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Lourdes, ville pour personnes à mobilité réduite….. et piétons engagés !

mardi 4 septembre 2012 par Rédaction

Il ne s’agit pas que d’une problématique pour personnes à mobilité réduite mais cela concerne également tous les piétons de la cité.
Nos observations débutent l’an dernier lors des travaux boulevard du Gave. Notre interrogation était de savoir si l’anomalie du bas du boulevard allait être corrigée. Que nenni ! Le trottoir comme l’accès au jardin public / parking entre le boulevard et le gave sont inaccessibles aux personnes à mobilité réduite, surtout lorsqu’elles sont en chariot autonome ou accompagné. Pour les personnes valides, il faut rester sur la rue. Le passage protégé donne sur une « clôture » encombrant le trottoir potentiel devenu inexistant au point de s’interroger sur la réelle fonction de ce passage protégé. Pour accéder au jardinet, il faut passer entre des blocs de pierre ou accéder par une pente « hors norme » pour un transport d’handicapés même accompagnés par une personne physiquement musclée. Les photos sont parlantes…

Même chose pour accéder au parking du Paradis à l’entrée du bas du boulevard du Gave où il n’existe aucun accès pour personnes à mobilité réduite depuis les passages protégés.

Après un an d’observation, nous espérions que la cité mariale serait plus accueillante pour les personnes en situation de difficulté de se déplacer même lorsqu’il s’agit d’un lieu excentré des sanctuaires. En dehors des personnes à mobilité réduite, même les personnes en bon état de fonctionnalité ont droit à l’usage d’un trottoir lorsqu’il existe comme c’est le cas ici. Mais Lourdes fait manifestement exception.

Le 24 août dernier, à l’entrée des sanctuaires, Porte Saint Joseph, nous avons pu assister à un comportement assez étonnant. Comme chacun le sait, il existe en parallèle à l’arrêt du petit train, un arrêt « minute » pour les bus le long de la clôture des Sanctuaires. Système très utile pour des pèlerins ou touristes de passage pour la journée sur ce « grand site de Midi-Pyrénées », surtout lorsqu’il s’agit de personnes à mobilité réduite.

Ce jour-là (et d’autres d’ailleurs), l’accès à l’arrêt était impossible. Malgré les panneaux en place, nombreuses étaient les voitures en stationnement, toute la matinée, interdisant tout passage aux bus. Et personne pour remettre de l’ordre. Enfin presque…. Puisqu’un peu plus loin, au niveau des pavillons, à la sortie de la Basilique Saint Pie X, pas moins de 5 gardiens de ville étaient en conciliabule et bien loin des préoccupations des chauffeurs de bus et de leurs clients obligés d’être « déchargés » sur la rue avec tous les risques d’accident que cela comporte. Ceci fait sans doute partie des nouvelles normes d’accueil de la ville « grand site ».

Pour ce qui est de la circulation au niveau des passages protégés à la sortie des sanctuaires porte Saint Joseph, la situation était presque comique. Trois braves personnes en chasuble jaune, comme nous en avons tous obligatoirement dans nos voitures, tentaient de se faire respecter en gesticulant sans grand résultat. Leur autorité était pratiquement nulle tant leur présence étonnait. Qui peut comprendre, parmi les nombreux étrangers à la ville et à la France que leur présence consiste à régler et protéger le passage des piétons aux passages protégés. Rien ne les distingue d’un simple automobiliste en panne sur le bord de la route. Rien ne leur permet de disposer de la moindre autorité.

Voilà quelques faits, qui font de Lourdes une ville à la pointe du progrès de l’accueil touristique. Mais c’est peut-être une spécificité des « Grands Sites Midi-Pyrénées » dont nous aurons à reparler.

Louis Dollo