23ème QUINZAINE LITTERAIRE ET ARTISTIQUE DE L'ATELIER IMAGINAIRE (14-29 octobre 2007)

 

Organisée à l’occasion de la remise du prix Prométhée de la nouvelle 
et du prix de poésie Max-Pol Fouchet
du dimanche 28 octobre 2007 à Lourdes,
la 23ème quinzaine culturelle de l'Atelier Imaginaire
 se décline en deux temps:
la Décade littéraire et artistique proprement dite (14-24 octobre)
et les Journées magiques (25-29 octobre).

 

Une fois encore, quinze jours durant,  le piémont pyrénéen va être l'objet d'une intense activité culturelle destinée au plus grand nombre. Plusieurs dizaines d'auteurs et artistes de tous horizons vont aller à la rencontre du public dans le cadre de la Décade littéraire et artistique puis des Journées Magiques organisées à l'occasion de la remise des prix Prométhée et Max-Pol Fouchet décernés sur manuscrit par des lecteurs.

Des écrivains, des comédiens, des musiciens, des conteurs vont se produire en Bigorre et en Béarn pour donner à voir, écouter, échanger. Outre la cinquantaine d’animations mises en place dans les établissements scolaires en concertation avec le corps professoral, pas moins de vingt "rendez-vous de 17 h 30" sont programmés au Conseil Général des Hautes-Pyrénées et au Palais des Congrès de Lourdes pendant la Décade proprement dite (14 - 24 octobre). De même que les soirées prévues à 21 h, à Tarbes, à Lourdes et à Juillan,  et les « ateliers d’écriture » * destinés aux adolescents et adultes, ces prestations sont en accès libre et gratuit, dans la limite des places disponibles. Le bénévolat des organisateurs, les conditions amicales consenties par les intervenants et l'aide décisive de nombreuses institutions ou entreprises permettent de relever le défi.

A partir du 25 octobre, les jurés internationaux, les auteurs primés et les lauréats du Concours général (opération 2000 jeunes) convergeront vers les Pyrénées pour participer aux Journées Magiques aux côtés des  amis et sympathisants de l’Atelier Imaginaire.

L’association s’est donné pour mission de stimuler la création littéraire et artistique dans tous les domaines. Elle s’attache à promouvoir des talents nouveaux, des créateurs mais aussi des passeurs de rêves et des professeurs d’enthousiasme.

Alors que “le dévergondage des images” (Max-Pol Fouchet) et que l’échange à sens unique de paroles trop souvent creuses caractérisent de plus en plus notre société dite de communication, il importe que nous prenions le temps de rencontrer ceux qui savent que l’essentiel se trouve hors des sentiers battus.

Bonne Décade! Bonnes Journées Magiques!
                                                                                        Guy ROUQUET

* Les « ateliers d’écriture » nécessitent une inscription préalable. Au nombre de douze, ils seront organisés dans l’ensemble du département des Hautes-Pyrénées du 15 au 27 octobre. Se renseigner auprès de l’Atelier Imaginaire.

 

*
*     *

 

DECADE LITTERAIRE ET ARTISTIQUE

Dimanche 14 octobre

17h30 Ouverture de la Quinzaine culturelle - Inauguration de l’exposition.

JEAN GIONO OU LE VOYAGEUR IMMOBILE
Exposition conçue et réalisée par l’association Confluences
en collaboration avec le Centre Jean Giono de Manosque.

“Me voilà, voyageur immobile, assis devant ma table et ma feuille de papier.”

Depuis son bureau de Manosque, où il s’est tenu quotidiennement pendant quarante ans, Jean Giono a entrepris, avec la seule compagnie de l’encre et du papier, un voyage extraordinaire dans les contrées divertissantes de l’âme et du coeur des hommes. Les notes qu’il en a ramenées constituent l’une des créations romanesques les plus denses de la littérature française.
Riche de cinquante panneaux, l’exposition retrace un itinéraire guidé par les textes de l’auteur dans la vie passionnée et l’œuvre immense de l’un des écrivains français les  plus romanesques.
« L’homme a toujours le désir de quelque monstrueux objet. Et sa vie n’a de valeur que s’il la soumet entièrement à cette poursuite. Souvent il n’a besoin ni d’apparat ni d’appareil ; il semble très sagement enfermé dans le travail de son jardin, mais depuis longtemps il a intérieurement appareillé  pour la dangereuse croisière de ses rêves. Nul ne sait qu’il est pari, il semble d’ailleurs être là ; mais il est loin, il hante des mers interdites… »
 

Installée au Palais des Congrès de Lourdes, inaugurée le 14  octobre, à 17 h 30, l’exposition  est en accès libre jusqu’au 29  octobre, de 10  h à midi et de 14 h à 17 h 00. Durant la quinzaine culturelle, trois lectures-spectacles distinctes feront écho à l’exposition et permettront de pénétrer au cœur de l’œuvre de l’écrivain.

Lundi 15

10h Début des animations littéraires et artistiques dans les établissements scolaires des Hautes-Pyrénées et des Pyrénées-Atlantiques. (15-26 octobre).


17 h 30, au Conseil Général, Tarbes

 
GUILLEVIC : LAISSE FAIRE LA LUMIERE
Récital
de Marianne Auricoste,
auteur de Guillevic, les noces du Goëland.

« Laisse faire la lumière/ Laisse-la/ Agir à sa guise/ Dans le mouvement des vagues/ Dans le grincement des dents/ Dans l'œil du coq/ Dans le bâillement de l'huître/ Dans le sommeil de la pierre,/ Dans la poussée des ongles,/ Devant ou derrière/Tous les bruits/ Et même au-dessus / Laisse faire la lumière » Guillevic  
Le récital est conçu comme un monologue, une méditation autour de la lumière, une rêverie de silence. Il permettra d’entendre des poèmes extraits de
Terraqué - Exécutoire - Sphère - Etier - Autres - Inclus - Maintenant  - Trouées (éd. Gallimard).
« Mon désir ici est simplement de te rendre proche, de te tutoyer comme tu as tutoyé le monde, comme tu l'as possédé, non pour le dominer mais pour l'apprivoiser, le rendre habitable. Pour y bâtir ton tabernacle, y creuser la lumière, celle qu'on arrache au noir, et à la dure « nécessité de vivre.» Tu as traversé ton temps, ses bonheurs, ses horreurs en poète et en homme Tu n'as rien négligé ni dans tes mots ni dans tes actes. Tu t'es vécu pommier, fabricant ses pommes modestement, en artisan amoureux du langage, conscient de son énergie et de sa haute nécessité. » Marianne
Comédienne, diseur et écrivain, Marianne Auricoste se consacre principalement  au rayonnement de la poésie contemporaine en France comme à l’étranger (Guillevic, Michaux, Tardieu, Jean Follain, Norge, Yannis Rítsos, Octavio  Paz ...).

17h30, au Palais des Congrès, Lourdes
(Relâche)

Mardi 16

17 h 30, au Conseil Général, Tarbes

«LE SERPENT D'ETOILES» de JEAN GIONO 
lecture-spectacle d’Alain Bauguil.

