Echos, bruits et chuchotements...

• Artiganave, l’absent

L’actuel locataire de l’hôtel de ville lourdais nous avait promis une campagne inédite pour les législatives où il défendra les couleurs de l’UMP dans la 2e circonscription des Hautes-Pyrénées. Si c’est dans le même style que celui qu’il imprime dans la présidentielle pour voler au secours de Nicolas Sarkozy, on en déduit qu’il va se dissimuler derrière le paravent de l’ABSENCE.

Jamais, à l’occasion d’une élection présidentielle, au moins depuis 1969, année de l’élection de Georges Pompidou, on n’avait vu la majorité présidentielle « lourdaise » aussi discrète, aussi absente sur le terrain. Du temps de l’UDR et du RPR, c’était autre chose. Avec l’UMP et son secrétaire départemental Artiganave, c’est : « moins on se montre, mieux ça vaut ! ». Et pourtant, pas plus tard qu’hier soir à Tarbes, le grand « démocrate » lourdais assurait devant des nouveaux adhérents UMP, sous les yeux admiratifs de sa plumitive préférée, que « le mouvement était en ordre de bataille » (sic). A Lourdes, on n’a pas vu les troupes UMPistes sur le terrain. A l’exception d’un samedi matin où JPA était parvenu à mobiliser seulement deux élus de sa majorité municipale pour distribuer sur le marché des tracts en faveur du président sortant . « Arti », lui n’était pas très chaud pour se joindre à ces deux édiles. Il s’est rapidement éclipsé. Comme toujours quand il va quelque part. Dans cette élection, jusqu’à présent il n’a pas mouillé sa chemise, ni son pinceau (à colle d’ailleurs). Nous réservera-t-il une surprise dans l’entre deux tours ?

Pour l’instant donc, la campagne artiganavienne est placée sous le signe de l’ABSENCE. Nous vous citerons quelques exemples. Il se rend à l’inauguration du nouveau site d’Alstom à Séméac-Soues. Il s’échappe avant les discours officiels et la visite des ateliers. Il aurait été irrité par l’emplacement qui lui avait été réservé alors que sa concurrente Jeanine Dubié était aux premières loges. Quelque temps auparavant, il n’était pas présent à l’inauguration du salon agricole alors que tous les politiques des Hautes-Pyrénées s’étaient déplacés. Pour l’inauguration du quai de transfert des ordures ménagères à Adé, toujours absent « Arti ». Et pourtant il est bien le président de la Communauté des communes du Pays de Lourdes, structure concernée au premier chef. Aucun élu municipal lourdais n’était d’ailleurs présent. Pour la visite du Centre de stockage de déchets ultimes de Lourdes – Mourles (déchetterie fermée depuis le 31 décembre dernier), il est certes venu. Arrivé en retard, il a pris le train en route et est reparti discrètement quelques instants après. Pour la fête du bélier, à Argelès-Gazost, on aurait pu penser qu’en politique « têtu », Artiganave serait allé saluer les agriculteurs et éleveurs de sa circonscription. Que nenni. Et samedi soir, pour la clôture du festival de musique de Lourdes à l’église paroissiale pleine à craquer, « Arti » brillait encore par son absence. Comme les conseillers municipaux du reste (seuls Jean-François Anton et Josette Bourdeu étaient présents !).
Dans le dictionnaire artiganavien, c’est sans doute cela qui illustre ce qu’il appelle « être en ordre de bataille ». En réalité, il se plaît dans l’isolement, dans sa tour d’ivoire. Ses troupes, on les cherche ! Où est le temps où Dominique était aux manettes de l’association lourdaise qui a grandement aidé à l’arrivée de Douste-Blazy et de JPA ensuite ?