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Signature d’une charte de coopération agriculture - domaine skiable de France

dimanche 2 mars 2014 par Rédaction

Depuis longtemps, notamment dans les Pyrénées, les éleveurs affirment que l’élevage est complémentaire du tourisme. Hormis le côté folklorique toujours agréable d’observer des moutons en liberté en montagne, le rôle positif des troupeaux, bovins, équins, caprins et ovins sur les domaines skiables est reconnu. Brouter les pelouses pour les entretenir, un peu comme le gazon, éviter des pousses indésirables et ne pas sombrer dans l’ensauvagement pourtant défendu par de nombreux écologistes, sont indispensables pour lutter naturellement contre les avalanches, les incendies, les glissements de terrain, etc. Le constat d’intérêts communs entre tourisme et agriculture de montagne a conduit à la signature d’une « Charte nationale pour la coopération entre l’Assemblée Permanente des Chambres d’Agriculture et Domaines Skiables de France pour le développement équilibré de l’économie de montagne » http://www.pyrenees-pireneus.com/Tourisme/Tourisme-Agriculture/2014-02-26-charte-nationale-APCA-DSF.PDF

Stations de ski et pastoralisme : un même territoire

Le constat est évident : sous la neige il y a des prairies qui constituent estives et alpages. Selon le communiqué de presse commun de Domaines Skiables de France http://www.domaines-skiables.fr/ et des Chambres d’Agriculture http://www.chambres-agriculture.fr/ : « Les domaines skiables et l’agriculture partagent, valorisent et entretiennent les mêmes espaces. Impact économique avec aménagements et équipements de la montagne, supports de l’activité touristique hivernale, générateurs d’emplois pour le premier, impact économique et paysager, avec le maintien d’actifs locaux en toute saison, l’entretien des sols par la pâture ou la fauche, et la production agricole locale pour l’autre. Ces deux entités contribuent de manière complémentaire à renforcer l’attractivité du territoire de montagne ».

Pour les agriculteurs de montagne

Les chambres d’agriculture font ce constat réaliste : « La double activité, est une composante importante de ces territoires. En effet, 22% des exploitants et co-exploitants pluriactifs de France se trouvent en zone de haute-montagne, montagne et piémont. La diversification des activités agricoles par l’hébergement, l’artisanat, la restauration est bien la vitrine de la complémentarité des deux entités ».

Cet aspect de l’agriculture de montagne se retrouve dans tous les massifs. Les Pyrénées n’y échappent pas. Nous pouvons d’ailleurs observer que là où il y a des stations de sport d’hiver, l’agriculture de montagne, notamment l’élevage, se porte bien. « En terme d’offre alimentaire, l’agriculture de montagne se positionne sur le devant de la scène par son activité génératrice de produits diversifiés, de qualité et à haute valeur ajoutée. Elle joue donc un rôle important pour la sécurité et la diversité de l’offre alimentaire, ainsi que dans l’approvisionnement de bassins de consommation de proximité (notamment en produits frais) ». Certaines ne s’y trompent pas. Par exemple, le Pays Toy, avec la commission syndicale de la vallée de Barège valorise son territoire et son espace en créant à Tournaboup une boutique des produits de la vallée dont les inondations de juin ont retardé la finition de la construction. Mais elle existera.

Au-delà des produits de qualité : « La présence des alpages et des pratiques pastorales constituent une des caractéristiques de l’économie agricole des départements de montagne sur des territoires où le foncier est rare. Les alpages rassemblent des milieux où la présence séculaire de troupeaux dans le cadre de pratiques d’élevage extensives a permis le développement d’habitats et d’espèces à forte valeur environnementale. Les Chambres d’Agriculture par leur expertise et les conseils qu’elles délivrent intègrent l’enjeu de coexistence du développement d’une activité économique et la préservation de l’eau et de la biodiversité ». Il est évident que cette activité est bien plus génératrice de biodiversité http://www.pyrenees-pireneus.com/Environnement/Biodiversite/ENVIR-Biodiversite.htm dans un cadre de développement durable http://www.pyrenees-pireneus.com/Environnement/Developpement-Durable/ENVIR-DD.htm que ne peut l’être la notion de rewilding (Ré-ensauvagement) http://www.pyrenees-pireneus.com/Environnement/Rewilding/Rewilding-Presentation.html des espaces avec des grands prédateurs comme s’y attachent certains parcs nationaux comme le Mercantour.

Le point de vue des domaines skiables

Les domaines skiables sont bien souvent implantés sur des terrains dont ils ne sont pas propriétaires. Une collaboration avec les usagers traditionnels depuis des millénaires est donc indispensable. « La France est le premier domaine skiable du monde, en fréquentation et en nombre de remontées mécaniques. Les domaines skiables constituent la source principale d’attractivité des stations de montagne et conditionnent l’activité économique des stations (commerçants, hébergeurs, professionnels du ski et de la montagne, etc.). Leur activité est indispensable pour fixer l’emploi et la vie sociale sur les territoires ».

Tout le monde a donc intérêt à s’entendre pour assurer un développement économique, social et environnemental des espaces ludiques de montagne. Cette coopération devrait se développer. A cette fin, un « Guide pratique pour une coopération pérenne entre gestionnaires de domaines skiables et agriculteurs » http://www.pyrenees-pireneus.com/Tourisme/Tourisme-Agriculture/2014-02-26-Guide-Pratique-Cooperation-Domaines-Skiables-Agriculteurs.PDF a été élaboré avec pour territoire pilote les deux départements de Savoie.

Avec cette Charte, les « réseaux des Chambres d’Agriculture de France et de Domaines Skiables de France, deux acteurs de l’économie de montage veulent aujourd’hui rapprocher les acteurs économiques et leurs structures, pour un développement harmonieux et équilibré de leurs activités » dans l’intérêt des vallées et de leurs habitants.

Louis Dollo

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