23ème QUINZAINE LITTERAIRE ET ARTISTIQUE
DE L'ATELIER IMAGINAIRE (14-29 octobre 2007) |
Organisée à l’occasion
de la remise du prix Prométhée de la nouvelle |
Une
fois encore, quinze jours durant, le piémont pyrénéen va être
l'objet d'une intense activité culturelle destinée au plus grand nombre.
Plusieurs dizaines d'auteurs et artistes de tous horizons vont aller
à la rencontre du public dans le cadre de la Décade littéraire et
artistique puis des Journées Magiques organisées à l'occasion
de la remise des prix Prométhée et Max-Pol Fouchet décernés sur manuscrit
par des lecteurs. Bonne Décade! Bonnes Journées Magiques! * Les
« ateliers d’écriture » nécessitent une inscription préalable. Au
nombre de douze, ils seront organisés dans l’ensemble du département des
Hautes-Pyrénées du 15 au 27 octobre. Se renseigner auprès de l’Atelier
Imaginaire. |
* |
DECADE LITTERAIRE ET ARTISTIQUE Dimanche 14 octobre 17h30 Ouverture de la
Quinzaine culturelle - Inauguration de l’exposition. JEAN GIONO OU LE VOYAGEUR IMMOBILE Depuis son bureau de Manosque, où il s’est tenu
quotidiennement pendant quarante ans, Jean Giono a entrepris, avec la seule
compagnie de l’encre et du papier, un voyage extraordinaire dans les contrées
divertissantes de l’âme et du coeur des hommes. Les notes qu’il en a ramenées
constituent l’une des créations romanesques les plus denses de la littérature
française. Lundi 15 10h Début
des animations littéraires et artistiques dans les établissements scolaires
des Hautes-Pyrénées et des Pyrénées-Atlantiques. (15-26 octobre).
« Laisse faire la
lumière/ Laisse-la/ Agir à sa guise/ Dans le mouvement des vagues/ Dans le
grincement des dents/ Dans l'œil du coq/ Dans le bâillement de l'huître/ Dans
le sommeil de la pierre,/ Dans la poussée des
ongles,/ Devant ou derrière/Tous les bruits/ Et même au-dessus / Laisse faire
la lumière » Guillevic 17h30, au Palais
des Congrès, Lourdes Mardi 16 17 h 30, au Conseil
Général, Tarbes «LE SERPENT D'ETOILES» de JEAN GIONO Un homme est fasciné par l'univers des bergers, leur
proximité avec la nature, leur philosophie de vie ainsi que par leurs
traditions... Un matin, il part comme aide-berger, pour s'immiscer dans
l'intimité de cette profession qu'il juge comme la plus noble du monde. Il en
revient changé mais son admiration reste sans borne. L'été suivant, il
revient et note tous les détails d'une mystérieuse cérémonie qui mêle conte,
théâtre et musique sous la nuit étoilée... Sur le plateau de Malefougasse,
parmi "deux cents hommes et cent mille bêtes", il assiste,
stupéfait, à un spectacle étonnant, une véritable cérémonie secrète. A la
lueur des feux, aux sons des harpes éoliennes et des flûtes à eau, une
dizaine de bergers joue un drame épique fait d’improvisations lyriques dans
une langue nourrie de visions, mêlant le provençal, le génois, le corse, le
piémontais... L’imagination surchauffée par les contes flottant au vent
des collines, Jean Giono propose dans cette œuvre allégorique, qui se glisse
entre le récit d'initiation et l'enquête hallucinatoire, un superbe opéra en
plein air dont l'étrangeté et l'ésotérisme sont accusés par l'écriture
métaphorique. Le mythe de Pan revit une fois de plus dans ce récit soulevé
par le grand souffle de la nature. |
17h30, au Palais des
Congrès, Lourdes |
Mercredi 17 «EN ATTENDANT GODOT»
de SAMUEL BECKETT «Mais souvent ils parlent tous en même temps. Ils
disent tous en même temps la même chose précisément, mais avec un ensemble si
parfait qu’on dirait une seule voix, une seule bouche…» (L’innommable).
