Restauration de la fresque du peintre Stanislas Bender « l’extase de Bernadette »

Hier dimanche, dans le cadre de la Fête Paroissiale, à l’issue de la messe célébrée en l’église du Sacré-Cœur de Lourdes, la restauration de la fresque du peintre Stanislas Bender "L’extase de Bernadette", a été inaugurée.

En présence de Zbigniew Czech, ministre-conseiller auprès de l’Ambassade de Pologne en France, de l’Abbé Jean-François Duhar, Curé de Lourdes, du maire de Lourdes, de José Marthe et Josette Bourdeu, conseillers généraux et des paroissiens lourdais venus nombreux en ce dimanche où avait lieu la fête inter-paroissiale.
Lithographe et peintre juif né à Lodz en 1882 et résidant à Munich depuis 1919, Stanislas Bender dut fuir l’Allemagne nazie pour Paris dans les années 1930. La guerre déclarée, il trouva refuge à Lourdes lors de l’exode de 1940, avec sa fille Marylka. Cette dernière, grâce aux solidarités locales, échappa de justesse à la rafle de 1942.

En remerciement, Stanislas Bender, dans l’immédiate après-guerre, réalisa « L’Extase de Bernadette », un mur peint de 4m par 4m pour l’une des chapelles de l’église du Sacré-Cœur. Depuis Munich, Marylka Bender, âgée aujourd’hui de 104 ans, a dit son émotion de voir la mémoire de son père honorée.

L’œuvre qui participe à l’iconographie des apparitions de Lourdes, témoigne aussi d’un moment sombre de l’histoire européenne. Message d’espoir et d’espérance, elle méritait de retrouver sa lumière.

Deux Lourdais, Mirose Ringeval et Pierre Dadé-Brenjot, sont à l’initiative de ce projet de restauration. Ils ont créé une association qui a permis de récolter 25.000 €, dont 4.000€ de la part de Marylka Bender et 5.000 dollars de la part d’un donateur américain. 200 donateurs environ ont exprimé leur générosité. Françoise Athié-Pawlak et sa fille Genowefa ont été chargées de la restauration. De la belle ouvrage.

« Chers Lourdais,

Permettez moi de me présenter. Je suis la fille de l’artiste peintre Stanislas Bender, auteur du tableau mural dans l’église paroissiale de Lourdes. En 1947, aussitôt après la fin de la guerre, mon père avait peint ce tableau pour remercier la communauté de Lourdes de son aide humanitaire, compréhensive et efficace dans une période dangereuse pour beaucoup de monde. 70 ans se sont écoulés depuis. De jeunes générations ont remplacé celles qui ont connu les heures sombres du temps de la guerre et de la barbarie. Depuis ce temps, ce tableau a souffert des différents malaises. Il doit son rajeunissement à celles et ceux qui, dans un très jeune âge, ont vu et entendu parler d’un tableau dans leur église qu’un monsieur avait peint pour remercier la ville de son soutien durant une période dangereuse. Donc intéressés par leur jeunesse à l’histoire de leur ville, c’est grâce à leur initiative comme à la générosité publique, comme au talent de l’artiste, Mme Françoise Pavwlak, que nous arrivons aujourd’hui à fêter la restauration d’une œuvre dont l’origine était une profonde reconnaissance à Lourdes. Etant trop âgée pour pouvoir venir auprès de vous, je suis pourtant heureuse d’assister à votre fête par lettre à la place de mon père et d’y participer aussi par volonté personnelle. Merci  ».