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La guérison à Lourdes de Danila Castelli reconnue miraculeuse par l’évêque italien de Pavie

dimanche 21 juillet 2013 par Rédaction

Le docteur Alessandro De Franciscis, président du Bureau
médical de Lourdes (BML), vient d’annoncer que Mgr Giovanni Giudici,
évêque de Pavie (Nord de l’Italie) a "reconnu
comme miraculeuse
" la guérison de Mme Danila
Castelli, une Italienne de Bereguardo,
dans son diocèse.

Et Mgr Perrier, encore évêque de Tarbes-Lourdes en 2012, au
moment où il a communiqué le dossier à Mgr Giudici,
explique aux lecteurs de Zenit que guérison
inexpliquée ne veut pas toujours dire automatiquement proclamation d’un
miracle.

C’est la 69e guérison de Lourdes reconnue comme miraculeuse
par un évêque catholique.

Opérations à
répétition

A 34 ans (elle est née en janvier 1946), en 1982, Mme <span
class=SpellE>Castelli commença à souffrir d’hypertension artérielle,
sans que les examens n’en révèlent la cause.

Toujours en 1982, une radio et des ultra-sons ont révélé une
masse para-utérienne et un utérus fribomateux.
Son mari, médecin, originaire d’Iran, vivant en Italie, a conseillé une
intervention chirurgicale : ablation des ovaires et de l’utérus. En novembre de
la même année, elle dut subir une ablation partielle du pancréas.

En novembre 1983, une scintigraphie a révélé la présence
d’une tumeur sécrétant trop d’hormones et de neuro-transmetteurs.
Différentes interventions ne réussirent cependant pas à la libérer de toutes
ces cellules produisant des substances chimiques provoquant les crises
d’hyper-tension : aucune amélioration jusqu’en 1988.

Pendant huit années de calvaire, elle aura été soumise à
huit interventions chirurgicales pour une tumeur qui semblait désormais l’avoir
presque entièrement consumée.

Son mari s’apprêtait à la conduire aux Etats-Unis pour de
nouveaux soins.

Voyage à Lourdes

Mais, auparavant, en mai 1989, il a accompagné sa femme en
pèlerinage à Lourdes : elle pensait que ce serait le dernier voyage de sa vie.

Cependant, elle alla se baigner aux "piscines" -
grandes vasques ressemblant plutôt à des baignoires - pour s’immerger dans
l’eau de la source, geste traditionnel des pèlerins, en s’abandonnant à la
prière de la Vierge Marie.

Elle en ressentit un immense bien-être : son mari lui-même,
qui l’attendait après ce bain, était persuadé qu’elle allait mieux.
Effectivement, elle n’eut plus jamais de tension dangereusement élevée et n’eut
plus besoin de son traitement : elle était complètement rétablie.

Peu après, elle vint témoigner auprès du Bureau des
Constatations Médicales de Lourdes qu’elle aurait été immédiatement guérie.

Elle revint devant le bureau cinq fois (1989, 1992, 1994,
1997 et 2010, fin septembre, plus de 100 professionnels de santé) et le Bureau
a certifié la guérison par un vote unanime des médecins (une abstention), avec
ce commentaire : "Mme Castelli a été guérie du
syndrome dont elle souffrait de façon complète et durable à partir de la date
de son pèlerinage à Lourdes (en 1989), il y a 21 ans, et sans rapport avec les
thérapies et opérations qu’elle a subies". Depuis lors, ajoute le Dr De
Franciscis, Mme Danila Castelli
a repris une vie tout à fait normale.

Décisions du Comité
médical international de Lourdes

Le Comité médical international de Lourdes (CCMIL) s’est
réuni à Paris, le 19 novembre 2011, pour sa réunion annuelle, et il a certifié
que la guérison "demeure inexpliquée selon la connaissance scientifique
actuelle".