En attendant Godot ou «Les Pensées de Pascal jouées par les
Fratellini» a dit Jean Anouilh. En l’occurrence, les Fratellini se
confondront en une seule voix, une seule bouche, un seul corps, ceux d’André
Geyré, qui «a redécouvert complètement le texte de Beckett» (Muriel Hutin) pour
déplier ce soliloque de l’attente, sous le triple signe de l’arbre, du soleil
et de 17h30, au Palais des
Congrès, Lourdes A nos sociétés occidentales en quête de stratégies pour
limiter les effets du vieillissement, les mythes anciens hantés de fontaines
de jouvence et autres élixirs de longue vie ne semblent plus suffire. Il est
vrai que depuis Cicéron et Sénèque, tout à leur noble et philosophique
exaltation de la figure du vieux Sage, l’image de la vieillesse s’est
passablement altérée, d’autant que la vieillesse heureuse n’est pas donnée à
tous. Pourtant la beauté du corps vieilli existe (qu’on songe aux textes de
Simone de Beauvoir) et la sexualité des vieillards est évoquée dans la
mythologie comme dans
Alain Bauguil est un théâtre à lui tout seul. Il n’a
pas encore prononcé une parole que le spectacle a déjà commencé.
Grâce à son extrême sensibilité, à son humour et à son énergie, il donne aux
textes qu’il interprète un relief nouveau. Jeudi 18 Régine Detambel est née en
1963. Le Jardin clos (Gallimard, 1994), La Verrière (Gallimard,
1996), La Chambre d'écho (Seuil, 2001) et Pandémonium (Gallimard,
2006) comptent parmi ses romans les plus aboutis. Ses ouvrages, traduits dans
une dizaine de langues, témoignent de l’attention portée au corps, jouissant
ou souffrant, de l'enfance jusqu'à 17h30, au Palais des
Congrès, Lourdes ESQUIF, concert A bord d' Esquif, trois équipiers pour «chanter nos
épopées ordinaires, battre le pavillon du désir, les mythes pour horizon,
hisser le sensible, le rire en proue, l'intime comme sextant, la vie comme
blason»… «Petites Amoureuses qui marchent seules sous la lune, j’entends
votre désir éternel, quête courtoise du poème vivant de l’amour, et, sous le
doigté léger de la guitare, la caresse du violoncelle, vos voix fragiles et
assurées, impertinentes et blessées. J’entends la complainte douce-amère
d’une seule voix qui remonte le temps, se baigne et chuchote à la source
fraîche de La Dame à la licorne, moque le «despote infantile», le prince
charmant qui lui a marché sur le cœur, voix tremblée qui s’écoule, entre
ironie et douleur, le temps d’un «séjour illusoire du côté de Vénus», voix
qui prolonge sa douce demande, cherche l’aube, le jour commençant. J’entends,
qui porte l’Esquif, le sensible souffle de nos existences inquiètes, le oui à
la vie, le non aux mortelles violences, l’infinie requête d’un bonheur,
fût-il ténu, fût-il menacé, pour le temps de notre vie." Michel
Host, prix Goncourt. Vendredi 19 * «LE SERPENT D'ETOILES» de JEAN GIONO ATELIERS
D’ECRITURE 20 h 30, Château
fort, Lourdes «LOURDES» de CHARLES LE QUINTREC Dans le cadre de Lire en fête, qui a pour
thématique «Une ville, une œuvre» et propose Samedi 20 CHRONIQUES de JEAN GIONO Toute sa vie, parallèlement à son œuvre, Jean Giono a
écrit pour les journaux. A vrai dire, il ne s’y montre pas différent de
l’auteur du Hussard sur le toit ou de l’Iris de Suse. C’est le
même style, et aussi l’humour, la malice, l’imagination, le besoin de conter
encore et toujours. Et, à chaque ligne, le bonheur d’écrire. Qu’il se moque
en comparant les avantages du briquet et de la boîte d’allumettes, qu’il dise
son mot sur l’urbanisme d’aujourd’hui, qu’il parle des arbres qu’il a
plantés, qu’il raconte des faits divers en découvrant des abîmes, tout
devient personnages, paysages, univers de Jean Giono. De l’actualité du jour
naissent beaucoup de souvenirs, avec leur délicieux parfum d’avant-hier.
