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Communiqué du MoDem : l’ours et les bergers

mercredi 10 février 2010 par Rédaction

Le premier programme de réintroduction de l’ours dans les Pyrénées lancé en 2004, s’est achevé le 31 Décembre 2009.

On connaît toutes les péripéties de ces dernières années : manifestations et contre-manifestations dans une ambiance de polémique souvent très tendue.

On pensait que les choses en resteraient là et qu’il était urgent d’attendre afin de faire une évaluation sereine de la pertinence de cette action.

Pourtant, Madame Chantal Jouanno, Secrétaire d’Etat à l’écologie, sans la moindre concertation, vient d’annoncer la deuxième phase du programme de réintroduction de l’ours dans les Pyrénées : c’est vouloir, depuis Paris, rallumer le feu de manière irresponsable en pleine campagne des régionales…

On a appris également le désappointement légitime des autorités espagnoles (en particulier d’Aragon) face à cette décision unilatérale dont elles ont été informées par la presse.

Car comme chacun sait, l’ours se promène d’un versant à l’autre de la chaîne pyrénéenne sans considération de frontière.

On craint aussi que l’on ait recours à une introduction de plusieurs spécimen de manière quasi clandestine afin de ne pas affronter élus et population.

Nous aimerions nous tromper à ce sujet et nous n’oserions assurément pas douter de la pleine sincérité ni de la grande volonté de transparence des autorités françaises. N’est-ce pas ?

Si Madame la Ministre pouvait donner des assurances sur ce point ce serait déjà un pas.

Rappelons ici que Cannelle, la dernière ourse des Pyrénées autochtone a disparu le 11 Novembre 2004 tuée « accidentellement » lors d’une battue au sanglier.

Les ours réintroduits sont d’origine slovène (les derniers le furent en 2006) et il faudra bien des années avant qu’ils ne s’adaptent à leur nouvel environnement.

En importer d’autres aujourd’hui, pour les mettre peut être en danger, est-ce vraiment la priorité du moment pour les Pyrénées alors que l’emploi est menacé partout ?

Cette priorité par exemple, ne serait-elle pas plutôt un soutien actif au pastoralisme menacé ?

Chacun sait que souvent, l’activité pastorale va de pair pour beaucoup d’éleveurs en hiver, avec une seconde activité touristique dans les stations.

C’est là que doit porter l’effort afin de revivifier cette activité agricole traditionnelle où la qualité des agneaux s’accompagne d’une production de proximité.

Plutôt que de rembourser des agneaux morts, finançons leur garde en encourageant des jeunes à « monter là haut » dans de bonnes conditions de vie et de rémunération.

Pourquoi ne pas réfléchir à la mise en place d’un label « Agneau des Pyrénées » soutenu et financé par la Région ?

L’ours peut encore attendre un peu chez lui dans sa forêt natale, n’est-il pas vrai ?

Les bergers pyrénéens, eux, ne peuvent plus attendre qu’on vienne les sauver sur les pentes des montagnes qui les ont vus naître !