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55e Pèlerinage Militaire International : Mgr Luc Ravel a présidé la messe internationale

dimanche 26 mai 2013 par Rédaction

Le 55ème pèlerinage militaire international qui a rassemblé, depuis vendredi, 12 000 participants représentant 35 pays, a connu son temps fort ce dimanche matin, avec la messe internationale présidée par Mgr Luc Ravel, évêque aux Armées françaises. Au premier rang de l’assemblée, se trouvait la princesse Caroline de Monaco qui s’était jointe aux trois représentants de la délégation monégasque.

L’homélie de Mgr Ravel, évêque aux armées françaises

La fête de la sainte Trinité nous appelle à un élan de foi. Seule la foi découvre ce mystère des Trois Personnes en un seul Dieu. Qu’il est beau de croire ainsi ! En cette année de la foi, l’Eglise contemple à nouveau la porte de la foi. La nouvelle évangélisation nous invite à la franchir et à la faire franchir. Evangéliser, c’est proposer d’habiter la demeure de la foi. Le Christ nous donne « par la foi, l’accès au monde de la grâce » (Rm 5, 3), disait saint Paul. Quel est ce monde de la grâce, ce beau pays où l’on entre par la porte de la foi ?

S’agit-il d’une terre étrangère où nous serions aspirés par la foi loin des autres ? Non. La foi ne nous extrait pas du monde humain. Les membres de l’Eglise ne sont pas des membres d’une secte séparée du monde. Le chrétien partage avec tous les hommes les beautés de la terre, la splendeur de la mer, l’harmonie du ciel. Il partage aussi les souffrances, les espérances, les angoisses et les joies de tous les autres hommes.

La foi ne nous élève pas au-dessus des autres. La foi ne nous éloigne pas des autres. La foi ne nous sépare pas des autres. Nous avons toujours besoin de manger et de mûrir, de rire et de respirer. Nous avons besoin d’aimer et d’être aimés. Dieu qui donne la foi est aussi Dieu qui fait le monde. Aussi la foi nous fait aimer ce monde. Dieu qui donne la foi est Dieu qui s’est fait homme. Aussi la foi La foi nous fait être pleinement homme. Et la Vierge Marie n’est pas bénie au-dessus de toutes les femmes mais « bénie entre toutes les femmes ».

Par la foi, nous sommes hommes plus encore que les autres hommes car la foi nous fait vivre toutes les capacités humaines. Elle nous pousse à aller jusqu’à ces limites où l’homme a le vertige. Pensons à nos soldats au combat. A la guerre, le militaire marche sur les frontières de son humanité. Sa mission l’envoie dans la violence, entre la vie et la mort, entre l’amour du camarade et la haine de l’ennemi, entre la raison de la justice et la folie de l’idéologie. La foi imprègne ces situations extrêmes. La foi grandit quand l’homme se sent ébranlé, bousculé, blessé, provoqué au meilleur ou convoqué au pire.

La foi nous tient dans cette commune maison, la terre humaine. Mais il y a plusieurs manières d’y habiter. Entre celui qui croit et celui qui ne croit pas, il y a un changement profond, une rupture dans la manière d’être. Une révolution de l’esprit a soulevé le croyant. Nous l’appelons « conversion ». L’incroyant ne peut pas même effleurer la vision d’un monde éclairé par la foi. Il voit la vie autrement que le croyant. Et on ne passe pas sans le savoir du monde de la foi, avec ses certitudes fortes, à celui de l’incroyance, avec ses fragiles recherches. Entre la vie d’incroyance et celle de foi, l’homme passe par la porte de la foi.

Oui, nous croyons et cela change tout, même si le monde n’a pas changé : « Qu’est-ce que Jésus a vraiment apporté, s’il n’a pas apporté la paix dans le monde, le bien-être pour tous, un monde meilleur ? Qu’a-t-il apporté ? La réponse est très simple : Dieu. Il a apporté Dieu. Il a apporté le Dieu dont la face s’est lentement et progressivement dévoilée depuis Abraham… » (Benoît XVI, « Jésus de Nazareth ») Et cette face est d’amour : « Professer la foi dans la Trinité –Père, Fils et Saint-Esprit- équivaut à croire en un seul Dieu qui est Amour. » écrivait Benoît XVI (Porta Fidei § 1). Traduisons cet Amour dans nos vies « au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit ». Amen !