Et parfois, en trois pages, le chroniqueur nous offre un vrai petit
roman. Une lecture qui révèle un Giono peu connu, mais toujours fidèle à
lui-même. Dimanche 21 VOYAGE A LOURDES ET AUX PYRENEES : «Dès 1830, une frénésie de voyages s’empare des
Européens.» Le mouvement romantique
triomphe, et avec lui le goût de la nature sauvage. Les Pyrénées, avec leurs
pics, leurs ours, leurs gouffres, leurs torrents, leurs bergers et leurs
sentiers muletiers deviennent une destination à Lundi 22 «LES CHAMPS D'AURORE» de GEORGE SAND «Celui qui puise de nobles jouissances dans le
sentiment de la poésie est un vrai poète, n’eût-il pas fait un vers dans
toute sa vie» George Sand. Dans le foisonnement des extraits donnés à
entendre, on pourra reconnaître les romans champêtres, si attachants, mais
aussi découvrir des écrits moins connus et une correspondance extrêmement
vivante (lettres à Marie d’Agoult, Flaubert, Michel de Bourges, Louis
Hulbach). Plutôt que de choisir une seule œuvre de George Sand ou un seul
aspect de son œuvre, les comédiennes ont choisi de faire parcourir à
l’auditeur de vastes champs d’écriture (Histoire de ma vie, 17 h 30, au Palais
des Congrès, Lourdes MUSIQUES ET MOTS : Dans le cadre de son travail Musiques et mots et de
compositions musicales tissées au fil de ses voyages, le musicien propose sa
nouvelle création, où la contrebasse, toujours présente, laisse la place
aussi à des instruments orientaux «improbables», souvent surprenants.
Enchevêtrés dans la trame musicale, des textes ou citations de Confucius,
Ésope, Ovide, Platon, Shakespeare, Rimbaud, Verlaine, Apollinaire…Poétique,
mystérieux, intemporel, le spectacle permet de pénétrer dans un univers très
intériorisé où la méditation est inséparable de l’humour. Mardi 23 JEAN GIONO : SOLITUDE DE 17 h 30, au Palais
des Congrès, Lourdes «PAPIER DU SANG» de FREDERIQUE MARTIN «Il me manque des mots. Ce n’est pas une sensation
nouvelle, mais une désolation sans cesse renouvelée. J’ai beau guetter sans relâche, et dans la haine de mon incapacité,
il me manque toujours des mots. D’ailleurs, j’en viens à penser qu’ils
n’existent pas. Dieu, en mesurant l’effroi de sa créature, n’a pas permis que
ces mots-là voient le jour.» Mercredi 24 «OISEAUX ET CASCADES» d'ISMAËL LEDESMA
17 h 30, au Palais
des Congrès, Lourdes «LA MORT, L'AMOUR, LA VIE...", «Ah! frappe-toi le cœur, c’est là qu’est le génie» proclamait Musset, l’enfant terrible du romantisme. Et
il est vrai que, douces ou douloureuses, joyeuses ou mélancoliques, les voix
du cœur sont souvent superbes. Outre une chanson anonyme du 16ème
siècle, le récital donnera à entendre des textes ou poèmes de Joachim du
Bellay, Pierre de Ronsard, Louise Labbé, Marceline Desbordes-Valmore,
