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Le projet de Lourdes-Plage va-t-il s’embourber ?

mercredi 11 juin 2014 par Rédaction

Après avoir rendu compte du voyage en Italie de la délégation municipale lourdaise, Josette Bourdeu a abordé d’autres sujets d’actualité en conférence de presse : les forains et la Saint-Pierre, le pèlerinage des gens du voyage, les Roms et la mendicité agressive, les travaux au quai Boissarie, le PN 181, le projet de Lourdes-Plage.

Les forains et la Saint-Pierre

Josette Bourdeu : Nous sommes partis à Bordeaux pour rencontrer une délégation des forains venant pour les fêtes de la Saint-Pierre afin d’échanger avec eux. Nous avions décidé d’aller dans un endroit neutre par rapport à Lourdes. Les esprits avaient été échauffés par un article de presse. Nous avons essayé d’expliquer que nous étions une nouvelle municipalité avec un nouveau projet, une nouvelle façon de voir la fête à Lourdes. Une durée de 15 jours cela nous paraît beaucoup trop long. Pour les forains, il y a aussi de gros temps morts dans les semaines où ils restent et où ils occupent un espace public. Certains partent laissant une place à moitié vide, ce n’est pas très commercial, même pour eux. Nous sommes restés en situation de blocage, ils n’ont rien voulu entendre, nous menaçant d’utiliser la force et de bloquer la ville. Comme je ne suis pas une femme de conflit, j’ai décidé d’organiser la fête de Lourdes du vendredi 27 juin au mardi 1er juillet et de refaire un concert le samedi soir le 5 juillet pour qu’il y ait de l’animation le deuxième week-end. Ce sera tout. J’ai demandé aux services techniques de préparer la venue des forains comme d’habitude. Pendant leur présence à Lourdes, j’espère leur expliquer que ce n’est ni leur intérêt ni le nôtre qu’ils restent 15 jours. Nous négocierons pendant les fêtes de la Saint-Pierre. Nous ne ferons donc que les six jours de fête annoncés dans le programme et les forains feront leurs commerces comme ils l’entendent. Il y a eu de la manipulation. Dans leurs propos, ils ont dit qu’ils avaient reçu des coups de téléphone. J’espère que notre façon d’organiser la Saint-Pierre amènera beaucoup de monde et je pense qu’ils peuvent très sincèrement gagner leur vie pendant ces jours de fête.

Rencontre avec les gens du voyage aux Saintes-Maries-de-la-Mer

Josette Bourdeu : De Bordeaux, nous sommes partis aux Saintes-Maries-de-la-Mer pour rencontrer les différents responsables des gens du voyage. La réunion s’est tendue au fur et à mesure de la discussion car une des personnes se présentant comme un médiateur s’est mis en colère en faisant référence à mon prédécesseur, « son ami Jean-Pierre » qui lui avait téléphoné la veille, annonçant que je disais du mal des gens du voyage, que je ne les aimais pas. Je considère que M. Artiganave joue contre les Lourdais et contre les intérêts de Lourdes en attisant le feu et en soufflant sur les braises. C’est bien regrettable. Sans ce personnage, un consensus était en train de se créer. Nous avons donc décidé que, cette année, les gens du voyage arriveraient le 15 août comme d’habitude. Comme pour les forains, nous allons les rencontrer pour essayer de reporter de quelques jours leur arrivée dans les années à venir. Je ne demande pas à reporter le pèlerinage, ce n’est pas de mon ressort.

