Les infos de Lourdes et du Pays de Lourdes

  Informations Lourdes et Grand Tarbes  Informations Lourdes et Pays de Lourdes  Informations Bagnères de Bigorre  Informations Argelès-Gazost Vallées des Gaves  Informations Pays de Lannemezan  Information Pays du Val Adour  Informations Hautes-Pyrénées     
         

Voeux au centre hospitalier de Lourdes

vendredi 17 janvier 2014 par Rédaction

Lors de la traditionnelle cérémonie des vœux au personnel du centre hospitalier de Lourdes, Miguel Bréhier, directeur des Hôpitaux de Tarbes et Lourdes, est revenu sur les difficultés de l’année 2013, année qu’il aura néanmoins qualifiée d’utile. S’agissant de l’année 2014, il pense qu’elle sera meilleure, notamment sur le plan médical avec le renforcement des équipes médicales de territoire en néphrologie, cardiologie et gynéco-obstétrique. La rénovation des services de cardiologie va être poursuivie. Le Directoire Commun Tarbes-Lourdes, après l’abandon de l’hypothèse de reconstruction de la Gespe a fait auprès de l’Etat et de nos Instances la proposition de reconstruction d’un établissement hospitalier de court séjour sur un site unique.

Dans une société qui se défait, où les liens familiaux et sociaux se délitent, le Service Public Hospitalier est devenu un des derniers remparts contre la maladie et l’exclusion. C’est l’honneur et la fierté des hospitaliers de prendre en charge la maladie et la détresse.

A nos personnels qui font vivre le service public, qui se donnent à leur mission avec compétence et dévouement, je voudrais d’abord exprimer un message d’estime et de gratitude. Notre premier devoir envers lui est d’abord de tenir un discours d’exigence et de vérité.

Oui, nous avons connu une année difficile, même si elle a été utile. Mais la lucidité n’exclut pas l’espérance : oui, nous devons croire en l’avenir.

Je vous propose donc simplement de revenir sur l’année écoulée et ses enseignements avant d’évoquer les perspectives qui nous attendent pour cette nouvelle année.

 1/ Une année difficile mais utile

Nous avons connu tout au long de l’année écoulée des tensions et des turbulences de toutes sortes. Un cadre budgétaire très contraint, des ressources budgétaires qui stagnent, des ressources humaines qui baissent. Nos situations budgétaires ont continué à se dégrader, en raison principalement de recettes d’activité qui n’augmentent pas suffisamment. Malgré la rigueur de gestion, nos déficits n’ont pas diminué et je veux souligner ici l’attitude de l’Etat qui a continué à soutenir financièrement l’établissement, dans des proportions importantes.

Ces contraintes ont pesé sur le fonctionnement des services, sur les conditions de travail et sur le climat social. Une année difficile, avec des déceptions, comme par exemple la non-avancée du projet de reconstruction.

Et pourtant, dans le même temps, il ne faut pas perdre de vue l’essentiel. Nos Hôpitaux ont d’abord donné aux malades et aux personnes âgées une prise en charge de qualité, comme l’attestent les enquêtes de satisfaction.

Dans l’ensemble, nous pouvons être satisfaits des services que nous avons apportés à ceux qui se sont tournés vers nous. Aussi, je voudrais dire à chacun d’entre vous, quelle que soit sa place dans la hiérarchie ou dans les services, que nous mesurons la contribution que vous avez prise dans les soins donnés aux patients ainsi que les efforts que vous avez déployés.

Et puis nous avons aussi enregistré des progrès notables.

Dans le domaine médical, le projet de coopération Tarbes-Lourdes se met en œuvre avec la mise en place des équipes de territoire en Orthopédie, en ORL, en Neurologie, en médecine vasculaire.

Malgré les menaces qui pèsent dans le domaine de la démographie médicale, les renouvellements des praticiens continuent dans l’ensemble à être assurés.

Sur le plan des investissements et malgré la faiblesse de nos moyens, à Lourdes c’est l’installation d’un scanner de pointe, à Tarbes la rénovation du service de pneumologie, à Vic en Bigorre les travaux de l’unité cognitivo-comportementale.

Un établissement qui s’ouvre à nouveau sur l’extérieur, vers le CHU en particulier, qui investit dans les démarches de système d’information, de qualité, d’efficience.