Alphonse de Lamartine, Victor Hugo, Paul Verlaine, George Sand, Gérard de
Nerval, Charles Baudelaire, Arthur Rimbaud, Guillaume Apollinaire, Marie
Noël, Jacques Prévert, Paul Eluard, Jules Supervielle, Paul Fort… |
JOURNEES MAGIQUES Jeudi 25 octobre 15 h 00, Hôtel Alba,
Lourdes PETITE ELOGE DE «Depuis Gustave Flaubert, hanté par le personnage du
lépreux, jusqu’à La Peau de chagrin d’Honoré de Balzac ; depuis le supplice
chinois du dépècement jusqu’aux écorchures de l’enfance chères au Nabokov de
Lolita ; de Marcel Proust jusqu’au célèbre paradoxe de Paul Valéry : ce qu’il
y a de plus profond dans l’homme, c’est sa peau, tous les écrivains furent
des écorchés vifs, qui rapportèrent inlassablement que l’aventure humaine est
affaire d’épiderme. Mais la peau se prête également aux images : du retable
d’Issenheim à Francis Bacon et Lucio Fontana, en passant par le plafond de la
Sixtine, Bonnard, Beuys, et les films de Masamura, elle est aussi l’obsession
des plasticiens ou des cinéastes…» 17 h 30, Hôtel Alba,
Lourdes * 20 h 30, Palais
des Congrès, Lourdes "LE JOUR DE MA MERE" de JOËL SCHMIDT «Ma mère, Alphonsine, est née un premier août, mon
père, Eléazar, aussi, et moi, Alphonse, je suis également venu au monde un
premier août. De cette date anniversaire qui nous est commune, j’aurai été
marqué pendant toute une partie de ma vie, jusqu’au jour où j’aurai pu écrire
ces pages et sortir enfin de ce sentiment carcéral d’avoir été entouré jusque
dans le ventre de ma mère, jusqu'au fond de mon berceau, par ce premier jour
d’un mois d’été qui n’aura jamais été innocent, mais se sera révélé lourd
d’angoisses et de tragédies intimes.» 22 h 00, Palais
des Congrès, Lourdes Harpiste virtuose, Ismaël Ledesma a donné son premier
récital à l’âge de six ans. Cet artiste hors du commun nous fait découvrir
toute l’originalité d’une musique largement influencée par les traditions
populaires de son pays, le Paraguay. C’est à travers ce métissage
profondément enraciné dans le monde hispanique que nous pouvons apprécier
toute la mesure de son talent et de son ivention musicale qu’exprime sans
concession la pureté de son jeu. |
Vendredi 26 14 h 00, Palais
des Congrès, Lourdes Depuis 1982, Georges-Emmanuel Clancier est un fidèle « compagnon
de songes » de l’Atelier Imaginaire, où il participe activement aux
délibérations du jury international du prix de poésie Max-Pol Fouchet. Homme
du terroir et de la mémoire, du singulier et de l’universel, de l’humilité et
de l’engagement, de l’honneur et de la dignité, mais avant tout poète, il a
traversé le 20ème siècle avec l’enthousiasme de l’enfant qu’il n’a
jamais cessé d’être. Les yeux et la parole toujours fertiles, il continue
d’enchanter et de féconder notre chemin. Cf.