Roms et mendicité agressive

Josette Bourdeu : J’ai demandé à la police municipale, plutôt que de tourner en ville, de se concentrer sur l’avenue Peyramale, l’avenue Bernadette Soubirous, la place Mgr Laurence, de se montrer et d’appréhender les mendiants agressifs, accompagnés d’enfants. Cette situation ne peut plus durer. Ils sont plus nombreux que les autres années. Certains sont logés par le CCAS de la ville de Pau et arrivent tous les matins en gare de Lourdes. On nous répond que depuis le 1er janvier, ils sont membres de la communauté européenne et qu’ils ont des droits. Mais s’ils ont des droits, ils ont également des devoirs. S’ils veulent vivre en France, il faut qu’ils scolarisent leurs enfants et non pas qu’ils les fassent mendier sur la voie publique. La police municipale va donc patrouiller dans le bas de la ville. J’ai demandé à la police nationale de leur prêter main forte. Cela a porté ses fruits puisque pendant quelques jours, on n’a pas vu de Roms mendier. Nous allons faire en sorte que ce ne soit plus intéressant pour les chefs de clans d’envoyer ces familles à Lourdes. Nous allons renforcer la police municipale. A notre arrivée, nous avons trouvé une police municipale embryonnaire avec quatre policiers municipaux, quatre caméras de vidéo-surveillance fonctionnant sur 14. Nous devons tout remettre à plat. Nous avons décidé de conforter les policiers municipaux par 7 ATPM (Auxiliaire temporaire de police municipale) en attendant de recruter de nouveaux policiers municipaux. Deux policiers municipaux titulaires arriveront en septembre.

Quai Boissarie

Josette Bourdeu : L’état du quai Boissarie que j’ai découvert dans la campagne est un gros souci. Le quai Boissarie est important pour Lourdes puisqu’il dessert l’accueil des malades. Il fait la liaison entre le Salus Infirmorum et Unitalsi. J’ai été obligée de prendre un arrêté d’interdiction de passage pour les bus et poids-lourds. C’est un gros handicap pour la desserte des hôpitaux. Nous attendons septembre quand le gave sera à son plus bas niveau pour effectuer les travaux. Nous sommes partis pour une dépense de 800 000 € et les 120 000 € de l’association des petites villes de France va nous faire du bien.

PN 181

Josette Bourdeu : Avec la situation dans laquelle j’ai trouvé la ville de Lourdes, j’ai passé les deux premiers mois à essayer de mettre de l’ordre, à découvrir des problèmes que personne n’imaginait, autant dire que le PN 181 n’a pas été mon premier souci. J’ai demandé à Alain Garrot de relancer le dossier, de reprendre contact avec le préfet pour voir les solutions qui pourraient conduire à le rouvrir. L’avoir laisser fermé sans lever le petit doigt et sans apporter une solution de rechange, cela a été très grave pour Lourdes avec des conséquences néfastes sur le plan de la circulation et du commerce.

Lourdes-Plage

Le projet va-t-il tomber à l’eau ? La question a été posée à Josette Bourdeu. « Nous nous sommes réunis avec la direction départementale de la Jeunesse et des Sorts, l’ARS, les services de l’État toujours très vigilants sur ce genre d’activité et nous entendons respecter le cadre juridique. Des analyses plus approfondies que celles déjà effectuées vont être faites. Les premières étaient très optimistes au départ. Le profil de baignade qui nous est demandé est un peu plus pessimiste. Nous continuons à travailler sur Lourdes-Plage pour étudier une nouvelle solution qui serait moins difficile à faire admettre par les services de l’État par rapport aux problèmes sanitaires soulevés. Nous ferons tout pour avoir les autorisations de l’État et nous sommes dans l’attente d’une réponse technique. Au départ, lorsque nous avons lancé le projet, les premières analyses de l’eau étaient bonnes.

Bruno Vinualès : C’est un projet qui est devenu ambitieux. C’est vrai que pour les gens qui pratiquaient le lac dans leur jeunesse, c’est un peu surprenant. On s’est tous baigné dans le lac mais aujourd’hui les demandes et les attentes sont beaucoup plus importantes qu’elles ne l’ont été. Ce sont des difficultés de mise en place de projets. Les équipes se sont investies, travaillent pour que le projet arrive à échéance. Le projet n’a pas coulé, au contraire. Il est toujours d’actualité. La difficulté est liée à la fragilité du lieu. Les services de l’État veulent le risque zéro. En fait la difficulté du projet c’est la difficulté du risque zéro. Cela ne veut pas dire que nous allons baisser les bras. Je pense que nous allons trouver une solution. On est tout à fait optimiste.

Propos recueillis par Gérard Merriot