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La toute nouvelle association du quartier du boulevard veut redynamiser ce secteur historique de la cité mariale

lundi 30 juillet 2012 par Rédaction

L’association du quartier du boulevard de la Grotte créée au mois de février dernier entend redynamiser cet endroit historique de la cité mariale. Il faut en effet remonter 21 ans après les apparitions, pour que la municipalité lourdaise de l’époque, sous la pression des autorités religieuses, élargisse, entre 1879 et 1881, les rues de ce qui n’était qu’un village médiéval et trace le boulevard de la Grotte, conduisant aux sanctuaires en contournant le château par le nord. Les terrains furent alors lotis avec la construction de boutiques (magasins d’objets de piété) et d’hôtels pour accueillir les pèlerins.

Pendant plusieurs décennies, ce quartier fut le plus fréquenté de Lourdes. Bien avant la rue de la Grotte et le quartier Peyramale-Paradis où se trouvent aujourd’hui les plus grands établissements hôteliers.

Nathalie Barzu qui exploite l’hôtel familial « Aux Armes de Belgique » est la première présidente de l’association du quartier du boulevard de la Grotte, entourée de son équipe où l’on retrouve à la vice-présidence Vincent Degard, le pharmacien situé à l’angle de la rue Basse et de la place Jeanne d’Arc. «  Le but de notre association, précise Nathalie Barzu, est de redonner une identité à notre quartier au travers notre patrimoine historique, comprenant outre le boulevard, la rue Basse, la place Jeanne d’Arc (depuis le 20 Café), la rue des Cagots, les rues adjacentes jusqu’au pont Saint-Michel  ». On y trouve notamment le moulin de Boly, la maison paternelle de Bernadette Soubirous.

L’initiative est fort bien accueillie par les riverains. A ce jour, l’association compte une cinquantaine d’adhérents. Il n’y a pas eu de refus, commerçants, cafetiers et hôteliers étant particulièrement intéressés. En quelque sorte, c’est un relooking qui est souhaité. Et sans l’implication de la municipalité, impossible d’aller de l’avant. Les édiles actuels seront-ils aussi inspirés que ceux qui entouraient en 1878 Ferdinand Barthier ? En tout cas, le chantier n’a rien de comparable.

Dans un premier temps, il est demandé l’embellissement du boulevard, dans son secteur le plus haut, avec l’installation de jardinières et l’implantation d’arbustes. La signalétique mérite d’être soignée. Sur tous ces points, l’adjoint aux Travaux Sylvain Peretto aurait donné son accord. Promesses auraient été faites que des travaux interviendraient au début du mois de septembre.

L’association a même un parrain. Il s’agit de Jean Sagols, le réalisateur du récent film «  Je m’appelle Bernadette » projeté dans les trois cinémas lourdais, dont celui du Majestic, proche du boulevard de la Grotte et de la place Jeanne d’Arc. Film que l’association entend promouvoir au travers du dépliant qui doit sortir prochainement et qui sera distribué à l’office du tourisme. Un site internet va également voir le jour.

Bref, on a le sentiment que ça bouge dans ce quartier du boulevard, où d’ailleurs l’entraide et la solidarité ont joué à fond samedi soir, au moment du violent orage qui a provoqué le déferlement soudain d’une vague impressionnante. « C’est arrivé d’un seul coup, précisent Nathalie Barzu et les riverains voisins (voir vidéo et photos de Jean-Luc Laplagne mises en ligne dimanche matin) ». La présidente qui a été confrontée depuis longtemps aux inondations n’avait jamais vu ça ! « Nous attendons de la municipalité la volonté et la capacité de prévenir les crues, enchaîne-t-elle. Des aménagements sont indispensables et urgents. Ils doivent se doubler d’un dispositif en amont, vers Sarsan, Anclades, Bartrès d’où les eaux affluent ». A noter que samedi soir, le torrent n’a pas dévalé, comme c’est souvent le cas, la côte d’Anjouan.

Quelques riverains ont regretté que le maire Artiganave soit arrivé "après la bataille". D’aucuns auraient aussi aimé sa visite. «  Après le déluge, le maire de Lourdes ! ». Ne pas confondre avec : « Après Artiganave, le déluge ! ».

Gérard Merriot