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Echos, Bruits et Chuchotements...

mardi 24 juillet 2012 par Rédaction

Le camouflet

Pendant la campagne législative, le candidat Artiganave et son « brain trust » politique avaient souvent le mépris aux lèvres lorsqu’ils parlaient de Jeanine Dubié, la candidate PRG-PS. Ils se targuaient des relations du maire de Lourdes, capable, lui, de déplacer des personnalités de premier plan. On se souvient de la venue, à deux reprises, de Rachida Dati, de la visite-éclair de Frédéric Mitterrand, alors ministre de la Culture, du directeur de la Chambre de commerce et d’Industrie de Paris, Pierre Trouillet. Les électeurs n’ ont pas été sensibles à cet artifice, c’est le moins qu’on puisse dire.

Six semaines après avoir « pulvérisé » Artiganave, Jeanine Dubié a fait venir dans sa circonscription la ministre du Tourisme, Sylvia Pinel. Elle l’a invitée à visiter un village-vacances à Cauterets, à découvrir le Hautacam et avant de regagner Paris de s’arrêter au camping des Trois-Vallées à Argelès-Gazost. Et Lourdes dans tout ça ? Il est vrai qu’une ministre du Tourisme qui se déplace dans la vallée des Gaves et qui ne vient pas à Lourdes, ça fait un peu désordre. Surtout à l’heure où il est question de la nouvelle classification hôtelière, un domaine que Sylvia Pinel connaît bien et sur lequel elle a des choses à dire (écouter notre interview dans le reportage mis en ligne hier soir). Il s’agit là d’un gros camouflet pour le grand « démocrate » maire de Lourdes. Jeanine Dubié n’a pas crié sur tous les toits qu’elle, aussi, avait des relations politiques. Elle n’a pas dit que Sylvia Pinel lui avait succédé, il y a quelques années, au poste de directrice de cabinet de Jean-Michel Baylet, président du Conseil général du Tarn-et-Garonne. C’est même elle qui l’avait recrutée. Eh oui ! Toutes deux appartiennent également au PRG. Bref, on comprend mieux l’embarras et le peu d’empressement de la délégation municipale lourdaise, très effacée hier après-midi lors de la visite ministérielle au sommet du Hautacam. Artiganave n’y a pas serré beaucoup de mains. Il est vrai que ce n’est pas sa tasse de thé. Il n’aime pas le contact. Il ne sait pas non plus goûter aux joies de la mountain-luge, comme la ministre et les autres élus. Ça fait sans doute trop populaire !

La faute à l’altitude ?

Habituellement, nous avons droit dans les cérémonies officielles, aux salutations de Serge Labordère, le directeur de cabinet du maire de Lourdes que nous avons connu, il y a plusieurs années lorsqu’il était directeur de cabinet de Gérard Trémège, maire de Tarbes. Hier après-midi, au Hautacam, l’ancien attaché de l’ambassade de France à Rabat accompagnait Artiganave qui, on le sait, a toujours besoin d’une ou plusieurs présences rassurantes à ses côtés. Figurait aussi dans la (toute nouvelle ?) voiture municipale François Roussel-Devaux, le successeur de Philippe Bentz à la direction générale des services de la mairie de Lourdes. Eh bien, figurez-vous que Serge Labordère nous a carrément snobé. Oh ! ça ne nous a pas touché. Il nous en faut un peu plus pour nous émouvoir mais ce n’est pas très gentil pour le contribuable que nous sommes et qui participe comme les autres Lourdais qui paient les impôts locaux à sa très confortable rémunération.

Avait-il des ordres ? On pense que le garçon a suffisamment de personnalité pour être imperméable à des injonctions artiganaviennes. Nous, on croit connaître la réponse : Labordère ne supporterait pas tout simplement l’altitude au point de lui faire oublier le peu de connaissances qu’il a sur le terrain montagnard. Il est plus à l’aise, c’est vrai, à Paris. Comme ce samedi de juillet où on a aperçu sa haute silhouette dans la réunion des cadres de l’UMP qui se tenait à huis-clos . Que faisait-il là d’ailleurs ? Y représentait-il Artiganave ? Car, à notre connaissance, il n’a aucune responsabilité au sein de ce mouvement politique. A moins qu’à l’UMP le huis-clos ait une définition particulière.

UMP : Artiganave écrit aux militants

On a attendu quelques jours avant de vous en parler. La veille du 14 juillet, le maire de Lourdes a écrit aux militants UMP (lire .pdf) en tant que secrétaire départemental, suite au courrier que leur avait adressé le président de la Fédération Gérard Trémège. Le courrier artiganavien appelle des commentaires . Ainsi, il observe que des « amis égarés » s’interrogent sur la stratégie suivie par la Fédération au niveau local. « Mais c’est bien à lui, en tant que secrétaire départemental de l’UMP de donner une impulsion au mouvement et de définir sa stratégie. Qu’il fasse d’abord son examen de conscience. », nous faisait observer la personne qui nous a remis la missive. Il n’aurait pas demandé à Gérard Trémège de se démettre ou de se soumettre. Artiganave n’est pas encore candidat à la présidence départementale de l’UMP. Et pour cause, il n’a pas les militants à ses côtés. En faisant une rapide consultation, on se rend compte qu’il y serait là aussi « pulvérisé ». A moins que Gérard Trémège ne décide de suivre Jean-Louis Borloo et d’amener derrière lui le plus gros contingent umpiste haut-pyrénéen, Artiganave n’a aucune chance de devenir président de l’UMP. Il suffit de constater le vide qu’il a provoqué autour de lui à Lourdes.


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24 juillet 2012
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