Présentation complémentaire du dimanche 28. * 17 h 30, Palais des
Congrès, Lourdes CHANTS DU CIEL D'ORIENT ET D'OCCIDENT Roula Safar a travaillé avec de grands orchestres,
favorisant la recherche ou la remise à jour de musiques anciennes (chants
sumériens, phéniciens, babyloniens). Le programme propose des pièces d’Orient
et d’Occident, dont les textes parfois très anciens et d’une manière générale
poétiques, traitent de l’univers, du rapport de l’homme à la nature et au
temps. Ces pièces laissent entendre des poèmes de Khalil Gilbran, Georges
Schéhadé, Vénus Khoury-Ghata, Charles Baudelaire, Louis Aragon, Victor Hugo,
sur des musiques du baroque à l’époque contemporaine, en passant par le
répertoire traditionnel, dans des langues telles que le hittite, l’arménien,
l’arabe, les langues romanes. 20 h 30, Théâtre des
Nouveautés, Tarbes "DEPRESSIONS VERBEUSES" de PIERRE HENRI Virtuose des jeux de mots et acrobate du calembour,
Pierre-Henri est un comique de salubrité publique et un aventurier de 22 h 00, Théâtre des
Nouveautés, Tarbes SERGE LOPEZ ET JACKY GRANDJEAN EN CONCERT Natif de Casablanca, Serge Lopez a nourri son
imaginaire de cette ville à travers les évocations familiales. En 1961, à
l’âge de trois ans, il vient habiter Toulouse. A la maison, la musique est
latine, l’identité espagnole et andalouse. La guitare entre définitivement
dans sa vie pendant l’adolescence, à travers la musique américaine. Les sons
électriques sont oubliés après deux années passées à Malaga où, à vingt ans,
il découvre le flamenco. En 1981, de retour à Toulouse, il rencontre Bernardo
Sandoval une belle et longue histoire commence : tournées en France, en
Allemagne, en Grèce et au Canada ; trois albums ; la musique primée à Cannes
du film Western ; et une interruption de trois ans, de 1986 à 1989, pendant
lesquels il accompagne le Brésilien Rio Renato de Resende. Des différentes
influences musicales qui l’ont nourri, alliées à une technique toujours
travaillée, sont nées des compositions personnelles d’une grande sensibilité
qui échappent aux barrières d’un genre défini. 20 h 30, Juillan Samedi 27 10 h 00, Palais des
Congrès, Lourdes L'INCONNU DE SAINT-SERNIN EST-IL MONTAIGNE ? Etienne Ithurria, ancien professeur à Lourdes, est
aujourd'hui professeur émérite, à l'Université de Toulouse le Mirail. Au
printemps 1986, il découvre "aux puces " de Saint-Sernin
(Toulouse), en cherchant de vieux films pour la Cinémathèque
, un recueil d'apophtegmes, de 1560 : il s'agit de réparties et de
sentences, souvent concises et pittoresques, en latin, traduites par Erasme,
à partir essentiellement de Plutarque. Des milliers d'anecdotes saisissent et
scannent l'homme, dans toutes les situations de la vie, de haut en bas et de
bas en haut. : amitié, Dieu, sexe, politique... autant d'observations
toujours neuves, en dépit des siècles. Dans les marges de deux centimètres,
un scripteur a porté, d'une écriture minuscule, plus de 6000 références, sous
forme de fragments en français. Ce scripteur ne glose pas le texte latin
adjacent, il le détourne profitant de l'opportunité des centaines d'entrées
alphabétiques-thématiques pour constituer un fichier singulier. Ce lecteur
incomparable pour reprendre l'expression du regretté Jean Irigoin, Professeur
au Collège de France, est un gascon au profil de magistrat et de militaire,
sensible aux aspects les plus paradoxaux de la vie humaine. Sa librairie est
massivement montaignienne, avec un AMYOT écrasant. Pour Etienne Ithurria, qui
s'attache à le démontrer depuis 21 ans, ce scripteur est Montaigne puisqu'il
s'identifie comme un Eyquem Micael : un site lycosthenes.org tient à jour
cette recherche. Le film de Jean Jimenez et le cédérom développé par Jacques
Aguila mettent en évidence l'intérêt des nouvelles technologies numériques,
