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Lettre ouverte de Jean Omnès au maire de Lourdes

mardi 4 février 2014 par Rédaction

Suite à la fermeture des forums lourdais, il ne reste plus aux citoyens attentifs aux atteintes portées à la démocratie locale, que la lettre ouverte.

Lourdes : protection fonctionnelle ou poursuites baillons ?

Monsieur le Maire, oui, la protection fonctionnelle n’est en aucun cas un avantage injustifié ou un privilège. C’est, par contre, l’usage et le détournement du sens de la loi que certains peuvent en faire, que nous voulons, haut et fort, dénoncer dans cette lettre ouverte.

On appelle cela des "poursuites-bâillons".

Cela consiste en des séries de procès, ou des menaces de procès, généralement pour diffamation et atteinte à la réputation. La finalité est de faire taire les opposants par les risques financiers encourus. Et donner un exemple pour les autres qui s’autocensurent.

C’est votre méthode, c’est la méthode que vous utilisez contre toute personne se mettant en travers de votre route, que cela soit des gens de l’administration, de simples citoyens, ou vos opposants politiques.

Rappelons-nous le rapport défavorable du commissaire-enquêteur Pinson sur la ZAC inondable du Toulicou : il est mentionné, noir sur blanc, qu’il a subi « de fortes pressions sur son emploi ». Le comble, tous les coups étant permis, vous avez fait voter à la CCPL le dépôt d’une plainte pour diffamation à son encontre.

Et que dire de l’Architecte des Bâtiments de France, Madame Colonel, que vous avez aussi menacée publiquement de procès lors de l’affaire de l’Hôtel Terminus, et qui a dénoncé, dans l’affaire Tour du Moulin, vos manières et celles de votre équipe.

Vous attaquez aussi au tribunal des élus, comme Bruno Vinualès, ou de simples citoyens, comme Jean-Luc Laplagne, dont vous instrumentalisez les mises en examen, sans jamais dire qu’ils sont présumés innocents.

Vous attaquez aussi la presse, celle qui n’est pas docile, celle qui ne vous obéit pas au doigt et à l’œil. Deux procès contre le journaliste Gérard Merriot, dont un déjà de perdu.

Je tiens à témoigner à toutes ces personnes mon soutien, car l’instrumentalisation de la justice n’est pas acceptable et porte gravement atteinte à la liberté d’expression. Il est grand temps que tout cela change !
Monsieur le Maire, il vous arrive aussi d’utiliser les méthodes que vous dénoncez publiquement, c’est-à-dire la diffamation et le dénigrement.
Dans les heures de gloire de votre « ruminologie » (néologisme qui vous est propre), je ne rappellerai pas la manière dont vous avez qualifié si délicatement le système Bourdeu, qui serait, je vous cite, un mélange d’« inactivité et de compassionnel ». Manière singulière de rendre hommage à la mémoire de son fils trop tôt disparu.

Votre désormais célèbre « Main basse sur la ville » pour la famille Omnès tant méritante d’avoir supporté vos coups bas dans l’affaire Tour du Moulin. Affaire que vous avez aussi perdue.
Nous n’oublions pas les expressions « nauséabond »… « Fascisme Absolu » dont vous avez qualifié devant la presse, les écrits de Jean-Luc Laplagne, lors des élections cantonales de Saint-Pé-de-Bigorre. Dans votre actuelle plainte contre ce citoyen, il conviendra au juge de déterminer si ces propos haineux de Saint-Pé peuvent être considérés comme une excuse de provocation. Et rappelons, que ce citoyen est présumé innocent.

Son cas est symbolique. Et vos propos sont intolérables à double titre. Vous êtes d’abord un élu de la République, ensuite vous n’avez pas l’excuse d’avoir mal calibré vos propos puisque vous le dites vous-même : vous connaissez très bien la signification exacte des termes employés. En effet, vous avez écrit, à l’IEP Toulouse, un mémoire de fin d’étude sur « La droite et les extrêmes droites en France dans la presse ». C’est donc, en totale connaissance de cause que vous avez prononcé ces mots et cela démontre une fois de plus vos méthodes.

Il est bon que les Lourdais sachent que vous avez perdu vos procès, et que vous essayez de leur laisser entendre que vous les avez gagnés, comme vous l’avez fait malhabilement lors du dernier conseil, par la bouche de monsieur Azot.

Conclusion

Les membres du tribunal administratif de Pau ont jugé suffisamment graves et sérieux les manquements à la loi de votre délibération protection fonctionnelle, qu’ils l’ont purement et simplement annulée par leur jugement du 30 décembre 2013, en audience publique, et en détaillant les motivations.

Monsieur le Maire, avant de proposer, avec quelque démagogie, de reverser les dommages-intérêts de vos procès à de bonnes œuvres, vous devriez vous engager à rembourser les sommes que vous devez légalement à la ville de Lourdes, suite au jugement annulant votre protection fonctionnelle.

Vous êtes un maire en colère dont les actes relèvent du cœur et non de la raison. Vous êtes un maire en campagne dont les choix ne sont plus judicieux mais judiciaires.  

Monsieur le Maire, je condamne les méthodes et les propos scandaleux que vous avez utilisés pour nuire à vos opposants politiques et aux simples citoyens.

Monsieur le Maire, c’est votre mandat de trop !

Les valeurs républicaines, la morale, et votre fonction de représentant du peuple ne sont plus honorées. Aujourd’hui, ce que vous inspirez c’est la crainte. Crainte dont Montesquieu disait qu’elle était le principe du despotisme.

 

Jean Omnès