Qui ira au Groupe
National Qui fera le voyage de Toulouse jeudi pour la seconde réunion du Groupe National Ours version modifiée ? A priori, il manquera du monde sur les bancs de la Préfecture de région. En dehors du collège de services de l’Etat qui fera très probablement le plein et les associations environnementalistes pro-ours qui ont des subventions à justifier et à défendre, les bancs devraient être particulièrement clairsemés. Dans le collège des professionnels,
les Chambres d’Agriculture viendraient faire une déclaration sans siéger.
Il restera peut-être les forestiers et Chez les élus, les bancs seront encore
plus clairs. Au Conseil Général de l’Ariège, son Président, Augustin
Bonrepau a écrit à Nathalie Kosciusko-Morizet,
Secrétaire d’Etat à l’Ecologie,
en ces termes « Au moment où la crise met en difficulté
l’économie de notre département, le Conseil Général considère qu’il
doit consacrer toute son énergie, tous ses moyens et tout son temps
à y faire face et souhaite que l’ensemble du Gouvernement et de l’Administration
en fasse de même en mettant définitivement un terme à ces introductions. »
Pour les Hautes-Pyrénées, la Présidente, Décidément, ce collège montre clairement son opposition aux projets gouvernementaux. Et ce sont eux les véritables représentants des populations locales. Parmi le collège des associations, il ne devrait y avoir que les environnementalistes. Tout ceci ressemble, une nouvelle fois, à un camouflet à l’encontre de la secrétaire d’Etat qui semble ne pas avoir compris ce que veulent les éleveurs et les territoires pourtant clairement exprimés dans de nombreux documents. Pour les associations de l’ADDIP, leur
dernier communiqué dit clairement que, n’ayant «jamais
accepté le Plan-ours 2006-2009 pour lequel les Pyrénéens n’ont jamais
été écoutés » et n’ayant « jamais
été consultés sur la DECISION d’importation d’ours slovènes, mais seulement
sur les MODALITES d’organisation de cette opération » et exigeant
par ailleurs, « la dissolution
du GNO et l’arrêt du plan de restauration », ils n’ont « donc aucune raison de participer à sa mise en œuvre et à son évolution. » Face à une telle fronde, que fera le Ministère de l’Ecologie ? Constater une nouvelle foi l’absence d’acceptation sociale des ours et poursuivre son plan ou admettre cette non acceptation et prendre les décisions qui auraient dues être prises il y a 20 ans : tout arrêter. Nous verrons ce qu’il en ressortira mais dans tous les cas les protagonistes des introductions d’ours devront répondre sur les « mensonges » dont les accuse l’ADDIP et qui pourraient bien avoir des suites dans un autre milieu. Et puis, l’avenir reste conditionné au verdict du Conseil d’Etat même si personne ne se fait d’illusion à ce sujet. D’autres procédures semblent avoir été préparées pour poursuivre et obtenir une retraite des ours slovènes et leur descendance ou au moins l’arrêt définitif des importations d’ours. Nous comprenons que face à une telle situation, un Groupe National Ours n’a aucun avenir et, même s’il est maintenu, ses avis n’auront, pour les acteurs des territoires, strictement aucune signification. Le communiqué de l’ADDIP : http://www.pyrenees-pireneus.com/ADDIP-Communique-Presse-16-12-2008-Groupe-National-Ours.pdf
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Mis en ligne
mercredi 17 décembre 2008-8h00 |