non seulement pour sauvegarder le patrimoine et diffuser le savoir, mais
aussi pour stimuler la recherche elle-même. Cette enquête policière pour
identifier un personnage incontestablement montaignien, révèle la richesse
inépuisable de la Renaissance. 15 h 00, Palais des
Congrès, Lourdes WERNER LAMBERSY |
«Lire
ou écrire un poème, c’est s’absenter des masques de soi, retourner au premier
cri du premier souffle qui nous jeta, déchirés, des forges de la galaxie ici
sur cette terre, et retrouver l’éternel instant de l’éternel début c’est
encore l’autre, l’autrement, l’inattendu des mots… comme on laisse, dans une
chaise longue, sur les plages de l’espace et face à l’océan du temps, le
chapeau de notre vie et le nez de clown de nos destins.» Werner Lambersy |
17 h 00, Hôtel Alba,
Lourdes |
Etrange trinité que celle réunie par le comédien André
Geyré, dont on sait la précision inspirée et métronomique du travail ainsi
que la passion qu’il a toujours manifestée pour la poésie et le théâtre
contemporains (Max Jacob, Ionesco, Becket, René Char, Camus…). Dis-moi qui
tu lis et je te dirai qui tu es. Avec notre homme, la réponse est à la
fois simple et profonde: l’humanisme, l’engagement, la révolte et, parce
qu’elle est la politesse du désespoir, l’humour. «Un livre doit être la hache
qui fend la mer gelée en nous », écrivait Kafka. Si la formule est superbe,
sa mise en pratique demeure des plus dérangeantes car, quoi qu’on en dise,
tout un chacun souhaite être caressé dans le sens du poil… Mais le comédien,
qui est d’abord un grand lecteur, ne s’y résout pas: après s’être laissé envahir
et avoir perdu les limites de son corps avec Henri Michaux, sous la lumière
devenue folle de Maurice Blanchot, il ne reste plus qu’à tout faire éclater
avec Antonin Artaud «pour en finir avec le jugement de Dieu». 22 h 00, Théâtre des
Nouveautés, Tarbes GRIEG IN BLUE Edvard Grieg (1843-1907) a largement participé à la
construction d'une identité spécifiquement norvégienne. Comme Béla Bartok et
Zoltan Kodaly en Hongrie, Manuel de Falla en Espagne, Heitor Villa Lobos au
Brésil, il a traduit l'âme de la musique populaire en langage
"savant". Par le biais de ses compositions classiques (à la fois
nationale et romantique), la musique traditionnelle norvégienne,
manifestation de son identité scandinave, s'est répandue dans le monde
entier. Avec la pièce de théâtre et la musique de Peer Gynt (Ibsen / Grieg)
les traditions populaires sont mises en évidence. Ibsen et Grieg ont beaucoup
voyagé en Europe, et leurs nombreux séjours en dehors de la Norvège les ont
incités à rendre hommage à leurs propres origines. Puisant largement dans les
compositions de Peer Gynt pour son répertoire Grieg in Blue, Hélène Arntzen
essaye à son tour de traduire une tradition toujours bien vivante. A
l’occasion du centenaire de la disparition de son compatriote, la
saxophoniste a choisi d’entraîner le public à redécouvrir par le jazz «l’âme
même de la Norvège» et ses traditions scandinaves. La musique du
compositeur fait partie de ce patrimoine musical que tout le monde reconnaît
et aime sans pour autant pouvoir toujours en identifier l’auteur. Hélène
Arntzen et ses musiciens ont choisi de rendre hommage au génie du mélodiste
en imaginant comment il aurait ressenti sa musique s'il avait connu l'univers
du jazz, fait de swings et d'improvisations. Ainsi, empruntant cette porte
singulière, les chers personnages de Grieg et d'Ibsen - Peer Gynt , Aase,
Solveig, le troll de la montagne - nous conduisent au cœur de la Scandinavie
(Le Matin, La Mort d’Åse, La Danse d’Anitra, Dans la Halle du Roi de la
Montagne, Chanson de Solveig, La Plainte d’Ingrid, Dernier Printemps, Feuille
