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Reconnaissance officielle du 68e miracle de Lourdes

vendredi 12 octobre 2012 par Rédaction

En fin de matinée, au bureau de presse des Sanctuaires, s’est tenue une conférence de presse dont le sujet principal était le 68e miracle de Lourdes, évènement qui coïncide avec l’ouverture de l’Année de la Foi dans les Sanctuaires. Mgr Nicolas Brouwet, le nouvel évêque de Tarbes et Lourdes était présent, de même que le docteur Alessandro de Franciscis, président du Bureau des Constatations Médicales de Lourdes et le Père Horacio Brito, recteur des Sanctuaires NDL.

Mgr Brouwet a ouvert les interventions. Pour lui, il s’agit évidemment du premier miracle qui lui revient de commenter. Ci dessous (audio), l’intégralité de ses propos :

Qui est Sœur Luigina Traverso ? Quelle est son histoire ?

Sœur Luigina Traverso est née le 22 août 1934, à Novi Ligure (Piémont), en Italie, en la fête de Marie Reine. Elle n’a pas encore 30 ans lorsqu’elle éprouve les premiers symptômes d’une paralysie de la jambe gauche. Après plusieurs interventions chirurgicales infructueuses sur la colonne vertébrale, au début des années 1960, la religieuse, obligée de demeurer régulièrement alitée, demande à la Mère supérieure de sa communauté la permission de se rendre en pèlerinage à Lourdes ; elle y part fin juillet 1965.

Le 23 juillet, alors qu’elle participe sur un brancard à une célébration, elle ressent au passage du Très Saint-Sacrement une forte sensation de chaleur et de bien-être qui la pousse à se lever. La douleur a disparu, son pied a recouvré sa mobilité.

Après une première visite au Bureau des Constatations Médicales, Soeur Luigina y revient l’année suivante. La décision est prise d’ouvrir un dossier. Trois réunions du Bureau des Constatations Médicales (en 1966, 1984 et 2010) et de nouveaux examens médicaux sont nécessaires avant que celui-ci atteste de la guérison de la religieuse. Le 19 novembre 2011, à Paris, le CMIL (Comité Médical International de Lourdes) confirme son caractère inexpliqué dans l’état actuel des connaissances de la science.

Se saisissant alors du dossier, Mgr Alceste Catella, évêque de Casale Monferrato, décide de déclarer au nom de l’Eglise, que la guérison inexpliquée de Sœur Luigina est un miracle, « signe que Dieu, Créateur du monde, fait à notre temps pour nous inviter à croire à son Amour ( ... ) » (Selon la définition donnée par la Conférence des évêques de France en janvier 2011).

Une déclaration de Mgr Alceste Catella, évêque de Casale Monferrato*

« L’évêque de Tarbes et Lourdes m’a dernièrement transmis l’ensemble du dossier constitué par le Comité Médical International de Lourdes concernant la guérison instantanée le 23 juillet 1965 de Sœur Luigina Traverso, membre de la communauté salésienne de S. Giuseppe, à San Salvatore Monferrato. Or dans leurs conclusions, les responsables du CMIL font la constatation suivante : « La guérison reste encore à inexpliquée en l’état actuel des connaissances scientifiques. » (...)

Certes, notre chère sœur Luigina est la première bénéficiaire de cette guérison mais celle-ci ne concerne- t-elle pas chacun d’entre nous dans la mesure où cet événement nous parle de l’amour que Dieu place en nous et démontre que la foi est capable de faire des miracles ?

Oui, des miracles se produisent encore à Lourdes, mais le vrai miracle est celui, quotidien, du service plein d’amour offert à ceux qui souffrent dans leur corps et dans leur esprit. A Lourdes, la personne humaine est aimée et accueillie en tant que telle, avec toute sa dignité, comme un frère et une sœur. »

*Extrait de Lourdes Magazine N°188

normal'>Pour entrer dans
l’année de la foi à Lourdes

La reconnaissance officielle de la 68e miraculée de Lourdes,
à la date symbolique de l’ouverture de l’Année de la foi le 11 octobre 2012,
conduit les pèlerins de Lourdes à revenir au sens profond de ce que signifie un
miracle dans leur vie de croyant. S’il n’est pas une fin en soi, le miracle
doit permettre à chacun de vivifier sa foi personnelle : Le miracle est le signe
que le Christ veut ouvrir notre regard intérieur afin que notre foi soit de
plus en plus profonde et que nous puissions reconnaître en lui notre unique
sauveur » (Benoît XVI, message pour vivre le Carême 2011).

En ce mois d’octobre 2012, l’Église vit une étape importante
de son histoire avec le synode* « sur la Nouvelle évangélisation pour la transmission
de la foi chrétienne » qui s’est ouvert à Rome et dont le pape a expliqué par
ces mots la motivation : « l’Église existe pour évangéliser » (7 octobre 2012).

Pour répondre à cet appel, les Sanctuaires de Lourdes
lancent leur thème d’année pour la prochaine saison des pèlerinages : « 
Lourdes, une porte pour la foi ». Une
série d’événements permettra aux pèlerins de Lourdes, dès cet automne, de
vivre personnellement ce thème et de le méditer.