Un homme est fasciné par l'univers des bergers, leur proximité avec la nature, leur philosophie de vie ainsi que par leurs traditions...  Un matin, il part comme aide-berger, pour s'immiscer dans l'intimité de cette profession qu'il juge comme la plus noble du monde. Il en revient changé mais son admiration reste sans borne. L'été suivant, il revient et note tous les détails d'une mystérieuse cérémonie qui mêle conte, théâtre et musique sous la nuit étoilée... Sur le plateau de Malefougasse, parmi "deux cents hommes et cent mille bêtes", il assiste, stupéfait, à un spectacle étonnant, une véritable cérémonie secrète. A la lueur des feux, aux sons des harpes éoliennes et des flûtes à eau, une dizaine de bergers joue un drame épique fait d’improvisations lyriques dans une langue nourrie de visions, mêlant le provençal, le génois, le corse, le piémontais...  L’imagination surchauffée par les contes flottant au vent des collines, Jean Giono propose dans cette œuvre allégorique, qui se glisse entre le récit d'initiation et l'enquête hallucinatoire, un superbe opéra en plein air dont l'étrangeté et l'ésotérisme sont accusés par l'écriture métaphorique. Le mythe de Pan revit une fois de plus dans ce récit soulevé par le grand souffle de la nature.

 

17h30, au Palais des Congrès, Lourdes
Guillevic: Laisse faire la lumière
récital de Marianne Auricoste.
cf. Présentation du lundi 15.

 

Mercredi 17

17 h 30, au Conseil Général, Tarbes

«EN ATTENDANT GODOT» de SAMUEL BECKETT
Lecture-spectacle d’André Geyré.

«Mais souvent ils parlent tous en même temps. Ils disent tous en même temps la même chose précisément, mais avec un ensemble si parfait qu’on dirait une seule voix, une seule bouche…» (L’innommable). En attendant Godot ou «Les Pensées de Pascal jouées par les Fratellini» a dit Jean Anouilh. En l’occurrence, les Fratellini se confondront en une seule voix, une seule bouche, un seul corps, ceux d’André Geyré, qui «a redécouvert complètement le texte de Beckett» (Muriel Hutin) pour déplier ce soliloque de l’attente, sous le triple signe de l’arbre, du soleil et de la lune. Performance d’acteur maintes fois saluée, au service d’un texte capital du «théâtre de l’absurde». Tout au long de la pièce, deux clochards installés au bord d’un chemin, Estragon, qui plie sous le poids de l’absurdité, et Vladimir, celui qui ne veut pas se pendre, attendent l’arrivée d’un troisième personnage, un certain Godot, mais ce dernier se fait attendre…

17h30, au Palais des Congrès, Lourdes

«LE SYNDROME DE DIOGENE, UN ELOGE DES VIEILLESSES»
Rencontre avec REGINE DETAMBEL 

A nos sociétés occidentales en quête de stratégies pour limiter les effets du vieillissement, les mythes anciens hantés de fontaines de jouvence et autres élixirs de longue vie ne semblent plus suffire. Il est vrai que depuis Cicéron et Sénèque, tout à leur noble et philosophique exaltation de la figure du vieux Sage, l’image de la vieillesse s’est passablement altérée, d’autant que la vieillesse heureuse n’est pas donnée à tous. Pourtant la beauté du corps vieilli existe (qu’on songe aux textes de Simone de Beauvoir) et la sexualité des vieillards est évoquée dans la mythologie comme dans la Bible. Plus près de nous, il faut lire ou relire les “confessions impudiques” des romanciers japonais, Kawabata et Tanizaki, ou l’évocation de la vie sociale des vieillards et leur sexualité chez des auteurs aussi différents qu’Alessandro Barrico, Noëlle Châtelet, Alice Ferney, sans parler des témoignages directs d’auteurs comme Dominique Rolin, Béatrix Beck, Benoîte Groult. Dès lors, il convient sans doute de suivre les observations et méditations pour une vieillesse heureuse d’un Herman Hesse et d’un John Cowper Powys prônant un «grand âge» ardemment créateur, à l’instar de celui d’un Léonard de Vinci, d’un Goya, d’un Victor Hugo, d’un Claudel, d’un Picasso, d’un Bram Van Velde, d’une Nathalie Sarraute – un âge conçu comme purification du corps et exaltation de l’esprit et de la spiritualité (de Platon à Michel Leiris). Dans le tout nouvel essai (Actes Sud, 2007) de Régine Detambel, auteurs et artistes octogénaires s’attachent à nous donner la seule leçon de vie qui vaille.
Cf. jeudis 18 et 25 pour des compléments d’information.


20 h 30, Juillan
salle en gradins de la petite école publique
nouveau bâtiment
       
ALAIN BAUGUIL RACONTE
GUY DE MAUPASSANT ET JEAN GIONO

Alain Bauguil est un théâtre à lui tout seul. Il n’a pas encore prononcé une parole que le spectacle a déjà commencé. Grâce à son extrême sensibilité, à son humour et à son énergie, il donne aux textes qu’il interprète un relief nouveau.

Jeudi 18

17 h 30, au Conseil Général, Tarbes

«LE SYNDROME DE DIOGENE, UN ELOGE DES VIEILLESSES»
Rencontre avec REGINE DETAMBEL
Cf. Présentation du 17. 

Régine Detambel est née en 1963. Le Jardin clos (Gallimard, 1994), La Verrière (Gallimard, 1996), La Chambre d'écho (Seuil, 2001) et Pandémonium (Gallimard, 2006) comptent parmi ses romans les plus aboutis. Ses ouvrages, traduits dans une dizaine de langues, témoignent de l’attention portée au corps, jouissant ou souffrant, de l'enfance jusqu'à la sénescence. Le site internet www.detambel.com recense l'ensemble de ses parutions.

17h30, au Palais des Congrès, Lourdes

ESQUIF, concert
avec Emmanuelle de Bataille (chant, guitare, composition),
Hélène Loiseleur (chant, violoncelle) et Stéphane Guionie (guitare)

A bord d' Esquif, trois équipiers pour «chanter nos épopées ordinaires, battre le pavillon du désir, les mythes pour horizon, hisser le sensible, le rire en proue, l'intime comme sextant, la vie comme blason»… «Petites Amoureuses qui marchent seules sous la lune, j’entends votre désir éternel, quête courtoise du poème vivant de l’amour, et, sous le doigté léger de la guitare, la caresse du violoncelle, vos voix fragiles et assurées, impertinentes et blessées. J’entends la complainte douce-amère d’une seule voix qui remonte le temps, se baigne et chuchote à la source fraîche de La Dame à la licorne, moque le «despote infantile», le prince charmant qui lui a marché sur le cœur, voix tremblée qui s’écoule, entre ironie et douleur, le temps d’un «séjour illusoire du côté de Vénus», voix qui prolonge sa douce demande, cherche l’aube, le jour commençant. J’entends, qui porte l’Esquif, le sensible souffle de nos existences inquiètes, le oui à la vie, le non aux mortelles violences, l’infinie requête d’un bonheur, fût-il ténu, fût-il menacé, pour le temps de notre vie." Michel Host, prix Goncourt.