Les difficultés que nous avons connues sont souvent anciennes et structurelles. Mais nous avons la volonté de les surmonter. C’est ainsi que nous entendons répondre, dans le domaine de la gériatrie, aux interrogations des familles et du personnel. Par une véritable ambition institutionnelle que nous allons déployer sur Vic en Bigorre pour commencer, sur l’Ayguerote dans l’avenir.

L’année aura été lourde, mais elle aura été utile.

Notre personnel sait que notre situation ne va pas s’améliorer rapidement, compte tenu de la situation financière du pays et du groupe hospitalier, ainsi que de l’augmentation générale des attentes et des contraintes. Nous devons collectivement continuer à faire preuve de résilience, de solidarité et de courage. Je sais que chacun de vous est soumis, sans doute plus qu’ailleurs, à forte contribution, à des conditions de travail dégradées, et à une baisse des moyens… Le message que je voudrais vous livrer aujourd’hui, c’est que votre Hôpital a besoin de vous. Nous avons besoin que chacun continue, plus que jamais, à faire preuve de professionnalisme, d’esprit de coopération, de sens de l’Institution.

C’est l’appel que je lance à chacun d’entre vous, un appel à l’engagement et à l’implication, pour que notre Hôpital puisse continuer à assurer sa mission de Service Public pour la population de la Bigorre. Nos personnels savent depuis longtemps que le monde a changé et que nous devrons faire face à des évolutions importantes. Ils sont prêts à le comprendre à la condition qu’on tienne un discours clair, car le pessimisme naît d’un avenir illisible.

Je crois aussi, et c’est le 2ème message que je voudrais livrer aujourd’hui, que nous devons croire en nous.

2/ Pourquoi croire en l’avenir ?

Il faut, à cet égard, être convaincu que notre futur sera meilleur que notre présent.

Pour au moins trois raisons :

D’abord nous avons devant nous des perspectives tangibles pour 2014 :

 

Sur le plan médical nous allons conforter les équipes médicales de territoire en néphrologie, en cardiologie, en gynéco-obstétrique. Nous allons construire des projets ambitieux en cardiologie et en gériatrie. Nous allons ouvrir les soins continus et poursuivre la rénovation des services de cardiologie, des consultations externes. Nous allons enfin assurer la réalisation de la structure d’accueil d’Alzheimer à Vic en Bigorre.

Sur le plan de l’organisation, un chantier important nous attend avec l’accompagnement de l’ANAP, dont nous attendons beaucoup pour faire progresser la performance hospitalière.

Sur le plan RH, nous voulons poursuivre notre politique volontariste en direction de notre personnel, de déprécarisation, de promotions professionnelles et de prévention des risques psychosociaux. Et je souhaite que nous puissions reprendre avec les organisations syndicales le dialogue social fructueux entrepris jusqu’à présent.

La deuxième raison pour laquelle nous devons avoir confiance en l’avenir est le projet d’investissement, vieux serpent de mer en Bigorre.

Le Directoire Commun Tarbes-Lourdes, après l’abandon de l’hypothèse de reconstruction de la Gespe a fait auprès de l’Etat et de nos Instances la proposition de reconstruction d’un établissement hospitalier de court séjour sur un site unique. C’est un projet de cette nature qui nous permettra de surmonter nos difficultés structurelles et de répondre aux besoins de la population.

C’est à ce dossier difficile mais nécessaire que nous devons nous atteler en 2014. Le Groupe Hospitalier est à un moment crucial de son histoire. C’est le moment maintenant de travailler à rebâtir le Service Public Hospitalier pour la génération qui vient.

Il y a une troisième raison pour laquelle nous devons croire en nous-mêmes.

Nous portons les valeurs du Service Public Hospitalier qui sont en phase avec les attentes des patients et de notre personnel.

Elles sont particulièrement adaptées pour répondre aux évolutions de santé publique telles que le vieillissement de la population, la chronicité, les polypathologies. L’Hôpital va devoir s’adapter à un patient qui est acteur de sa prise en charge et qui sera demandeur de modes de prise en charge, comme l’éducation thérapeutique, l’hospitalisation à temps partiel, l’hospitalisation à domicile. La mission du Service Public ne sera plus seulement de soigner dans des murs, mais d’organiser des parcours de soins complexes avec l’ensemble des acteurs de santé. Le Service Public Hospitalier qui a déjà fait la preuve de sa réactivité et de sa solidité saura plus qu’un autre, promouvoir ce que l’on commence à appeler la médecine de parcours.

Voilà pourquoi, au terme d’une année de tensions, nous devons croire en l’avenir.

L’intervention du président du Conseil de surveillance