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Le Maire et ses méandres

mercredi 12 mars 2014 par Rédaction

Nous venons de passer rapidement le 13ème anniversaire d’un épisode triste et honteux pour la commune de Lourdes, révélateur de son inaction pour le traitement des déchets et de son mépris pour l’environnement.

Le 8 février 2001, puis le 21 août 2002, à un an et demi d’intervalle, suite à de fortes pluies et les mêmes causes produisant les mêmes effets, des déversements de substances ont eu lieu sur le site de la décharge de Lourdes-Mourles, dans la rivière de la Mouscle.

Ces rejets des jus de la décharge, les lixiviats, sans traitement adéquat, avaient notamment une teneur en métaux lourds, en hydrocarbures, en arsenic et en cyanure qui étaient gravement préjudiciables au milieu naturel et à la santé humaine.

Trois kilomètres en aval, la rivière de la Mouscle quitte le territoire de la commune de Lourdes et le département des Hautes-Pyrénées pour aller se jeter dans le Gave de Pau, sur la rive en face de Bétharram. C’est la raison de la plainte portée par les Fédérations de la pêche de ces deux départements, le syndicat d’adduction en eau potable de la Plaine de Nay, l’association Anpertos, présidée par Albert Danjau, et la commune de Montaut (64) qui est riveraine du ruisseau sacrifié.

La plainte visait les exploitants successifs de la décharge qui, à cette époque, ressemblait à un chaos où la pollution le disputait à l’anarchie.
Cette plainte a connu un parcours lent, dans d’autres méandres que ceux de la rivière, dans ceux de l’administration judiciaire… Suite à l’instruction et grâce à un réquisitoire judiciaire supplémentaire en août 2011, dix ans après les faits, le dossier a connu une relative accélération, mais sans atteindre toutefois la vitesse souhaitable. La justice s’est penchée sur la responsabilité éventuelle des présidents du SMTD, Michel Azot et Guy Poeydemange, mais cet organisme était né après les faits incriminés.

La décharge se situe sur le territoire de Lourdes et sur un terrain appartenant à la commune.

Le 28 octobre 2012, le Tribunal de Grande Instance de Tarbes prenait une Ordonnance de renvoi devant le Tribunal Correctionnel pour les dirigeants des sociétés exploitantes Onyx et Véolia et pour la Commune de Lourdes représentée par son Maire, Monsieur Jean-Pierre Artiganave.
Les faits reprochés à ces personnes sont décrits dans les articles L432-2, L432-4, L437-20, L216-6, L216-9, L216-12 du Code de l’Environnement et les articles 131-38 et 131-39 du Code Pénal.

Les peines encourues par ces personnes physiques au titre de ces articles atteignent deux ans de prison et 75.000 € d’amende. Les sociétés exploitantes Onyx et Véolia, ainsi que la Commune de Lourdes, peuvent être condamnées en tant que personnes morales, à des sommes comprises entre 375.000 € et 1.000.000 € d’amende.

Le jugement qui devait avoir lieu en novembre 2013, a été repoussé et sera finalement rendu en mai 2014, sauf nouveau renvoi.

Cette procédure qui le vise n’est-elle pas le véritable motif de la Protection Fonctionnelle, celle que le maire de Lourdes essaye de se faire voter avec difficulté ?

Renvoyé en Correctionnelle le 28 octobre 2012, n’aurait-il pas joué les victimes en dramatisant des « attaques » contre sa personne, portées sur internet le 10 décembre 2012, soit 43 jours après seulement ?

N’a-t-il pas cherché sciemment l’incident quelques jours plus tard, au repas des employés communaux, pour augmenter encore l’intensité de sa complainte auprès des conseillers de sa majorité ?

Ces éléments seront portés à la connaissance des Présidents des deux Cours concernées qui apprécieront : Le Tribunal Correctionnel qui jugera, peut-être, Jean-Pierre Artiganave et la 17ème Chambre à Paris, qui jugera sans doute quelques adversaires politiques opportunément désignés afin de les bâillonner.

D’autres méandres.

Jean-Luc Laplagne.


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12 mars 2014
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