Vendredi 19

17 h 30, au Conseil Général, Tarbes

ESQUIF, concert
avec Emmanuelle de Bataille,
Hélène Loiseleur et Stéphane Guionie.
Cf. Présentation du 18.

*
*     *

17 h 30, au Palais des Congrès, Lourdes

«LE SERPENT D'ETOILES» de JEAN GIONO 
lecture-spectacle d’Alain Bauguil.
Cf. Présentation du 16.

*
*     *

                            ATELIERS D’ECRITURE

Dans le cadre de sa participation à la 19ème édition de Lire en fête organisée du 19 au 21 octobre par le Ministère de la culture et de la communication, l’Atelier Imaginaire est soutenu par le Centre national du livre pour ses initiatives dans le « pays de Lourdes », dont la mise en oeuvre de quatre ateliers d’écriture : deux avec Régine Detambel le vendredi 19 et deux avec Abdelkader Djemaï le samedi 20 (1) et le dimanche 21 (1).
Ces ateliers sont destinés à encourager la pratique de l’écriture, inséparable de celle de la lecture, dans une démarche ludique. D’une durée de trois heures chacun, ils permettront aux adolescents comme aux adultes d’approcher de façon privilégiée des écrivains de premier plan et de bénéficier de leurs conseils comme de leur enthousiasme.
Au moment d’imprimer ce programme, les lieux et horaires ne sont pas tous définis précisément. Aussi convient-il de se renseigner auprès de l’Atelier Imaginaire ou de consulter la presse.

20 h 30, Château fort, Lourdes

«LOURDES» de CHARLES LE QUINTREC
en présence de l'écrivain,
avec le concours de Philippe Mac Leod et de Guy Rouquet

Dans le cadre de Lire en fête, qui a pour thématique «Une ville, une œuvre» et propose la «Nuit de l'écrit», l’Atelier Imaginaire a choisi de mettre à l’honneur l’écrivain Charles Le Quintrec et son livre intitulé «Lourdes», publié en 1984, sixième ouvrage de la collection «des villes» créée par Luc Decaunes au Champ Vallon. Collection qui est le lieu de rencontre privilégié entre des écrivains de notre temps et les villes qui les fascinèrent.
Juré international du prix Max-Pol Fouchet depuis sa création en 1982, Charles Le Quintrec est l’auteur d’une œuvre romanesque et poétique considérable que plusieurs grands prix littéraires ont distinguée (Académie Française, S.G.D.L, Apollinaire, Max Jacob, Bourse Goncourt de la nouvelle, Grand prix catholique de littérature). Dernier titre paru: Les Enfants de Kerfontaine (Albin Michel, 2007).
«Lorsque j’étais enfant et que j’avais besoin de toute la tendresse du monde – et de celle de ma mère plus encore -, celle-ci me disait vouloir visiter Lourdes et Paris avant de mourir. Je la reprenais durement sur cette idée de mort qui me choquait, et je lui laissais entendre que Paris ne valait rien pour les gens de notre sorte, que beaucoup des nôtres n’en étaient jamais revenus et que c’était une idée redoutable que celle de sainte Geneviève» (...) «Rue de Séné, à Vannes, j’ai aussi connu le cachot. Nous étions sept, dans un local insalubre, à peine plus grand que celui des Soubirous. Les rats du port remontaient par les égouts, se répandaient dans la cour mal pavée, et il arrivait qu’on en trouvât le soir, dans notre lit, qu’on avait ensuite du mal à chasser de dessous les meubles où ils se rencognaient. Comme François Soubirous, notre père était souvent sans travail. Comme Louise, la mère de Bernadette notre mère faisait alors la lessive des riches. Nous avons connu - connu comme les Soubirous – connu non pas – pas seulement – la pauvreté, qui se peut supporter et qui ajoute souvent au caractère, mais le tragique dénuement et la gueuse réalité.»
Prix de poésie Max-Pouchet en 2001 pour son recueil La Liturgie des saisons, Philippe Mac Léod vient de publier Le Pacte de Lumière aux éditions du Castor Astral.

Samedi 20

17 h 30, au Palais des Congrès, Lourdes

CHRONIQUES de  JEAN GIONO
lecture-spectacle d’André Geyré

Toute sa vie, parallèlement à son œuvre, Jean Giono a écrit pour les journaux. A vrai dire,  il ne s’y montre pas différent de l’auteur du Hussard sur le toit ou de l’Iris de Suse. C’est le même style, et aussi l’humour, la malice, l’imagination, le besoin de conter encore et toujours. Et, à chaque ligne, le bonheur d’écrire. Qu’il se moque en comparant les avantages du briquet et de la boîte d’allumettes, qu’il dise son mot sur l’urbanisme d’aujourd’hui, qu’il parle des arbres qu’il a plantés, qu’il raconte des faits divers en découvrant des abîmes, tout devient personnages, paysages, univers de Jean Giono. De l’actualité du jour naissent beaucoup de souvenirs, avec leur délicieux parfum d’avant-hier.  Et parfois, en trois pages, le chroniqueur nous offre un vrai petit roman. Une lecture qui révèle un Giono peu connu, mais toujours fidèle à lui-même. 
   

Dimanche 21

17 h 30, au Palais des Congrès, Lourdes

VOYAGE A LOURDES ET AUX PYRENEES :
DE GEORGE SAND A ABDELKADER DJEMAÏ
lecture à voix haute de Florant.

«Dès 1830, une frénésie de voyages s’empare des Européens.» Le mouvement romantique triomphe, et avec lui le goût de la nature sauvage. Les Pyrénées, avec leurs pics, leurs ours, leurs gouffres, leurs torrents, leurs bergers et leurs sentiers muletiers deviennent une destination à la mode. Pour prendre «les eaux» recommandées par les médecins comme pour contempler le lac de Gaube ou traverser le Chaos de Gavarnie, Lourdes est un passage obligé. Victor Hugo parle d’une «arrivée magique», et «le magnifique donjon du treizième siècle sur un rocher» ne laisse personne indifférent. Lourdes et ses cavernes, celles des «espéluques ou spélonques», qui font penser à «l’enfer de Dante» et que George Sand venue spécialement de Cauterets explore à la lueur des torches, s’enfonçant dans les profondes entrailles de la terre plus loin qu’aucune autre femme avant elle… Lourdes d’avant les apparitions, visitée en passant, puis Lourdes d’après 1858, qui fait converger vers elle des foules entières pour voir le rocher de Massabielle, s’abandonner au mystère ou tenter de le comprendre.
Le choix de textes – Sand, Viollet-le-Duc, Stendhal, Mérimée, Flaubert, Hugo, Taine, Baudelaire, Mirbeau, Zola, Barrès, Jammes, Guth, Le Quintrec, Djemaï… - permettra de voyager de Tarbes à Saint Savin, de Lourdes à Bagnères, de Saint-Pé-de Bigorre à la Brèche de Roland mais aussi et surtout de découvrir des pages superbes, généralement inconnues ou méconnues.

