Quelle est la plus dangereuse pour un cyclotouriste des deux circulations,la routière ou la sanguine ? L’été, les automobilistes vous frôlent ou à l’arrêt, attendent votre passage pour ouvrir les portières, les poids–lourds  vous doublent et vous envoient dinguer dans le fossé par le déplacement d’air qu’ils occasionnent. Cette liste des dangers qui guettent les cyclistes sur les routes et dans les agglomérations ou rien n’est étudié pour favoriser les déplacements à bicyclette, n’est pas exhaustive hélas !

 

Dans notre bonne ville de Lourdes où un plan de circulation douce a connu un timide démarrage il y a déjà quatre ans, rien ne s’est concrétisé. Toutefois un espoir de relance se fait jour puisque le 14 Septembre je remettais en main propre à M. Azot un petit mot où étaient mentionnés nos desideratas, entre autre la remise en route du plan de circulation douce. Rendez-vous fut pris pour le Lundi 20 Septembre. Une obligation de dernière minute empêcha M. Azot de tenir son engagement, mais lors d’une courte entrevue, M. Azot promit de me convoquer avant cette fin de mois pour mettre à l’étude les divers sujets à traiter. Rencontre effectuée. Nous avons pu mettre sur pied les différents projets. Accord sur toute la ligne : Panneau d’information sur la Voie Verte des Gaves, aménagement de l’espace attenant au local, M. Sécurité nommé consultant à la commission des transports et circulation.

 En ce qui concerne la circulation routière, ça s’arrange. Mais en cette fin de saison où notre activité musculaire ralentit alors que les plaisirs gastronomiques augmentent, avez-vous pensé aux dangers qu’ils représentent. Songez aux effets néfastes qu’ils ont sur notre circulation du sang, effets aussi mortels que si vous passiez sous un trente tonnes. En cela, vous êtes seul responsable. Monsieur Sécurité ne peut rien pour vous. Je sais, c’est très difficile de refuser un bon repas, surtout pour un estomac de cylo habitué à enfourner des tas de victuailles en cours de randonnée. Ne suivez pas le triste exemple de ce cyclo qui en connaissance de cause, a commis l’imprudence de se laisser séduire par la bonne chère et en paye les terribles conséquences.

 

Le(s) Serment(s), ou le Vorace contre les Coriaces

 

Grimpant dans la souffrance le col du Tourmalet,

Grimaçant du nombril, un ventre rondelet

Jura mais un peu tard de se mettre à la diète

A Noël, Jour de l’an, Dimanche et jours de Fête.

Voici donc le récit de cette triste histoire.

Tout avait commencé à Lourdes un soir de Foire,

Pour son anniversaire, le jour de la Saint Luc,

Qui vous le savez bien est celui du grand ‘’Truc’’*.

Ce Jour tant attendu, quand passent les palombes,

Le pauvre randonneur, des dents creusait sa tombe.

Car ces oiseaux rôtis sur un grand lit de Cèpes,

Ne sont faits pour donner une taille de guêpe.

Le tout bien arrosé d’un bon vieux Madiran,

Il célébrait gaiement ses soixant’ quatorze ans.

Hélas le lendemain, ce fut la déception.

Quatre-vingt dix kilos ! Annonça Téraillon.

« C’est la dernière fois, on ne m’y prendra plus,

Terminées les ripailles. Une vie de reclus

Est désormais la mienne. Vivant comme un ermite,

Je ne consommerais que l’odeur des marmites.


Puis ce fut la Noël, le repas de famille.

Foie gras, dinde aux marrons, pour moins on dégoupille.

D’abord c’est l’apéro, puis le Monbazillac,

Les vins fins, le Champagne et le vieil Armagnac.

Le gourmand savait bien qu’il se tuait à table.

Téraillon consultée se montra intraitable.

Son aiguille assassine ajouta deux kilos,

Portant un coup fatal au moral du Cyclo.

Il se mit au régime: salade et poireaux,

Tomate croque sel, ne buvant que de l’eau,

Disciple de Gandhi, il serrait sa ceinture

Sans songer qu’à néant, On réduirait sa cure.

On, ce sont les amis et leurs invitations,

Qui pour le jour de l’An offrent leurs tentations.

Et là, tout tombe à l’eau. Les funestes agapes

Voient le serment juré qui vacille et dérape.

Les Kilos sont bien là et du Champion joufflu,

Ceinturent l’abdomen de rondeurs superflues.

Choisissant sur le champ la solution suprême,

Deux mois avant la date, il va faire Carême.

Ne mangeant plus alors qu’Harengs saurs et Sardines,

L’estomac aux talons, criant toujours famine,

Notre Héros luttait pour retrouver la forme.

Les Kilos dépités, fuyaient son corps difforme.

Puis vint le jour béni où sur sa bicyclette,

Il voulut des Grands Cols refaire la conquête.

Au flanc du Tourmalet, affalé sur sa selle

Il sentit de la ‘’bouffe’’ les dernières séquelles.

C’est là que le grimpeur fit comme les Horaces,

Un serment solennel : « Maudite soit ma Race

Si un jour se levait pour me voir à nouveau

Attablé, savourant des paupiettes de veau. »

Dans un dernier effort, le voici au sommet,

S’apercevant d’un coup qu’il était affamé.

« Je tiendrais mon serment dès demain je le jure ! »

Et commande à l’auberge, un Toupi* de garbure.

                                                         René Delhom

 

*    Le grand Truc : dicton Bigourdan qui assure que le jour de la Saint Luc, à lieu le grand passage des palombes.

*    Toupi : récipient typique de la cuisine Bigourdane. Il est utilisé pour cuire et servir à table, la Garbure, ou les succulentes sauces de la Bigorre.    

Mis en ligne mercredi 3 octobre 2007