d'album, La Marche des trolls, Mal du pays, Chanson du paysan, Ballade). Dimanche 28 Alain Absire, Marie-Louise Audiberti, Michel Baglin,
Christiane Baroche, Marie-Claire Blais (Québec), Jean Claude Bologne
(Belgique), Rachid Boudjedra (Algérie), Jacques Chancel, Georges-Olivier
Châteaureynaud, Régine Detambel, Abdelkader Djemaï (Algérie), Nedim Gürsel
(Turquie), Alain Kewes, Martine Le Coz, Maria Maïlat (Roumanie), Jean-Luc
Moreau, Ghislain Ripault, Marie Rouanet, Joël Schmidt et Abdourahman A.Waberi
(Djibouti) remettent le 30ème prix Prométhée à Pierre Le Coz pour
son recueil de nouvelles L’Autre versant du jour préfacé par Maria
Maïlat (Groupe Privat-Editions du Rocher). |
Georges-Emmmanuel Clancier est né en 1914 dans une
famille limousine de paysans, d'artisans et d'ouvriers porcelainiers A quinze ans, il découvre la poésie et contracte
simultanément la tuberculose, « cette maladie élue » durant laquelle il
compose ses premiers vers. La maladie l'oblige à quitter le lycée Gay-Lussac
(Limoges), mais, grâce à deux jeunes professeurs, il a pu
"découvrir" la poésie - celle de Nerval, Baudelaire, Verlaine,
Rimbaud, Mallarmé - et l'immense roman-poème de Proust. Il demandera dorénavant
à la poésie - qu'elle soit poème ou prose - de donner à vivre le "temps
perdu" et retrouvé. Après ses premières collaborations aux Cahiers du
Sud, aux Nouvelles Lettres, à Esprit, et après avoir repris
ses études de lettres et de philosophie aux Facultés de Poitiers et de
Toulouse, il devient membre du comité de rédaction de Fontaine dirigée
à Alger par Max-Pol Fouchet. En 1943 et 1944, il est le correspondant
clandestin de la revue en France occupée et fait parvenir à Alger les textes
des écrivains de |
Cf. Présentation
complémentaire du vendredi 26. |
17 h 30, Palais des
Congrès, Lourdes |
Un vieil homme prêt à tout pour défendre les arbres
qu’il a plantés une jeune fille qui tache sa robe de mariée en aidant son
père à saigner un cochon… Un étranger mystérieux, un orage qui gronde, des
paysans ivres, et c’est soudain un déchaînement de
violence, une transe collective qui s’empare de tout le village pour
s’achever en orgie dionysiaque. Trois récits au goût amer, trois textes
marqués par le mal qui ronge le cœur des paysans, trois nouvelles à
l’écriture somptueuse. |
22 h 00, Palais
des Congrès, Lourdes |
RECITAL DE CHANSONS FRANCAISES Patrick Jullian et Sylvain Colin rendent hommage à la
chanson française en interprétant Georges Brassens, Jacques Brel, Jean
Ferrat, Barbara, Guy Béart, Léo Ferré, Georges Moustaki, Hugues Aufray,
François Béranger, Renaud Séchan, Pierre Perret, Pierre Vassiliu, Boby
Lapointe, Félix Leclerc… et leurs propres compositions. Voix et cordes se
mélangent, s’enlacent et convolent vers l’harmonie d’un moment rare, une
pause que l’on savoure avec bonheur. La voix chaleureuse de Patrick et la
contrebasse enchantée de Sylvain, également connu comme arrangeur, accompagnateur de comédiens et musicien de jazz ou de
world music, dévoilent simplement des moments d’amour, d’humour et de vérité.
Laissez-vous aller… nous conseille le CD de Patrick Jullian. |
LUNDI 29 |
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"Confluences poétiques", à la fois association et revue, est dirigée par Luis
Mizon; son but est de réunir les poètes d'origine étrangère résidant en
France, qui font œuvre de culture avec les poètes français ouverts à leur
apport dans leur propre travail de création, et «dans une diversité
culturelle exprimée en français» inventent «le chemin d’une nouvelle
francophonie. Au-delà du droit du sol et du droit du sang, place au droit de
la langue» puisque se substituant au territoire «la langue française se
transforme en pays».
D’autres séances, à
l’exception des interventions
L’Atelier Imaginaire -
B.P. n° 2 – 65290 Juillan (France) |