Lundi 22

17 h 30, au Conseil Général, Tarbes

«LES CHAMPS D'AURORE» de GEORGE SAND
Choix de textes lus par Paule d’Héria et Isabelle Irène.

«Celui qui puise de nobles jouissances dans le sentiment de la poésie est un vrai poète, n’eût-il pas fait un vers dans toute sa vie» George Sand. Dans le foisonnement des extraits donnés à entendre, on pourra reconnaître les romans champêtres, si attachants, mais aussi découvrir des écrits moins connus et une correspondance extrêmement vivante (lettres à Marie d’Agoult, Flaubert, Michel de Bourges, Louis Hulbach). Plutôt que de choisir une seule œuvre de George Sand ou un seul aspect de son œuvre, les comédiennes ont choisi de faire parcourir à l’auditeur de vastes champs d’écriture (Histoire de ma vie, La petite Fadette, Les Maîtres sonneurs, La Mare au Diable). Le récital est une invitation à faire plus ample connaissance avec une femme libre, généreuse, mue par une force prodigieuse et dotée d’un immense talent.

17 h 30, au Palais des Congrès, Lourdes

MUSIQUES ET MOTS :
DU VIGNOBLE D'OLT AU ROYAUME DE SIAM
concert-spectacle de Sylvain Colin,
compositeur, instrumentiste, contrebassiste de jazz.

Dans le cadre de son travail Musiques et mots et de compositions musicales tissées au fil de ses voyages, le musicien propose sa nouvelle création, où la contrebasse, toujours présente, laisse la place aussi à des instruments orientaux «improbables», souvent surprenants. Enchevêtrés dans la trame musicale, des textes ou citations de Confucius, Ésope, Ovide, Platon, Shakespeare, Rimbaud, Verlaine, Apollinaire…Poétique, mystérieux, intemporel, le spectacle permet de pénétrer dans un univers très intériorisé où la méditation est inséparable de l’humour.

Mardi 23

17 h 30, au Conseil Général, Tarbes

JEAN GIONO : SOLITUDE DE LA PITIE
Jofroi
de la Maussan, Philémon et Prélude de Pan

Lecture-spectacle de Martine Costes-Souyris et Sylvain Colin.

Cf. Présentation du dimanche 28.

*
*     *

17 h 30, au Palais des Congrès, Lourdes

«PAPIER DU SANG» de FREDERIQUE MARTIN
Lecture de l’auteur, accompagnée de Christophe Haunold, musicien

«Il me manque des mots. Ce n’est pas une sensation nouvelle, mais une désolation sans cesse renouvelée. J’ai beau guetter sans relâche, et dans la haine de mon incapacité, il me manque toujours des mots. D’ailleurs, j’en viens à penser qu’ils n’existent pas. Dieu, en mesurant l’effroi de sa créature, n’a pas permis que ces mots-là voient le jour.»
Frédérique Martin a obtenu le prix Prométhée en 2004 pour son recueil de nouvelles L’Echarde du silence. La voici qui revient à Lourdes pour assurer une lecture musicale de son nouveau recueil, de proses poétiques et de poèmes cette fois, publié en 2006 aux éditions N&B de Toulouse. Recueil où, selon Rétro-viseur, «sans faux-semblant, loin des jongleries verbales à la mode, elle dénonce la dureté d’un monde où cohabitent l’horreur et la grâce, la barbarie et l’inespéré», avec l’enfance pour fil rouge.

Mercredi 24

14 h 30, Juillan
salle en gradins de la petite école publique
nouveau bâtiment
       
ATELIER D'ECRITURE
AVEC L'ECRIVAIN ABDELKADER DJEMAÏ



17 h 30, au Conseil Général, Tarbes

«OISEAUX ET CASCADES» d'ISMAËL LEDESMA
concert de harpe paraguayenne.
Cf. Présentation du jeudi 25

Un concert spécifique sera donné à Lourdes
mais aussi le 26, à 20 h 30, dans la petite école de Juillan.


*
*     *

17 h 30, au Palais des Congrès, Lourdes

«LA MORT, L'AMOUR, LA VIE...",
Récital poétique de Paule d’Héria et Isabelle Irène.

«Ah! frappe-toi le cœur, c’est là qu’est le génie» proclamait Musset, l’enfant terrible du romantisme. Et il est vrai que, douces ou douloureuses, joyeuses ou mélancoliques, les voix du cœur sont souvent superbes. Outre une chanson anonyme du 16ème siècle, le récital donnera à entendre des textes ou poèmes de Joachim du Bellay, Pierre de Ronsard, Louise Labbé, Marceline Desbordes-Valmore, Alphonse de Lamartine, Victor Hugo, Paul Verlaine, George Sand, Gérard de Nerval, Charles Baudelaire, Arthur Rimbaud, Guillaume Apollinaire, Marie Noël, Jacques Prévert, Paul Eluard, Jules Supervielle, Paul Fort…

 

 

JOURNEES MAGIQUES

Jeudi 25 octobre

15 h 00, Hôtel Alba, Lourdes

PETITE ELOGE DE LA PEAU
RENCONTRE AVEC
REFIGNE DETAMBEL

«Depuis Gustave Flaubert, hanté par le personnage du lépreux, jusqu’à La Peau de chagrin d’Honoré de Balzac ; depuis le supplice chinois du dépècement jusqu’aux écorchures de l’enfance chères au Nabokov de Lolita ; de Marcel Proust jusqu’au célèbre paradoxe de Paul Valéry : ce qu’il y a de plus profond dans l’homme, c’est sa peau, tous les écrivains furent des écorchés vifs, qui rapportèrent inlassablement que l’aventure humaine est affaire d’épiderme. Mais la peau se prête également aux images : du retable d’Issenheim à Francis Bacon et Lucio Fontana, en passant par le plafond de la Sixtine, Bonnard, Beuys, et les films de Masamura, elle est aussi l’obsession des plasticiens ou des cinéastes…»
Petit éloge de la peau
a été publié en janvier 2007 dans le cadre du 5ème anniversaire de FOLIO.

 

17 h 30, Hôtel Alba, Lourdes
Présentation des écrivains participant aux Journées Magiques.

*
*     *

20 h 30, Palais des Congrès, Lourdes

"LE JOUR DE MA MERE" de JOËL SCHMIDT
Lecture de Florant, en présence de l'auteur.