En février 2012, l’évêque de Tarbes-Lourdes, Mgr Jacques
Perrier (il a exercé cette charge pastorale jusqu’au 25 mars 2012), a
communiqué le rapport à l’évêque de Pavie, le diocèse où vit <span
class=SpellE>Danila Castelli, et le 20 juin
dernier, Mgr Giovanni Giudici a déclaré comme
"prodigieux et miraculeux" le caractère de cette guérison et sa
valeur en tant que "signe" semblable aux "signes que Jésus a
fait dans l’Evangile".

Joint au téléphone par Zenit, Mgr
Perrier a précisé que l’évêque de Lourdes fait partie du Bureau médical dont il
est co-président, mais qu’il ne vote pas. Le vote appartient aux médecins du
Bureau. Cependant il "pose des questions", celles que "chacun se
pose".

Son rôle est aussi la communication avec l’évêque du lieu où
habite la personne qui témoigne d’une guérison prise au sérieux par le BML :
l’évêque local "ne découvre donc pas les faits à la dernière minute".

L’évêque de Tarbes-Lourdes est aussi chargé de transmettre à
l’évêque local les conclusions du Bureau médical de Lourdes (BML) : c’est
l’évêque local qui se prononce ensuite sur la qualification religieuse de
"miracle" ou pas.

Une guérison n’est
pas toujours proclamée

Les procédures sont longues, a fait observer Mgr Perrier : si
un bénéficiaire est fragile les procédures ne vont pas juqu’au
bout. La personne "cale" avant l’aboutissement : "c’est aussi une
des raisons pour lesquelles il y a si peu de reconnaissances". La
procédure a duré plus de 20 ans pour Mme Castelli :
"il faut s’accrocher !", s’exclame Mgr Perrier.

Mais le fait que le BML reconnaisse une guérison comme
"inexplicable" du point de vue d’état actuel de la science ne veut
pas dire qu’un évêque va la reconnaître automatiquement comme un "miracle".
Il faut par exemple éviter qu’une telle reconnaissance "tourne la
tête" à la personne guérie... Il ne serait pas alors très opportun
d’annoncer le "miracle".

Il prend donc aussi en considération la
"personnalité" de la personne guérie et le "témoignage"
qu’elle porte par sa vie.

Le jugement de Pavie

L’évêque de Pavie, Mgr Giovanni Giudici,
a donc signé le décret qui déclare officiellement la guérison « prodigieuse »
de Danila Castelli, après
un voyage à Lourdes le 4 mai 1989. Le décret de Mgr Giudici,
également communiqué à l’évêque de Lourdes, Mgr Nicolas Brouwet, conclut ainsi
une longue procédure. C’est l’hebdomadaire italien "Il Ticino" qui a
annoncé la nouvelle cette semaine.

Dans le décret, Mgr Giudici, après
avoir pris acte du « rapport de la Commission diocésaine constituée le 6 juin
2013 pour réexaminer le cas de la guérison de Madame Danila
Castelli, survenue à Lourdes le 4 mai 1989 et
déclarée extraordinaire par la Commission médicale internationale de Lourdes le
19 novembre 2011 », déclare « le caractère "prodigieux-miraculeux" et
la valeur de "signe" de la guérison de Madame Danila
Castelli, survenue à Lourdes le 4 mai 1989 par
l’intercession de la Bienheureuse Vierge Marie ».

L’acte, signé par Mgr Giudici,
qualifie donc, religieusement, de "miracle" la guérison Mme <span
class=SpellE>Castelli appelé en termes médicaux comme
"scientifiquement inexplicable".

« Ce décret, commente Danila <span
class=SpellE>Castelli, constitue une grande occasion pour retrouver la
fraîcheur de la joie de vivre avec le Seigneur. C’est un chemin proposé à
nouveau et il arrive, comme toujours, au moment parfait, parce que les temps de
Dieu sont parfaits »

Avec Agence <span
class=SpellE>Zenit

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