*Synode : pour garder au mot concile sa signification de plus
haute instance délibérative et décisionnelle de l’Eglise, le mot synode (du mot
grec qui signf1e réunion) a été adopté pour désigner ces assemblées locales ou
générales, permanentes ou non qui cherchent à régler un certain nombre de
questions de la vie de l’Eglise et, notamment, à mettre en oeuvre <span
class=GramE>les décision d’un concile. Source : www.croire.com

normal'>Les dates
à retenir

<span
style='color:#76923C'>Jeudi 11 octobre 2012

- Ouverture
officielle de l’Année de la foi à Rome
par
le pape Benoît XVI
.

- Reconnaissance
officielle
du 68e miracle de Lourdes par l’évêque de Casale Monferrato.

<span
style='color:#76923C'>Dimanche 14 octobre 2012 

-Ouverture à Lourdes
de l’Année de la foi
par Mgr Nicolas Brouwet qui présidera la procession
eucharistique au départ de la Grotte, retransmise en direct sur TV Lourdes.

<span
style='color:#76923C'>9 et 10 novembre 2012

Colloque préparatoire
au thème d’année 2013
« Lourdes, une porte pour la foi ».
www.lourdes-france.org/evenement/colloque-2012

normal'>Comment s’organise la
reconnaissance d’un miracle ?

Le Bureau des Constatations Médicales de Lourdes est unique
au monde. Aucun autre haut-lieu de pèlerinage, chrétien ou non, n’est pourvu
d’une telle institution. Aussi, il existe toute une procédure complexe qui mène
de la déclaration de la personne guérie à la proclamation du miracle. Après
l’examen du Bureau des Constatations Médicales, le CMIL (Comité Médical
International de Lourdes, créé en 1947) se saisit du dossier et communique
éventuellement ses conclusions à l’évêque concerné qui peut ou pas déclarer le
miracle.

Cette longue procédure prouve la grande prudence avec
laquelle l’Eglise traite la question des miracles. Il n’y a d’ailleurs pas de
doctrine de l’Église à proprement parler en la matière. On n’en trouve
d’ailleurs pas de définition dans le Catéchisme de l’Eglise Catholique.

Le cas particulier de Lourdes et de toutes ses instances
médicales montre la grande rigueur scientifique avec laquelle les guérisons
sont traitées, suivant le souhait de Mgr Théas, ancien évêque de Tarbes et
Lourdes qui écrivait en 1949 aux médecins de l’Association Médicale
Internationale de Lourdes (AMIL) : « L’Église
veut que vous fassiez un travail sérieux. Elle vous demande d’être sans
reproche devant votre conscience et de mériter, par votre compétence et la
rigueur de vos méthodes, les éloges des savants
 ».

normal'>Procédure de
reconnaissance

1/ Une personne
guérit. Elle se réjouit et son entourage ave elle. Si personne ne l’y invite,
il y a peu de chances qu’elle aille se déclarer au Bureau des Constatations
Médicales.

2 /Parfois avec
réticence, la personne se rend au Bureau des Constatations Médicales. Le
médecin enregistre la déclaration et essaie de se faire une première idée :
s’agissait-il d’une maladie ou d’un handicap sérieux ? La guérison semble-t-elle
effective ? Si la réponse à ces deux questions est positive, le fait est-il
exceptionnel ? Quel est l’état psychologique de la personne ?

3 /S’il a été
possible de constituer un dossier à peu près complet et si la personne revient
à Lourdes, le médecin peut réunir un « Bureau médical ». Tous les médecins et les
autres professionnels soignants présents à Lourdes ce jour-là, sans
considération de leurs convictions personnelles, sont invités à se réunir en
présence de la personne concernée.

4 /Si le « Bureau
médical » juge, selon ses constatations, le cas digne d’intérêt, le président du
Bureau des Constatations Médicales transmet le dossier au Comité Médical
International de Lourdes, lors de sa réunion annuelle.

5 / Il est rare
que le cas soit tranché par le CMIL à la première session qui suit celle où le
dossier lui a été confié. De nouvelles questions peuvent toujours jaillir. Des
expertises psychologiques, voire psychiatriques, peuvent être demandées. A
nouveau, plusieurs années peuvent s’écouler.

Le CMIL peut aller plus loin et « certifier » que le mode de
cette guérison reste inexpliqué dans l’état actuel des connaissances
scientifiques. L’approbation doit recueillir les deux tiers des voix.

6 / Sur les
conclusions du CMIL avec l’avis des personnes qu’il a consultées dans son
diocèse, mais sans avoir à recourir à Rome, l’évêque local décide du degré,
plus ou moins public, de reconnaissance par l’Eglise de cette guérison pour
laquelle la personne qui en a bénéficié ne cesse de rendre grâce, en paroles et
en actes. L’engagement le plus fort est la reconnaissance du « miracle ».

<span
style='font-size:10.0pt;line-height:115%;color:#76923C'>Extrait de la
publication « Expliquez-moi... Les Miracles » », Mgr Jacques Perrier évêque de
Tarbes et Lourdes - NDL Éditions 2011