«Ma mère, Alphonsine, est née un premier août, mon père, Eléazar, aussi, et moi, Alphonse, je suis également venu au monde un premier août. De cette date anniversaire qui nous est commune, j’aurai été marqué pendant toute une partie de ma vie, jusqu’au jour où j’aurai pu écrire ces pages et sortir enfin de ce sentiment carcéral d’avoir été entouré jusque dans le ventre de ma mère, jusqu'au fond de mon berceau, par ce premier jour d’un mois d’été qui n’aura jamais été innocent, mais se sera révélé lourd d’angoisses et de tragédies intimes.»
Historien de formation, Joël Schmidt est romancier, critique littéraire, lecteur de manuscrits dans de nombreuses maisons d’édition et membre du comité de lecture des éditions Albin Michel. Outre de nombreuses collaborations à des Encyclopédies et Dictionnaires, sa bibliographie comprend aujourd’hui plus de trente ouvrages: romans, romans historiques, histoire et essais, biographies, nouvelles, préfaces, critiques... On recense des traductions de ses livres dans une dizaine de pays. Site: http://www.joel-schmidt.com

22 h 00, Palais des Congrès, Lourdes

 
"VAGABONDAGES INTIMES" D'ISMAËL LEDESMA.
Concert de harpe paraguayenne

Harpiste virtuose, Ismaël Ledesma a donné son premier récital à l’âge de six ans. Cet artiste hors du commun nous fait découvrir toute l’originalité d’une musique largement influencée par les traditions populaires de son pays, le Paraguay. C’est à travers ce métissage profondément enraciné dans le monde hispanique que nous pouvons apprécier toute la mesure de son talent et de son ivention musicale qu’exprime sans concession la pureté de son jeu.
Musicien autodidate, Ismaël Ledesma aime à dire que la harpe est le prolongement de son corps, que c’est sa vie, qu’il lui consacre tout son temps et que sa vocation c’est la création il a d’ailleurs réalisé onze albums, dont le dernier Intimidad paru chez "Harposphére». Musicien professionnel, il a été accueilli par les plus grandes scènes à travers le monde (Théâtre de Berlin, Opéra du Caire en Egypte, salle Andreas Bello de Washington, Olympia en première partie de Johnny Clegg en 1998, Casino de Paris et le Bataclan avec Hubert Félix Thiefaine et Paul Personne, Européen, Center Arts de Stamford en Angleterre…,) Il s’est produit également au Congrès mondial de la harpe à Prague, et dans différents festivals en France et en Europe.

 

Vendredi 26

10 h 00, Hôtel Alba, Lourdes
Ateliers de l’Atelier
, échanges de vues sur la création littéraire
avec les jurés internationaux de l’Atelier Imaginaire.

*
*   *

14 h 00, Palais des Congrès, Lourdes

DE L'ENFANT DOUBLE AU PAIN NOIR
RENCONTRE AVEC GEORGES EMMANUEL CLANCIER
avec le concours de Guy Rouquet, Sylvestre Clancier
et Florant, comédien.

Depuis 1982, Georges-Emmanuel Clancier est un fidèle « compagnon de songes » de l’Atelier Imaginaire, où il participe activement aux délibérations du jury international du prix de poésie Max-Pol Fouchet. Homme du terroir et de la mémoire, du singulier et de l’universel, de l’humilité et de l’engagement, de l’honneur et de la dignité, mais avant tout poète, il a traversé le 20ème siècle avec l’enthousiasme de l’enfant qu’il n’a jamais cessé d’être. Les yeux et la parole toujours fertiles, il continue d’enchanter et de féconder notre chemin.
Ce témoin considérable est à la fois « un honnête homme » et un humaniste au meilleur sens du terme, attentif, généreux et fraternel; "rien de ce qui est humain ne lui est étranger". Aussi est-il  naturel que nous tenions à lui exprimer tout à la fois notre affection et notre admiration. Nous le ferons en deux temps, à chaque fois avec sa participation active, en échangeant librement avec lui sur son œuvre, sur son rapport à l’écriture, sur le monde. Outre la lecture de poèmes et d’extraits de romans, les deux après-midis seront caractérisés par la projection de documents audiovisuels remarquables : le premier épisode de la série du Pain noir tourné par Serge Moati (« Le Temps des métairies » ce vendredi, et, dimanche, le documentaire "Georges Emmanuel Clancier ou l'écriture des jours" réalisé par Serge Tréfouel.
  

Cf. Présentation complémentaire du dimanche 28.

*
*   *

17 h 30, Palais des Congrès, Lourdes

CHANTS DU CIEL D'ORIENT ET D'OCCIDENT
RECITAL de ROULA SAFAR, mezzo-soprano.

Roula Safar a travaillé avec de grands orchestres, favorisant la recherche ou la remise à jour de musiques anciennes (chants sumériens, phéniciens, babyloniens). Le programme propose des pièces d’Orient et d’Occident, dont les textes parfois très anciens et d’une manière générale poétiques, traitent de l’univers, du rapport de l’homme à la nature et au temps. Ces pièces laissent entendre des poèmes de Khalil Gilbran, Georges Schéhadé, Vénus Khoury-Ghata, Charles Baudelaire, Louis Aragon, Victor Hugo, sur des musiques du baroque à l’époque contemporaine, en passant par le répertoire traditionnel, dans des langues telles que le hittite, l’arménien, l’arabe, les langues romanes.

20 h 30, Théâtre des Nouveautés, Tarbes

"DEPRESSIONS VERBEUSES" de PIERRE HENRI

Virtuose des jeux de mots et acrobate du calembour, Pierre-Henri est un comique de salubrité publique et un aventurier de la langue. Accoudé au monde, il transforme tout ce qu’il entend, voit, ressent, en jonglerie verbale. Il s’en amuse et par plaisir du partage transmet au public une hilarité bienfaisante. De longues jambes lui tiennent lieu de prise de terre. Au-dessus de ces échasses approximatives, c’est le règne du chaos, du court-circuitage permanent. Entre le cerveau, la mèche rebelle et les mains, c’est une savante architecture de l’absurde, de virtuosité, de vertige aussi. Une coulée de mots fond sur l’auditoire comme un coup de tonnerre dans un ciel serein. L’art du verbe et de la folle pensée lâchent ensemble les amarres. Pierre-Henri, qui a fait ses débuts professionnels en tant que comédien en 1972 dans « La naissance » d’Armand Gatti, puis participé comme auteur et acteur à divers spectacles « Dieu a créé le Monde, mais son service après-vente laisse à désirer » en co-récital avec Jean-Paul Farré, « Révolution » de R. Baron, « Hurle France », « Coups de foudres » de J.-L. Hourdin, brûle aussi les planches en solo depuis 1981 dans des one man shows délirants.

22 h 00, Théâtre des Nouveautés, Tarbes

SERGE LOPEZ ET JACKY GRANDJEAN EN CONCERT
Musiques latine, flamenca et sud-américaine

Natif de Casablanca, Serge Lopez a nourri son imaginaire de cette ville à travers les évocations familiales. En 1961, à l’âge de trois ans, il vient habiter Toulouse. A la maison, la musique est latine, l’identité espagnole et andalouse. La guitare entre définitivement dans sa vie pendant l’adolescence, à travers la musique américaine. Les sons électriques sont oubliés après deux années passées à Malaga où, à vingt ans, il découvre le flamenco. En 1981, de retour à Toulouse, il rencontre Bernardo Sandoval une belle et longue histoire commence : tournées en France, en Allemagne, en Grèce et au Canada ; trois albums ; la musique primée à Cannes du film Western ; et une interruption de trois ans, de 1986 à 1989, pendant lesquels il accompagne le Brésilien Rio Renato de Resende. Des différentes influences musicales qui l’ont nourri, alliées à une technique toujours travaillée, sont nées des compositions personnelles d’une grande sensibilité qui échappent aux barrières d’un genre défini.
Jacky Grandjean, bassiste et contrebassiste autodidacte, fait partie de cette race de musiciens ouverts à tous les projets. Champenois d’origine, c’est dans cette région qu’il a fait ses premières explorations musicales. Au début des années 90, il s’installe dans le Sud-Ouest et rencontre les acteurs du jazz toulousain comme Richard Calleja Quartet, Laurent Marc et Mélétunétron ou le Jazz Time Big Band. Il accompagne un moment le guitariste Tony Petrucciani. Ce bassiste étonnant (il joue en gaucher en position inversée) porte dans ses bagages un univers jazz qui ouvre à d’autres espaces les guitares latines de Serge Lopez. 

