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Cité Lannedarré : projet de rénovation du bâtiment 9 à 17

mardi 5 novembre 2013 par Rédaction

Josette Bourdeu, administratrice de l’OPH 65 et Giovanni Fala, directeur de l’OPH, ont tenu hier une conférence de presse pour annoncer la démolition du bâtiment 9 à 17 de la cité Lannedarré et son remplacement par des pavillons accolés avec des garages. « C’est vraiment ce qui manque à Lourdes, a souligné la conseillère générale de Lourdes-Est. Cela ne va pas se faire dans l’immédiat et je serai très vigilante sur la façon dont seront traités les locataires. Certains sont là depuis la création de la cité dans les années cinquante et ce sera pour eux un déracinement. L’OPH s’est engagé à constituer une cellule d’écoute et d’assistance. Il prendra en charge tous les frais de déménagement et le relogement des personnes, dans la plus grande concertation bien entendu. Je serai très attentive à ce que cela se passe dans les meilleures conditions pour ne choquer personne. J’espère qu’il y aura l’assentiment de tous les locataires  ».

Actuellement 80 logements sont concernés. Une soixantaine de familles seront à reloger. Il y a des possibilités sur place. « On fait l’effet d’annonce aujourd’hui, précise Giovanni Fala. Mais on ne veut pas créer la panique. Il y a un mode opératoire qui est celui de prendre du temps, de faire des propositions aux familles concernées, de les reloger prioritairement dans les immeubles rénovés sur place. On a le temps d’avoir un accompagnement personnalisé pour chacun des locataires. On est sur une démarche sereine, tranquille ».

Pour cette opération, l’OPH 65 n’est pas accompagné financièrement. Ce n’est pas une ORU. « L’Office va mieux et il peut prendre en compte ces engagements-là  », a noté Giovanni Fala.

Pour l’heure, il convient de rassurer les locataires qui recevront l’information ces prochains jours. « Il est hors de question de mettre les gens dehors. C’est un accompagnement mesuré dans le temps, personnalisé de telle façon qu’on reloge tout le monde mais avec du temps. On n’est pas pressé » a insisté le directeur qui viendra expliquer l’opération devant le conseil municipal de Lourdes.

La cité Lannedarré, 1 chemin de Lannedarré à Lourdes, comprend 200 logements collectifs édifiés à la fin des années cinquante. Les bâtiments, au nombre de 5, sont constitués de cages d’escaliers identiques avec dix logements sur un rez-de-chaussée où se situent les celliers et locaux communs. La taille des bâtiments est variable, de 30, 40 ou 90 logements.

Durant les années 1990, des travaux d’améliorations ont été entrepris tels que l’installation du chauffage collectif, réfection de la toiture et refonte des espaces extérieurs.

Au début des années 2000, lors de la mise en place des grands projets de renouvellement urbain, la démolition de l’ensemble a été envisagée. Un fort taux de vacance des logements avait attiré l’attention sur ce patrimoine lors des diagnostics du parc de l’OPH 65. Une provision a été constituée dans les comptes de l’office pour aider au financement de cette opération. Mais le projet n’a pas été mis en exécution et l’option de rénovation lourde, axée sur les économies d’énergie encouragées par le Grenelle de l’environnement, a été décidée.

La provision constituée en vue de la démolition a été utilisée pour des travaux de réhabilitation et d’amélioration (et en particulier sur l’Ophite).

Les programmes de travaux d’amélioration thermique ont été présentés lors de réunions publiques en 2011 (bâtiment 1 à 4, 40 logements), 2012 (bâtiment 5 à 8, 40 logements) et 2013 (bâtiment 18 à 20, 30 logements), puis les locataires ont été invités à donner leur avis dans le cadre de la procédure de concertation.

Dans les trois cas, les locataires en place se sont majoritairement déclarés favorables à la mise en oeuvre du programme proposé.

A ce jour, les travaux sont achevés sur le bâtiment 1 à 4, en cours sur le bâtiment 5 à 8 et en phase de consultation des entreprises pour le bâtiment 18 à 20 avec un démarrage prévu tout début 2014.

Il a été constaté une bonne perception des travaux de la part des locataires en place et une baisse significative du taux de vacance tant sur le bâtiment achevé que sur celui en cours.

Projet de rénovation du bâtiment 9 à 17 (80 + 10 logements)

Ce bâtiment n’a pas encore fait l’objet d’engagement sur la phase préliminaire aux travaux de rénovation.

Constat :

• De tous les bâtiments de la cité, son positionnement urbanistique est le plus défavorable :

Il est traversé par un porche dédié à la circulation automobile, orienté est-ouest, en contrebas et vis-à-vis direct avec la résidence Lannedarré 2,

Les espaces extérieurs en pied sont peu attractifs.

• Le taux de vacance y est de 30 % après de nombreux efforts de location.

Seule exception, l’entrée 17, orientée plein sud est en prise directe avec la rue, avec un accès autonome.

• Le contexte et l’offre actuelle du logement social à Lourdes peuvent faire douter de la nécessité d’un ensemble de 200 logements collectifs (249 si on y inclut Lannedarré 2) sur le quartier Lannedarré, excentré par rapport au centre-ville et peu pourvu en commerces et transports en commun.

La décision du conseil d’administration en date du 25 octobre 2013 

« L’OPH 65 a confié au cabinet groupe Coopératif Architecture Urbanisme, explique Josette Bourdeu, une étude sur des scenarii alternatifs à la rénovation du dernier bâtiment.

L’étude a proposé plusieurs hypothèses allant de la démolition partielle à la démolition totale avec construction de logements individuels sur les zones libérées. La forte demande locative de pavillons avec jardins encourage cette idée de construction neuve.

Parmi les solutions proposées, le conseil d’administration a choisi de conserver la seule entrée 17 qui est apparue la plus intéressante. Cet immeuble dispose d’une façade principale au sud et une entrée directe sur le chemin de Lannedarré, participant à la constitution du front de rue.

Les 80 autres logements seront démolis et le foncier libéré pourra permettre la construction d’une vingtaine de pavillons en fond de parcelle.

Dans un second temps, si la demande en logements individuels sur ce site se maintient, une seconde série de pavillons pourra voir le jour entre l’entrée 17 et les premiers individuels construits.

Une cellule de relogement sur place sera créée afin de prendre en compte les desiderata des familles. L’OPH prendra en charge le coût de déménagement, la mise en état des logements ainsi que l’ouverture des compteurs ».

L’Office va solliciter le concours de la mairie de Lourdes sur un accompagnement et une prise en charge financière de ce projet pouvant aller jusqu’au traitement des espaces verts extérieurs, une fois les travaux de rénovation thermique et la démolition achevés.