Echec de FERUS et des associations pro-ours ?
L'association FERUS issue de la fusion des associations ARTUS (pour l'introduction d'ours) et du Groupe Loup France prétend, sans doute à juste raison, être " la première association française par le nombre de ses adhérents à regrouper de façon spécifique les défenseurs de l'ours et des autres grands carnivores présents dans notre pays. "
En dehors du fait que cette association reconnaisse enfin que l'ours fait partie des carnivores, notion toujours réfutées par les défenseurs du plantigrades quoique ce fut le titre officiel du programme LIFE pour la première introduction 1995-2000, elle reconnaît également que " dans les Pyrénées, les mois qui ont accompagné et suivi les nouveaux lâchers d'ours de 2006 nous ont permis de constater qu'il manquait cruellement de personnes sur le terrain pour informer les habitants, mais aussi les touristes. "….
Lire le dossier complet de Louis Dollo http://www.pyrenees-pireneus.com/OURS-Ferus-Echec2007-1.htm

 

Franska come back, Franska go home !

L’ours a-t-elle un comportement anormal ? Contrairement à ce qui nous a été dit, l’ours est un carnivore. FERUS, l’association pro-ours vient de le reconnaître http://ours-loup-lynx.info/spip.php?article975 . C’était d’ailleurs clairement mentionné dans le programme LIFE de 1995. Il est donc normal que Franska se régale de nos moutons. Et elle ne s’y trompe pas sur la qualité puisqu’hier elle a passé le Tourmalet pour venir au pays de l’AOC Barèges-Gavarnie qui doit être visité dans l’après midi par une mission sénatoriale.

Mais cette ourse a une particularité : elle fait l’unanimité contre elle. Ce qui est rare dans nos vallées.

 

Unanimité contre Franska.

Suite à une réunion du 12 juin dernier, les élus (maires et conseillers généraux) du Pays Neste – Baronnies et de la vallée de Campan ont fait parvenir au Président de la Chambre d’Agriculture Jean-Louis Cazaubon leur « total et unanime soutien » à sa demande de retrait de l’ourse Franska. Il annonce leur venue à la réunion de ce soir à Pouzac. Ils proposent que les conseils municipaux prennent une délibération demandant :

  • la capture immédiate de Franska
  • L’arrêt du programme d’introduction
  • De ne pas tenir compte des critères de chargement des estives pour la PHAE
  • De compenser les pertes de gestion des estives.

Tout un programme pour cette réunion de Pouzac qui pourrait bien rassembler du monde. Dommage que les maires de la vallée de Campan n’aient pas pris cette initiative l’an dernier. Mieux vaut tard que jamais.

 

Affolement à la Préfecture.

Un Préfet à l’affût, non pas pour trouver une solution au problème Franska mais pour éviter des troubles de l’ordre public. Tous les services sont à la recherche de renseignements pour s’assurer qu’il n’y ait pas de débordement. Situation assez pathétique qui inspire la plaisanterie. Mais bon… peut être qu’il y a mieux à faire pour éviter les risques, assez peu probable, de débordement tel que prendre des décisions ! La bonne de préférence.

 

Le Comité départemental du pastoralisme convoqué en urgence.

Enfin, le Préfet réunit en catastrophe le comité départemental du pastoralisme pour vendredi matin 9h. C’est peut être un peu tard. Il n’y a plus rien à discuter. Les élus sont décidés. C’est d’ailleurs le sens de la réunion de ce soir à Pouzac qui a pour ordre du jour : « retrait de l’ours de notre territoire ». C’est assez explicite. Mais il semble bien que les pouvoirs publics refusent d’entendre… Pour preuve, les réponses faites par le Préfet à l’ASPP 65

 

Le Préfet répond à l’ASPP 65

Depuis février il existe un échange de courrier entre l’association de sauvegarde du patrimoine pyrénéen et le Préfet des Hautes-Pyrénées. Une véritable histoire qui tourne en rond ou le parfait exercice  de la non-réponse polie comme en témoigne ces courriers : http://www.pyrenees-pireneus.com/ASPP-EchangeLettrePrefet.htm

Selon la présidente de l’ASPP 65, un courrier du 8 juin lui est parvenu le 19. Elle nous fait ce commentaire : « Rien de nouveau et de bien consistant pour nous. » Elle nous précise : « A propos des diagnostics pastoraux : on s'y noie....certains sont faits, d'autres auraient pu être faits... à la demande des gestionnaires d'estives. Mais comme pour le Pibeste, ils "n'en ont pas fait la demande formelle". » Et pourtant, à l’issue de la réunion de Salles en septembre 2006 le Préfet disait à la presse « j’ai demandé… ». Tout ça n’est pas clair et manifestement on s’y perd. Mais « par contre, pour ceux faits dans le cadre de Natura 2000,  nous pouvons les consulter en allant à la DDAF, Sous-préfecture ou DIREN ...comme c'est pratique  ! » nous dit-elle. Et «à propos des diagnostics de vulnérabilité : la méthode a été construite au niveau du massif mais n'a pas été mise en oeuvre dans les Hautes-Pyrénées. » Voilà qui est édifiant. Franska ne devait pas être prévu à l’ordre du jour… Bref ! Dans l'art de ne rien faire, tout est permis. Et elle poursuit à propos des constatations de dégâts. « Une nouvelle procédure est mise en place, sur l'ensemble du massif. Un "agent constatateur" remplit le formulaire et remet à l'éleveur une attestation de réalisation de constat…. » Bref ! Nous avons été témoin du fait. L’éleveur n’a aucune connaissance du contenu du constat. Il se fait « une salade interne selon des critère que nous ne maîtrisons pas » Par contre, avec un grand sourire, elle nous dit « Rassurez-vous "une attaque de loup y est également prévue". » Tiens donc….Y croirait-on ?  Pour ce qui est du paiement des indemnités de sinistre les paiements se font  par le CPIE « c'est-à-dire que les chèques sont signés par celui qui est à l’origine de nos malheurs, Rolland Castells » Et elle nous lit la lettre où le Préfet dit : "en l'absence de solution alternative équivalente (rapidité de paiement à l'éleveur: 15 jours), je n'envisage pas de modifier cette procédure." Ce qui équivaut à dire que les services de l’Etat sont totalement inefficaces pour assumer leurs responsabilités. D’ailleurs, renseignement pris, les sinistrés de 2006 des Pyrénées-Atlantiques qui ont refusé les chèques du FIEP ne sont toujours pas payés. La présidente de l’ASPP 65, Marie-Lise Broueilh conclut par ces mots « Bien maigre butin ! » Après « on s’étonnera que ça bouge ! » nous dit un autre éleveur.

Il est probable que tous ces sujets seront évoqués ce soir à Pouzac.

 

Les vautours pyrénéens voyagent…

A défaut de trouver de la nourriture dans les Pyrénées, quelque 200 vautours sont partis du côté des Ardennes belges. Vif émoi dans ce pays peu habitué à côtoyer ce type d’oiseaux. Une association de protection de l’environnement leur a donné 200 kg de viande pour qu’ils reprennent des forces pour repartir dans les Pyrénées. Une bien bonne idée, en fait, pour les fixer définitivement en Belgique. Ce ne sont pas les éleveurs pyrénéens qui s’en plaindront. Par contre les agriculteurs belges ont déposé une plainte contre ces écologistes. L’affaire devient amusante… à suivre !

Voir le dossier Vautours : http://www.pyrenees-pireneus.com/ENVIR-Faune-VautourFauve-Index.htm

 

Louis DOLLO

http://www.pyrenees-pireneus.com