20 h 30, Juillan
salle en gradins de la petite école publique
nouveau bâtiment
       
ISMAËL LEDESMA
Concert original de harpe paraguayenne
cf. Présentation du 25.
 

Samedi 27

10 h 00, Palais des Congrès, Lourdes

L'INCONNU DE SAINT-SERNIN EST-IL MONTAIGNE ?
Conférence illustrée d’ETIENNE ITHURRIA

Etienne Ithurria, ancien professeur à Lourdes, est aujourd'hui professeur émérite, à l'Université de Toulouse le Mirail. Au printemps 1986, il découvre "aux puces " de Saint-Sernin (Toulouse), en cherchant de vieux films pour la Cinémathèque , un recueil d'apophtegmes, de 1560 : il s'agit de réparties et de sentences, souvent concises et pittoresques, en latin, traduites par Erasme, à partir essentiellement de Plutarque. Des milliers d'anecdotes saisissent et scannent l'homme, dans toutes les situations de la vie, de haut en bas et de bas en haut. : amitié, Dieu, sexe, politique... autant d'observations toujours neuves, en dépit des siècles. Dans les marges de deux centimètres, un scripteur a porté, d'une écriture minuscule, plus de 6000 références, sous forme de fragments en français. Ce scripteur ne glose pas le texte latin adjacent, il le détourne profitant de l'opportunité des centaines d'entrées alphabétiques-thématiques pour constituer un fichier singulier. Ce lecteur incomparable pour reprendre l'expression du regretté Jean Irigoin, Professeur au Collège de France, est un gascon au profil de magistrat et de militaire, sensible aux aspects les plus paradoxaux de la vie humaine. Sa librairie est massivement montaignienne, avec un AMYOT écrasant. Pour Etienne Ithurria, qui s'attache à le démontrer depuis 21 ans, ce scripteur est Montaigne puisqu'il s'identifie comme un Eyquem Micael : un site lycosthenes.org tient à jour cette recherche. Le film de Jean Jimenez et le cédérom développé par Jacques Aguila mettent en évidence l'intérêt des nouvelles technologies numériques, non seulement pour sauvegarder le patrimoine et diffuser le savoir, mais aussi pour stimuler la recherche elle-même. Cette enquête policière pour identifier un personnage incontestablement montaignien, révèle la richesse inépuisable de la Renaissance.

15 h 00, Palais des Congrès, Lourdes

WERNER LAMBERSY
«TU DOIS ACCEPTER LA LOI GENERALE DU BANAL »
Lecture-spectacle de Jacques ZABOR,comédien,
et Sylvain COLIN, musicien.

 

«Lire ou écrire un poème, c’est s’absenter des masques de soi, retourner au premier cri du premier souffle qui nous jeta, déchirés, des forges de la galaxie ici sur cette terre, et retrouver l’éternel instant de l’éternel début c’est encore l’autre, l’autrement, l’inattendu des mots… comme on laisse, dans une chaise longue, sur les plages de l’espace et face à l’océan du temps, le chapeau de notre vie et le nez de clown de nos destins.» Werner Lambersy
Né à Anvers en 1941, issu d’un milieu néerlandophone, Werner Lambersy a choisi cependant d’écrire en français. Auteur d’une quarantaine d’ouvrages, et après avoir été en charge, au Centre Wallonie-Bruxelles de Paris, de la promotion et de la diffusion de la littérature francophone belge, il se consacre désormais à la poursuite de son œuvre. Derniers titres: «L’Eternité est un battement de cils» (anthologies personnelles, Actes Sud, 2005) et «Coïmbra» (Ed. Dumerchez, 2005). Bibliographie complète établie par Daniel De Bruycker:
http://www.wernerlambersy.com/Bibibliographie%20de%20Werner%20lambersy.htm
«Lambersy qui «pétrit» ses poèmes comme le boulanger son pain, fait lever la pâte d’un destin inexploré, d’une métaphysique de l’âme qui tend à replacer l’homme au cœur de lui-même. A la question de Walt Whitman qui disait:«Et si le corps n’était pas l’âme, que serait l’âme?», Werner ajoute et nous rappelle «(qu’) en nous/ reposent d’austères attentes / dont les chemins sont de régner / plus haut / dans la grammaire du désordre». Jacques Zabor
Comédien depuis quarante ans, Jacques Zabor a interprété plus d’une centaine de rôles et tourné dans une quarantaine de films et de téléfilms. Il a été nommé (second rôle) aux Molières de 1999 pour son interprétation du Baron dans «Mademoiselle Else» d’Arthur Schitzler, mis en scène par Didier Long, avec Isabelle Carré dans le rôle de Mlle Else.

 

17 h 00, Hôtel Alba, Lourdes
Ateliers de l’Atelier
Nouveaux échanges de vues sur la création littéraire
avec les jurés internationaux.

*
*     *


20 h 30, Théâtre des Nouveautés, Tarbes

«MICHAUX - BLANCHOT - ARTAUD»
Lecture-spectacle d’André Geyré

 

Etrange trinité que celle réunie par le comédien André Geyré, dont on sait la précision inspirée et métronomique du travail ainsi que la passion qu’il a toujours manifestée pour la poésie et le théâtre contemporains (Max Jacob, Ionesco, Becket, René Char, Camus…). Dis-moi qui tu lis et je te dirai qui tu es. Avec notre homme, la réponse est à la fois simple et profonde: l’humanisme, l’engagement, la révolte et, parce qu’elle est la politesse du désespoir, l’humour. «Un livre doit être la hache qui fend la mer gelée en nous », écrivait Kafka. Si la formule est superbe, sa mise en pratique demeure des plus dérangeantes car, quoi qu’on en dise, tout un chacun souhaite être caressé dans le sens du poil… Mais le comédien, qui est d’abord un grand lecteur, ne s’y résout pas: après s’être laissé envahir et avoir perdu les limites de son corps avec Henri Michaux, sous la lumière devenue folle de Maurice Blanchot, il ne reste plus qu’à tout faire éclater avec Antonin Artaud «pour en finir avec le jugement de Dieu».

22 h 00, Théâtre des Nouveautés, Tarbes

GRIEG IN BLUE
Concert avec Hélène Arntzen (
saxophones),
Franck Montbaylet (
piano), Simon Tailleu (contrebasse),
Frédéric Sicart (
batterie) et, en artiste invité, Luis Rigou (flûtes).

Edvard Grieg (1843-1907) a largement participé à la construction d'une identité spécifiquement norvégienne. Comme Béla Bartok et Zoltan Kodaly en Hongrie, Manuel de Falla en Espagne, Heitor Villa Lobos au Brésil, il a traduit l'âme de la musique populaire en langage "savant". Par le biais de ses compositions classiques (à la fois nationale et romantique), la musique traditionnelle norvégienne, manifestation de son identité scandinave, s'est répandue dans le monde entier. Avec la pièce de théâtre et la musique de Peer Gynt (Ibsen / Grieg) les traditions populaires sont mises en évidence. Ibsen et Grieg ont beaucoup voyagé en Europe, et leurs nombreux séjours en dehors de la Norvège les ont incités à rendre hommage à leurs propres origines. Puisant largement dans les compositions de Peer Gynt pour son répertoire Grieg in Blue, Hélène Arntzen essaye à son tour de traduire une tradition toujours bien vivante. A l’occasion du centenaire de la disparition de son compatriote, la saxophoniste a choisi d’entraîner le public à redécouvrir par le jazz «l’âme même de la Norvège» et ses traditions scandinaves. La musique du compositeur fait partie de ce patrimoine musical que tout le monde reconnaît et aime sans pour autant pouvoir toujours en identifier l’auteur. Hélène Arntzen et ses musiciens ont choisi de rendre hommage au génie du mélodiste en imaginant comment il aurait ressenti sa musique s'il avait connu l'univers du jazz, fait de swings et d'improvisations. Ainsi, empruntant cette porte singulière, les chers personnages de Grieg et d'Ibsen - Peer Gynt , Aase, Solveig, le troll de la montagne - nous conduisent au cœur de la Scandinavie (Le Matin, La Mort d’Åse, La Danse d’Anitra, Dans la Halle du Roi de la Montagne, Chanson de Solveig, La Plainte d’Ingrid, Dernier Printemps, Feuille d'album, La Marche des trolls, Mal du pays, Chanson du paysan, Ballade).

Dimanche 28

10 h 00, Palais des Congrès, Lourdes

REMISE DES PRIX
PROMETHEE ET MAX-POL FOUCHET

Alain Absire, Marie-Louise Audiberti, Michel Baglin, Christiane Baroche, Marie-Claire Blais (Québec), Jean Claude Bologne (Belgique), Rachid Boudjedra (Algérie), Jacques Chancel, Georges-Olivier Châteaureynaud, Régine Detambel, Abdelkader Djemaï (Algérie), Nedim Gürsel (Turquie), Alain Kewes, Martine Le Coz, Maria Maïlat (Roumanie), Jean-Luc Moreau, Ghislain Ripault, Marie Rouanet, Joël Schmidt et Abdourahman A.Waberi (Djibouti) remettent le 30ème prix Prométhée à Pierre Le Coz pour son recueil de nouvelles L’Autre versant du jour préfacé par Maria Maïlat (Groupe Privat-Editions du Rocher).
Marie-Claire Bancquart, Claude Beausoleil (Québec), Jean Bertho, Eric Brogniet (Belgique), Georges-Emmanuel Clancier, Seyhmus Dagtekin (Turquie), Guy Goffette (Belgique), Vénus Khoury-Ghata (Liban), Anise Koltz (Luxembourg), Werner Lambersy (Belgique), Jean-Pierre Lemaire, Charles Le Quintrec, Jean-Michel Maulpoix, Bernard Mazo, Jean Métellus (Haïti), Luis Mizon (Chili), Claude Mourthé, Pierre Oster, André Schmitz (Belgique ) et Jean-Pierre Siméon remettent le 26ème prix de poésie Max-Pol Fouchet à Stéphen Bertand pour son recueil Premiers dits du colibri préfacé par Vénus Khoury-Ghata (Le Castor Astral, éditeur).
Présentation, lectures et illustrations musicales en présence des jurés internationaux, des artistes associés aux travaux de l’Atelier Imaginaire, des éditeurs et des lauréats du Concours général des lycées invités dans le cadre de l’opération 2000 jeunes.
Présentée par Guy Rouquet, fondateur des prix et président de l’Atelier Imaginaire, et placée sous la présidence d’honneur de Mr Jean-Pierre Artiganave, Maire de Lourdes, la manifestation est ouverte au public. Elle sera suivie de la première signature publique des ouvrages primés.

 


15 h 00, Palais des Congrès, Lourdes

RENCONTRE AVEC GEORGES-EMMANUEL CLANCIER
"PASSAGER D'UN SIECLE"
avec le concours de Guy Rouquet, Sylvestre Clancier,
et Florant, comédien.

Georges-Emmmanuel Clancier est né en 1914 dans une famille limousine de paysans, d'artisans et d'ouvriers porcelainiers A quinze ans, il découvre la poésie et contracte simultanément la tuberculose, « cette maladie élue » durant laquelle il compose ses premiers vers. La maladie l'oblige à quitter le lycée Gay-Lussac (Limoges), mais, grâce à deux jeunes professeurs, il a pu "découvrir" la poésie - celle de Nerval, Baudelaire, Verlaine, Rimbaud, Mallarmé - et l'immense roman-poème de Proust. Il demandera dorénavant à la poésie - qu'elle soit poème ou prose - de donner à vivre le "temps perdu" et retrouvé. Après ses premières collaborations aux Cahiers du Sud, aux Nouvelles Lettres, à Esprit, et après avoir repris ses études de lettres et de philosophie aux Facultés de Poitiers et de Toulouse, il devient membre du comité de rédaction de Fontaine dirigée à Alger par Max-Pol Fouchet. En 1943 et 1944, il est le correspondant clandestin de la revue en France occupée et fait parvenir à Alger les textes des écrivains de la Résistance. Parallèlement à son oeuvre et à son action de poète, de romancier et de critique, il participe - depuis la Libération jusqu'à la fin de l’O.R.T.F. en 1976 - à la diffusion de la culture par la radio et la télévision en qualité de Secrétaire général des comités de programmes. Président du Pen Club français de 1976 à 1979, il oeuvre à la défense des écrivains menacés, détenus, déportés, exilés. En 1980, il est vice-président de la commission française pour l’UNESCO ; en 1987, vice-président international du Pen Club; président de la Maison des Écrivains de sa fondation, en 1986, à 1990. Georges-Emmanuel Clancier est l’auteur d’une oeuvre considérable, distinguée par plusieurs grands prix littéraires, notamment le Grand prix de la Société des Gens de Lettres en 1957 et le Grand prix de Littérature de l'Académie française en 1971. Il a publié divers recueils de poèmes et études critiques dont Terre secrète (Seghers, 1951), Terres de Mémoire (Robert Laffont, 1965), Peut-être une demeure, précédé d' Écriture des jours (Gallimard, 1972), Oscillante parole, (id, 1978), Le Poème hanté, (id, 1983) , Le Paysan céleste, suivi de Chansons sur porcelaine, Notre temps, Ecriture des jours, avec une préface de Pierre Gascar (Poésie Gallimard, 1984) , Passagers du temps (Gallimard, 1991) , Contre-Chants (id, 2001) ; plusieurs romans et récits, dont Le Pain noir (4 tomes aux éditions Robert Laffont : Le Pain noir (I), 1956, La Fabrique du roi (II), 1957, Les Drapeaux de la ville (III), 1959, La Dernière saison (IV), 1961), ensemble réuni dans Omnibus depuis 2001, où, déroulant « le fil lumineux de la mémoire » de sa grand-mère maternelle, l’auteur raconte, « entre la création mythique et l’inspiration autobiographique », l’histoire « misérable et émerveillée » de Catherine Charron dont, de 1860 à 1950, dans le grand tumulte de l’histoire, le destin traduit le passage d'une société agraire à une société industrielle ». En 1974, l’oeuvre a été magnifiquement adaptée pour la télévision par Agnès Verny et Serge Moati, réalisateur, alors âgé de 27 ans (8 films de 90 mn). On peut citer également L'Eternité plus un jour (Robert Laffont, 1969), les trois volumes de Ces Ombres qui m'éclairent publiés par Albin Michel (L'Enfant double, 1984 - L'Ecolier des rêves, 1986 - Un Jeune Homme au secret, 1989) et, toujours aux éditions Albin Michel, L'Ombre sarrasine (1996).
Pour en savoir davantage : Georges-Emmanuel Clancier, passager du siècle, Actes du Congrès qui s’est tenu du 24 août au 31 août 2001, sous la direction d'Arlette Albert-Birot et de Michel Décaudin, au Centre Culturel International de Cerisy, publiés aux Presses Universitaires de Limoges, 2003 (ISBN 2-84287-309-2).
cf. Présentation complémentaire du vendredi 26.

 

 Cf. Présentation complémentaire du vendredi 26.

 

17 h 30, Palais des Congrès, Lourdes
A bâtons rompus avec les écrivains et artistes invités.



20 h 30, Palais des Congrès, Lourdes

 
JEAN GIONO : SOLITUDE DE LA PITIE
Jofroi
de la Maussan, Philémon et Prélude de Pan
Lecture-spectacle de Martine Costes-Souyris et Sylvain Colin.

 

Un vieil homme prêt à tout pour défendre les arbres qu’il a plantés une jeune fille qui tache sa robe de mariée en aidant son père à saigner un cochon… Un étranger mystérieux, un orage qui gronde, des paysans ivres, et c’est soudain un déchaînement de violence, une transe collective qui s’empare de tout le village pour s’achever en orgie dionysiaque. Trois récits au goût amer, trois textes marqués par le mal qui ronge le cœur des paysans, trois nouvelles à l’écriture somptueuse.

 

22 h 00, Palais des Congrès, Lourdes

 

RECITAL DE CHANSONS FRANCAISES
avec Patrick Jullian, chanteur-interprète-compositeur,
et Sylvain Colin, musicien.

Patrick Jullian et Sylvain Colin rendent hommage à la chanson française en interprétant Georges Brassens, Jacques Brel, Jean Ferrat, Barbara, Guy Béart, Léo Ferré, Georges Moustaki, Hugues Aufray, François Béranger, Renaud Séchan, Pierre Perret, Pierre Vassiliu, Boby Lapointe, Félix Leclerc… et leurs propres compositions. Voix et cordes se mélangent, s’enlacent et convolent vers l’harmonie d’un moment rare, une pause que l’on savoure avec bonheur. La voix chaleureuse de Patrick et la contrebasse enchantée de Sylvain, également connu comme arrangeur, accompagnateur de comédiens et musicien de jazz ou de world music, dévoilent simplement des moments d’amour, d’humour et de vérité. Laissez-vous aller… nous conseille le CD de Patrick Jullian.

 

LUNDI 29

 


10 h 00, Hôtel Alba, Lourdes

CONFLUENCES POETIQUES
avec
Luis MIZON, écrivain

 

"Confluences poétiques", à la fois association et revue, est dirigée par Luis Mizon; son but est de réunir les poètes d'origine étrangère résidant en France, qui font œuvre de culture avec les poètes français ouverts à leur apport dans leur propre travail de création, et «dans une diversité culturelle exprimée en français» inventent «le chemin d’une nouvelle francophonie. Au-delà du droit du sol et du droit du sang, place au droit de la langue» puisque se substituant au territoire «la langue française se transforme en pays».
Luis Mizon est né en 1942 à Valparaíso (Chili). Fils d’un marin, il étudie l’histoire et le droit à l’université, présente un mémoire de maîtrise Histoire et Poésie chez Saint-John Perse, puis enseigne l’histoire du droit à la faculté de Valparaiso. En 1974, à la suite du coup d’état militaire du général Pinochet, il arrive en France, travaille entre autres comme journaliste à France-Culture, où il fera plusieurs émissions sur le Chili et la poésie latino-américaine et espagnole. Il est présenté à Roger Caillois qui, frappé par sa poésie, traduit Terre prochaine en 1977 et L’Arbre en 1978, tous deux publiés par la NRF. A la mort de cet ami, il entame une longue et fidèle collaboration avec Claude Couffon, qui devient son traducteur.
Essentiellement poète, Luis Mizon a aussi publié des romans, des récits, une anthologie de textes consacré à l’indianité, de nombreux articles dans des revues et des œuvres radiophoniques. Son œuvre, qui a pour thèmes de prédilection la lumière marine, la solitude de l’homme et son érosion inévitable, séduit par la force des images ainsi que par la densité et la liberté de son langage.
Bibliographie sélective: Poème du Sud et autres poèmes, Gallimard, 1982 Anthologie de la poésie précolombienne, avec Zéno Bianu, Le Seuil, 2000 ; Le Songe du figuier en flamme, poèmes traduits par Claude Couffon, Folle Avoine, 1999 ; L’Eucalyptus, poèmes traduits par Laurence Breysse, Rougerie, 1998 ; Barbes du vent, Æncrages & Co, 1997 ; Ombres, André Biren, 1994 ; Jardin des ruines, poèmes traduits par Claude Couffon, Obsidiane, 1992 ; Le Manuscrit du Minotaure, texte traduit par Claude Couffon, Brandes, 1992 ; L’Indien, témoignage d’une fascination, essai, La Différence, 1992 ; La Mort de l’Inca, roman, traduit par Claude Couffon, Le Seuil, 1992, L'eSCargot , Æncrages & Co, 2006.


*     *     *     *     *     *     *     *     *     *     *      

D’autres séances, à l’exception des interventions
dans les établissements scolaires,
seront insérées sur le site jusqu'à la fin du mois de septembre,
notamment divers ateliers d’écriture
pour adolescents et adultes, 
dirigés séparément par Régine Detambel et Abdelkader Djemaï.


Le programme-invitation
peut être adressé sur demande.
Cependant, l'accès aux séances étant à la fois libre et gratuit,
dans la limite des places disponibles,
il est possible d'assister à l'ensemble
des prestations sans avoir à présenter ce programme.


 

L’Atelier Imaginaire - B.P. n° 2 – 65290 Juillan (France)
Courriel:
atelier.imaginaire@wanadoo.fr 
Site: http://www.atelier-imaginaire.com